
Air et transformation du bois
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Les fumées et poussières peuvent constituer des nuisances, tout comme les émissions de composés organiques volatils (COV) sont encore trop fréquentes. Ceci peut être évité en prenant suffisamment de mesures de précaution.
Poussière de bois
La poussière de bois est libérée par différents procédés: p. ex. les traitements du bois, le stockage et l’incinération de bois.
Le dégagement de poussière de bois n’est pas seulement un problème environnemental, mais aussi un problème de santé et de sécurité pour les travailleurs. Selon le RGPT, il peut y avoir maximum 3 mg de poussière de bois/m³ d’air. Pour répondre à cette norme, la poussière doit être aspirée. L’air aspiré est de préférence dépoussiéré par un filtre à poussière ou un (multi-) cyclone.
De nombreuses installations d’aspiration n’éliminent que les plus grosses particules de poussière, qui sont envoyées vers la hotte par la machine de traitement du bois et sont aspirées. Les fractions les plus fines n’ont pas assez de vitesse pour atteindre la hotte et sont facilement détournées vers l’espace de travail par les courants d’air. Des précautions spéciales doivent être prises pour que les fines particules soient également évacuées.
Sous la pression notamment de la législation européenne, les émissions de fines particules (PM10) doivent baisser considérablement. Les fines particules sont soupçonnées d’être à l’origine de gravesLes graves drainantes sont un mélange granulométrique de petite et grande taille permettant de créer des espaces de vide dans la structure et permettre l’infiltration des eaux de pluie. maladies pulmonaires. Par ailleurs, dans certaines conditions, la poussière de bois aurait également des propriétés cancérigènes (en particulier le bois dur).
Dans le cadre de l’incinération du bois également (uniquement de bois non traité dans un incinérateur !), les gaz d’incinération (fumées) contiennent une fraction importante de particules de poussière de bois qu’il convient de séparer à l’aide des (multi)cyclones.
Que pouvez-vous faire?
- Installez un filtre en tissu supplémentaire ou un filtre à manches après le multi-cyclone ou filtre en tissu existant pour filtrer les fines particules. Les filtres en tissu sont très sensibles à la température. La fumée doit donc être suffisamment refroidie pour que le filtre en tissu puisse fonctionner de manière optimale.
- Entretenez au mieux l’environnement de travail pour éviter l’accumulation de poussière. Veillez à ce qu’il y ait le moins de poussière possible qui s’envole lors de l’entretien.
- Mieux vaut aspirer la poussière que la balayer. Humidifiez éventuellement la poussière avant de l’éliminer.
- Lorsque la lames’émousse, les fibres du bois sont cassées plutôt que coupées, ce qui libère davantage de poussière, plus fine, qui plus est. Il convient donc de remplacer la lame à temps ou de l’aiguiser.
Composés organiques volatils (COV)
Les principales émissions de COV proviennent de l’utilisation de laques et vernis, de diluants et de détergents riches en solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. .
Certaines colles de contact à base de solvant contiennent également ces composés volatils. Il existe non seulement des COV chimiques, mais aussi des COV naturels. Ils sont libérés lors du séchage du bois.
Laques et vernis
Dans l’industrie du meuble, on utilise des laques conventionnelles contenant en moyenne 75% de solvant.
Que pouvez-vous faire?
Les peintures conseillées sont les high-solid coatings et les coatings à base d’eau.
Il est conseillé d’utiliser un pistolet HVLP (High Volume Low Pressure) pour arrêter la pulvérisation. Cela permet de gaspiller moins de peinture et donc de libérer un pourcentage moindre de COV. Les principaux inconvénients du pistolet HVLP sont la faible vitesse de travail, la consommation accrue d’air, la difficulté de traitement des produits très visqueux et un réglage plus difficile. C’est pourquoi en pratique, on utilise la pulvérisation ‘air-assisted’ ou ‘airmix’. Le produit de finition est mis sous pression (de 40 à 50 bars) et pulvérisé via le pulvérisateur du pistolet. De l’air comprimé est injecté dans le conduit de liquide pour obtenir une meilleure pulvérisation. Ce système coûte moins cher à l’achat et s’use moins vite.
Colles
La colle intervient dans de nombreux procédés de transformation du bois. La colle la plus utilisée est la colle à bois au polyvinylacétate (PVAc) à base d’eau. Des colles de contact sont également utilisées. Elles ont pour base un caoutchouc synthétique (polychloroprène), qui est dissous dans des solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. organiques prévus à cet effet. Sont ensuite ajoutés des oxydes de métal, des charges de renforcement, des résines et des anti-oxydants. On utilise aussi des colles fondantes. Elles se composent de substances solides qui deviennent liquides à 200-220°C. La force d’adhésion est obtenue lors du refroidissement. Les colles fondantes sont surtout utilisées pour coller des bandes de placage ou de plastique sur des bords de plaques ainsi que pour le travail de montage.
Que pouvez-vous faire?
Pour l’heure, il n’y a pas de bonne colle exempte de COV sur le marché. Par ailleurs, chaque processus de production est particulier et un type de colle ne peut pas simplement se substituer à un autre.
Les procédés de séchage du bois
Des COV naturels peuvent également se libérer lors du séchage du bois de placage ou du bois massif, principalement des térébenthines, mais aussi parfois du méthanol et des acides gras volatils. Vu l’origine naturelle de ces COV, il est difficile d’en éviter les émissions.
Combustion du bois
Le processus de combustion du bois se déroule en plusieurs phases et il n’est pas évident d’obtenir une combustion complète des gaz. C’est pourquoi il peut y avoir des émissions de produits dits de combustion incomplète. Il s’agit notamment du CO, de différents hydrocarburesCe sont des composés organiques liquides constitués de carbone et d’hydrogène dérivés du pétrole. Le mazout, l’essence et d’autres types d’huiles minérales en font partie. Ces huiles ont la particularité d’avoir une faible densité. Lorsqu’elles s’infiltrent dans le sol, elles peuvent atteindre l’eau souterraine et y former une couche flottante. ou de composés organiques volatils (COV). Des hydrocarbures polyaromatiques (HPA), des dioxines et des furanes sont également libérés en cas de combustion incomplète.
L’incinération de sciure, copeaux et autres déchets de bois doit se faire dans des conditions telles qu’elle n’inflige aucune nuisance à l’environnement. La fumée doit ainsi être évacuée par une (haute) cheminée ou par un système d’aspiration efficace. Il est formellement interdit d’incinérer du bois traité, pressé ou peint, avec quelque produit synthétique que ce soit!
Que pouvez-vous faire?
Nettoyez régulièrement l’incinérateur et la cheminée, et sélectionnez les déchets de bois de manière responsable. L’installation doit être conçue, équipée, construite et exploitée de telle manière que les déchets soient toujours incinérés de la manière la plus régulière et la plus complète possible.