Comment Bruxelles Environnement a conçu un site internet plus durable et plus écologique ?
Dans le cadre de la démarche de sobriété numérique engagée par Bruxelles Environnement, le site que vous êtes en train de consulter a été conçu et développé dans une logique d’écoconception.
Sommaire
Pourquoi une logique d’écoconception ?
Cette démarche permet de réduire, dès sa conception, les impacts d’un produit ou d’un service sur l’environnement. Car l’utilisation d’un site Internet fait intervenir des équipements (ordinateurs, smartphones, câbles, chargeurs, serveurs, antennes relais, etc.) dont la production nécessite de grandes quantités de ressources, notamment de métaux rares, et beaucoup d’énergie. Le secteur du numérique est d’ailleurs responsable de près de 4% des émissions de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). dans le monde et son usage ne fait qu’augmenter. En inscrivant le développement de son site dans une démarche d’écoconception, Bruxelles Environnement a fait des choix techniques et ergonomiques pour permettre une bonne utilisation du site, tout en réduisant la quantité de ressources utilisées.
Comment l’écoconception du site a-t-elle été mise en œuvre ?
Bruxelles Environnement a sélectionné une société spécialisée dans l’analyse et la transformation éco-responsable des outils numériques. L’audit de l’ancien site de Bruxelles Environnement et le travail de conception du nouveau site ont permis de faire des choix pour réduire l’impact environnemental lié à son utilisation. Les 30 pages types les plus consultées de l’ancien site ont ainsi été analysées pour évaluer leurs impacts environnementaux et définir une liste des bonnes pratiques à mettre en œuvre en priorité, sous forme d’un plan d’actions. Les volumes de données transférées, le nombre de requêtes effectuées et l’impact sur la consommation de la batterie des smartphones ont été mesurées chaque jour pour comparer l’ancien et le projet de nouveau site, avec l’objectif de les limiter au maximum.
Quelles solutions ont-elles été retenues ?
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Des médias adaptés
- Moins d’images par page et un format de photos optimisé pour faciliter leur chargement
- Moins d’animations, en particulier les carrousels
- Des vidéos et des podcasts optimisés qui démarrent au clic plutôt qu’en mode automatique
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Des contenus sélectionnés
- La suppression des contenus dépassés et qui étaient très peu consultés
- Des contenus plus ciblés pour répondre vraiment aux attentes des internautes
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Un design sobre
- Une architecture simplifiée permettant de réduire le nombre de pages à consulter pour trouver l’information
- Une meilleure sélection des fonctionnalités utilées sur les pages
- Moins de résultats affichés par page et le renvoi à une pagination, pour réduire le nombre d’éléments à charger en une fois
- Des vues en liste plutôt qu’en carte interactive
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Des choix techniques
- Un format de fichier vectoriel optimisé pour le Web (SVG) plutôt qu’une balise i-frame pour le pollumètre, afin de limiter le nombre de requêtes et d’améliorer son accessibilité
- Un appel plus ponctuel vers les Web Services plutôt qu’un échange d’informations en continu
- La diminution de l’utilisation du langage JavaScript, plus lourd à traiter pour les appareils
Quel est le résultat obtenu pour le site de Bruxelles Environnement ?
Durant six mois, nous avons œuvré à la sobriété numérique de notre site web. En janvier 2023, un dernier audit a comparé notre ancien site web au nouveau. Celui-ci a relevé une nette diminution de l’impact du site web sur l’environnement. Cette diminution, nous l’avons obtenue en faisant des choix intelligents en termes de design, par des check-ins réguliers pour suivre les changements, en organisant des audits techniques et utilisateurs, et par une adaptation permanente de la procédure.
L’audit a révélé que, moyennement, les émissions de CO2, le trafic de données et le nombre de requêtes HTTP avaient diminué par page. L’éco-score moyen par page s’en est trouvé nettement augmenté, passant d’un respectable 64 pour l’ancien site web à un impressionnant 79 pour le nouveau ! Une belle progression.
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Impact CO2 annuel : de 926 kg équivalent CO2 à 150 kg équivalent CO2
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Consommation d'eau annuelle : de 163 m3 à 23 m3
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Consommation de ressources annuelle : de 1,81 km2 à 0,25 km2
L'avenir de l'écoconception
Le nouveau site Internet devrait aussi nous permettre d’émettre moins de CO2, et de consommer moins d’eau et de ressources à l’avenir. Ce ne sont pas des promesses en l’air, mais des objectifs réalisables, étayés par les données de l’audit.
Pour poursuivre le suivi de l'évolution et prendre le pouls de notre site web, nous avons défini des valeurs seuils et des objectifs clairs lors de l’audit de début 2023. Ils vont nous aider à tenir notre progression à l’œil et à poursuivre les améliorations. Nous visons par exemple un éco-score moyen par page de 65 et un impact CO2 moyen par page de 1 gramme équivalent CO2.
Globalement, l’audit nous a permis d'avoir une idée précise de l’impact de notre site web et nous pouvons aussi apporter des améliorations ciblées à l’avenir, pour continuer à réduire notre empreinte numérique. Nous sommes sur la bonne voie avec notre nouvel écodesign et nos efforts en termes de durabilité, mais des améliorations sont toujours possibles. Ensemble, collaborons à un avenir plus vert et plus durable pour notre monde numérique !