
La pollution de l’air à Bruxelles : vrai ou faux?
5 min. de lecture
La pollution de l’air, extérieur ou intérieur, peut être à l’origine de troubles de la santé. Tout le monde est concerné et certaines personnes, dont les enfants, y sont plus vulnérables. Questions-réponses sur la problématique.
Le trajet de la maison à l’école. Sa petite main dans la vôtre et à l’esprit parfois cette question: « l’air que mon enfant respire est-il néfaste ? ». Nombreuses sont les informations et croyances à circuler sur la qualité de l’air en ville. Qu'en est-il à Bruxelles ? Que faut-il savoir et comment participer à son amélioration ?
“Un enfant est plus vulnérable à la pollution de l’air”
VRAI. Son corps en développement, sa plus petite taille qui côtoie davantage les pots d’échappement et sa respiration plus rapide font que l’enfant est plus sensible aux effets de la pollution de l’air. Celle-ci affecte chaque personne différemment en fonction de son degré d’exposition, de son âge, de sa sensibilité ou encore de son état de santé général. Les enfants font donc partie des personnes plus vulnérables, tout comme les personnes souffrant de problèmes respiratoires ou cardio-vasculaires, les personnes plus âgées et les femmes enceintes.
Astuce
Participez à l’amélioration de la qualité de l’air extérieur. Comment ? Le premier réflexe à avoir est d’opter pour une mobilité plus durable. Les polluants extérieurs émanent en effet principalement du trafic routier. En Région de Bruxelles-Capitale, une autre source importante découle du chauffage des bâtiments. Isoler les immeubles tout en gardant une bonne ventilation est donc essentiel.
“Un enfant est protégé de la pollution à l’intérieur d’une voiture”
FAUX. L’intérieur d’une voiture emmagasine les polluants qu’elle et ses voisines produisent. Il est recommandé d’aérer dès que possible, loin d’un trafic dense et en dehors des tunnels. La meilleure solution reste d’opter pour une mobilité plus durable : marche, vélo, transports en commun, etc. Si la voiture est indispensable, adoptez les réflexes de l’éco-conduite, plus fluide, moins consommatrice de carburant et ne stationnez pas à l’entrée des écoles où les enfants se regroupent.

Lire le texte de transcription
La pollution de l’air impacte chaque citoyen et surtout les enfants.
“À pied ou en vélo, des solutions existent pour contrer la pollution extérieure”
VRAI et FAUX. Il est impossible de créer une bulle assainie mais quelques habitudes peuvent être adoptées :
- Informez-vous des pics de pollution. Ils rendent le risque maximal pour l’asthme et les maladies respiratoires. À ce moment-là, évitez les efforts physiques en extérieur
- Évitez et contournez les grands axes routiers
- Évitez les rues « en canyon » présentant de larges et hauts immeubles qui « emprisonnent » la pollution. Bruxelles regorge aussi de petites ruelles.
- Sur les passages pour piéton, gardez vos distances avec les voitures et les pots d’échappement
“L’air intérieur est moins pollué que l’air extérieur”
FAUX. À la maison aussi, on respire un air chargé de substances nocives pour la santé. Elles émanent des produits ménagers, des décorations, des meubles, des peintures, des solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. , de la combustion, de la construction, etc. Pour diminuer les taux de polluants à la maison, voici quelques conseils :
- Aérez au moins 2 fois15 minutes par jour en-dehors des heures de pointe
- Aérez après toute activité polluante (entretien, cuisine, bricolage, douche, etc.)
- Ne fumez pas à l’intérieur
- Solutionnez les problèmes d’humidité et traitez les moisissures
- Choisissez des peintures et produits d’entretien plus écologiques et naturels
“Installer des plantes dépolluantes à l’intérieur fait partie des solutions”
VRAI et FAUX. Les végétaux n’assurent pas le « nettoyage » total de l’air d’une pièce. Certaines variétés (azalée, lierre, chrysantème, aloé vera, philodendron, sansvière trifasciata, dracaena) peuvent être bénéfiques contre certaines substances toxiques ou composés organiques volatils, mais prudence, car cela n’est pas scientifiquement prouvé. Les plantes peuvent peut-être aider à assainir l’air mais ne peuvent pas être, à elles-seules, responsables d’un air de bonne qualité. Il faut rester prudent car les plantes sont source d’humidité. Multiplier leur présence risque d’engendrer le développement de micro-organismes et de la moisissure dans le terreau. Soyez prudents, surtout dans les chambres à coucher.
Bon à savoir
Bruxelles bénéficie d’un véritable observatoire constant de la qualité de l’air grâce à 10 stations de mesure gérées par Bruxelles Environnement et 2 autres appartenant à des firmes privées. En parallèle à ce réseau de référence, un travail d’indication des zones les plus polluées est en cours. Bruxelles Environnement, en collaboration avec « les chercheurs d’air », réalise des mesures dans plus de 120 emplacements tout au long d’une année.
“La qualité de l’air s’empire en Région de Bruxelles-Capitale”
FAUX. L’amélioration est nette depuis ces dix dernières années. Une conséquence positive des mesures prises (encouragement à la mobilité plus durable, imposition du permis d’environnement, actions dans le secteur immobilier, etc.) et des progrès technologiques. Cependant, même si les valeurs limites européennes sont toutes respectées en Région de Bruxelles-Capitale, la pollution de l’air continue de représenter le plus gros risque environnemental pour la santé. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts.
La pollution de l’air provoque, chaque année, des décès prématurés
VRAI. Les troubles engendrés sont principalement de type respiratoires et cardiovasculaires. On peut citer des accidents vasculaires cérébraux, des cancers du poumon, de l’asthme, des allergies, de l’eczéma et d’autres troubles respiratoires chroniques. Chaque année, des centaines ou milliers de personnes décèdent également prématurément à cause des particules fines.