Carte des surfaces imperméables de la Région de Bruxelles-Capitale
- Eau
- Sol
L’imperméabilité du sol a un impact important sur l’environnement et sur la viabilité de la ville. La présence croissante de surfaces imperméables dans les zones urbaines augmente le risque d'inondation et pose des problèmes pour la recharge des nappes phréatiques, la qualité de l'eau des cours d'eau et le microclimat urbain. La nouvelle carte des surfaces imperméables, qui illustre l’évolution de ces surfaces, sera un outil utile pour élaborer des mesures en matière de gestion de l’eau et pour étudier les conséquences sur le cycle de l’eau.
Sommaire
Cette carte indique les surfaces imperméables où l’eau de pluie ne peut pas ou difficilement s’infiltrer dans le sol. Ces sols perturbent donc le cycle naturel de l’eau, ce qui a des conséquences sur le remplissage des nappes phréatiques, les inondations, la qualité de l’eau des cours d’eau et le microclimat urbain.
Plus de la moitié de la Région bruxelloise est imperméable
En 2022, 53,2%, soit 8.545 ha sur les 16.242 ha de la superficie de la Région bruxelloise étaient imperméables. C’est le résultat d’une étude menée sur la base de l’interprétation d'images satellites et de photos aériennes. Font partie des surfaces imperméables : les revêtements de sol artificiels (comme les rues, les places, les parkings. etc.), les bâtiments et les sols compactés. Les surfaces perméables englobent les sols couverts de végétation, les sols nus et les zones d’eau. Les zones ferroviaires sont considérées comme perméables ou imperméables en fonction du type de revêtement.
Le taux d’imperméabilisation continue d’augmenter
Une étude de 2006 montrait que 47% de la superficie de la Région de Bruxelles-Capitale était imperméable mais cette estimation n’est pas comparable à celle de 2022 (53,2%) et ce, pour deux raisons importantes. D’une part, il y a une différence au niveau de la zone étudiée : l’étude de 2006 englobait 97,7% de l’ensemble du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. D’autre part, la méthode utilisée est différente. Une deuxième estimation datant de 2022 tient compte de ces différences. Celle-ci montre que la croissance linéaire des surfaces imperméables en Région de Bruxelles-Capitale se poursuit depuis 1993. L’augmentation de l’imperméabilité est due avant tout à l’urbanisation croissante mais pas seulement. Le modèle de 2022 est plus précis et permet notamment d’identifier plus précisément des parkings et terrasses sur des terrains privés, ou des petits sentiers comme des surfaces imperméables par rapport au modèle de 2006.
Comment la carte a-t-elle été établie ?
La carte a été établie sur la base d’images satellite (Sentinel -2) et d’orthophotos (d’UrbIS et Digitaal Vlaanderen) avec une résolution de 1m. Pour le classement des superficies imperméables, on a utilisé un modèle deep learning, dont la précision a été améliorée en utilisant aussi bien des images en été qu’en hiver pour classer les zones d’ombre des bâtiments et des arbres, et le sol sous la cime des arbres. Une validation visuelle de 7.600 pixels répartis arbitrairement indique que la précision de la carte est de 92,3% (score f), avec une sous-estimation plutôt faible des surfaces imperméables. La méthode ne permet pas de distinguer les revêtements semi-perméables, tels que les sentiers et parkings en graviers, les pavés à larges joints. etc. des autres revêtements. Un revêtement semi-perméable est dès lors classé comme imperméable sur la carte.
Une deuxième carte de comparaison
Analyse complémentaire
En utilisant la nouvelle carte de 2022, le taux d'imperméabilité (en %) a également été calculé par voirie, par place, par zones réservées à l'habitat, à l’industrie, aux services, à la récréation, à l’activité ferroviaire, à l’agriculture, on encore pour les zones de terrains vagues ou en fricheZone de terrain laissée à l'abandon et progressivement colonisée par la végétation spontanée., pour celles des cimetières, et enfin pour les zones de parc, de bois et d’eau.