Low Emission Mobility : rendre l’air plus respirable en limitant la circulation des véhicules polluants
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Améliorer la qualité de l’air et la santé des habitantes et habitants est une priorité en Région bruxelloise. C’est pourquoi le territoire est devenu une « Low Emission Zone » (LEZ), une Zone de basses émissions, limitant l’accès aux véhicules les plus polluants dès 2018. L’objectif : construire un environnement sain où il fait bon respirer, décarboner la mobilité et permettre ainsi les objectifs climatiques fixés par la Région.
Sommaire
Pour concrétiser les objectifs de réduction des émissions de CO2, la Région bruxelloise a établi une « Roadmap Low Emission Mobility ». Cette feuille de route définit la stratégie pour mettre en œuvre la sortie des véhicules thermiques (essence et diesel) en Région de Bruxelles-Capitale. D’ores et déjà, deux grandes dates se profilent : 2030 avec l'interdiction des véhicules diesel et 2035 avec l'interdiction des véhicules essence, LPG et CNG.
Qualité de l’air et santé publique
Pourquoi une mobilité à basses émissions à Bruxelles ? Le transport routier est l’une des principales sources d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). en Région de Bruxelles-Capitale. En 2021, il était à lui seul responsable de 53% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de 21% des émissions de particules fines PM2,5.
Ces émissions participent à la détérioration de la qualité de l’air, ce qui cause plus de 900 décès prématurés par an, des maladies respiratoires et cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé chez les Bruxellois et Bruxelloises. Les plus vulnérables, jeunes enfants et personnes âgées, sont particulièrement touchés. Devant ce constat, le Gouvernement bruxellois a affirmé sa volonté de poursuivre le développement de la Low Emission Zone (LEZ), en visant en premier lieu la circulation des voitures diesel.
Le secteur du transport en Région bruxelloise est lui responsable d’environ 23% des émissions de CO2 (2021) participant au réchauffement climatique. Pour atteindre son objectif de diminution de 47% de ses émissions de gaz à effet de serre (CO2) d’ici 2030 (par rapport à 2005), la Région a fixé une interdiction de circulation des véhicules thermiques d’ici 2036, d’autant que les émissions de CO2 du transport sont restées constantes depuis les années 1990.
La feuille de route pour une Mobilité basses émissions
En juin 2022, le Gouvernement bruxellois a adopté la Roadmap « Low Emission Mobility /« Mobilité basses émissions ».
Cette feuille de route présente les objectifs par catégorie de véhicule, le calendrier de la LEZ bruxelloise pour la période 2025-2036 ainsi que l’ensemble des mesures devant permettre de sortir des moteurs thermiques de façon juste, inclusive, efficace et concertée avec toutes les parties prenantes.
En parallèle, la Région travaille sur le déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques. Une trajectoire ambitieuse vers la diminution des émissions du transport qui rejoint les efforts d’autres villes comme Londres, Paris ou Amsterdam.
À télécharger
Bon à savoir
En 2022, les résultats de la campagne de mesures « Curieuzenair », projet scientifique participatif qui analyse la qualité de l’air à Bruxelles, ont montré que la pollution se fait ressentir plus fortement dans les quartiers défavorisés, où le trafic routier est plus intense.
Une feuille de route inclusive, en coordination avec l’ensemble des partenaires
Pour définir la feuille de route « Low Emission Mobility », Bruxelles Environnement s’est concerté avec toutes les parties concernées par l’accès des véhicules les plus polluants dans la Région bruxelloise, y compris la sortie des véhicules à moteur thermique.
Cette consultation a été menée en deux phases :
- Une première réflexion inclusive sur les différents aspects à prendre en compte (impacts environnementaux, mobilité, socio-économiques, budgétaires) ainsi que sur la disponibilité des technologies alternatives, de l’infrastructure nécessaire et des alternatives à la voiture.
- La concrétisation des mesures à mettre en œuvre selon un calendrier à jour.
Études d’impact sur la sortie du diesel et de l’essence
Quels impacts auront la sortie des véhicules diesel et thermiques en termes d’énergie, de mobilité, d’air, de climat ou de santé ? Bruxelles Environnement a fait réaliser plusieurs études dans ces domaines, de quoi aider à la bonne mise en œuvre de la politique de mobilité de la Région bruxelloise.
« Impact sur la santé »
L’amélioration de la qualité de l'air dans le cadre de la sortie du thermique et de la mise œuvre du plan Good Move permettra d’éviter chaque année entre 100 et 110 décès prématurés, de réduire de 25% les maladies liées à l’exposition au NO2 et d'économiser 100 à 350 millions d'euros en dépenses de santé.

« Impact sur les émissions du transport »
Les projections montrent que l’interdiction progressive du diesel puis de l'essence, combinée à la réduction du trafic telle que prévue dans le plan Good Move, pourraient réduire de 75% les émissions directes de CO2 liées au transport au sein de la Région d'ici à 2030 (par rapport à un scénario sans sortie du thermique et sans Good Move). De quoi contribuer fortement à l'objectif de neutralité climatique auquel la Région de Bruxelles-Capitale s’est engagée à l’horizon 2050.
« Évolutions technologiques et impact sur l'environnement et l'énergie »
Une étude a également été menée sur le choix technologique le plus pertinent à choisir pour l’avenir. L’analyse comparative de l’impact environnemental des différents types de carburants et de motorisation, tout au long de leur durée de vie, montre qu’il existe deux solutions pour décarbonerRéduire les émissions de carbone liées à la mobilité le transport motorisé : diminuer le poids (ce qui diminue les besoins en énergie, quel que soit le carburant) et électrifier (le moteur électrique plus efficient permet de faire appel à des sources d’énergie moins carbonées).
En parallèle, il faut cependant prioritairement continuer à diminuer le recours à la voiture en privilégiant d’autres modes de transport.
« Impact socio-économique »
L’évolution des prix et le développement du marché de l’occasion rendront la motorisation électrique économiquement plus abordable. Cette transition stimulera aussi l’innovation dans certains secteurs. En revanche, certaines petites et moyennes entreprises qui disposent de véhicules utilitaires auront probablement besoin d’une aide.
Pour les particuliers, l’étude montre peu d’impact global négatif à l’horizon fixé. Il convient toutefois de mettre en place des mesures d’accompagnement tant pour les professionnels que pour les particuliers afin de veiller à ce que cette transition reste juste et inclusive.
« Impact sur la mobilité des personnes et des marchandises »
L’enquête réalisée dans le cadre de cette étude démontre que la Zone de basses émissions n’est pas un levier de report modal majeur. Une petite proportion de Bruxelloises, Bruxellois, concernés par la LEZ envisage de ne pas racheter de véhicule tandis qu’une majorité de navetteurs et navetteuses souhaite racheter une voiture respectant les critères de la LEZ.
À télécharger
- pdfImpact sur les émissions de transport
- pdfImpact sur la santé
- pdfÉvolutions technologiques et impact sur l'environnement et l'énergie
- pdfImpact sur la mobilité des personnes
- pdfImpact sur la mobilité des marchandises
- pdfImpact socio-économique
- pdfSynthèse de l’étude d’impact sur l’environnement et l’énergie, la technologie, les aspects socio-économiques et la mobilité
- pdfBenchmarking de la politique zéro émission dans d'autres villes
- pdfAnalyse des mesures d'accompagnement des citoyens et professionnels impactés par la Zone de Basses Emissions
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