
Pic de pollution et pic d’ozone : même combat?
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Les pics de pollution hivernaux sont à distinguer des pics d’ozone (O3) qui se produisent uniquement durant les périodes les plus clémentes, les mois de mai, juin, juillet et août, durant des journées chaudes et ensoleillées. Les pics d’ozone se distinguent des pics de pollution hivernaux par leur nature. L’ozone est un gaz dit secondaire, formé dans des conditions météorologiques spécifiques (absence de vent, fortes températures…). Sous l’action d’un phénomène photochimique, les gaz pré-existants dans l’air, principalement les mircro-particules et les oxydes d’azote, sont transformés en ozone.
Mesures d’urgence inutiles ?
Ces gaz pré-existants sont présents dans l’air depuis les jours, voire les semaines précédentes. Il est donc trop tard pour agir une fois que le pic d’ozone se déclare. Les mesures d’urgence comme la limitation de la circulation en ville n’ont que peu d’effets sur les concentrations d’ozone. Dans nos régions (le nord de l’Europe), et en zone urbaine, les mesures d’urgence de restriction de la circulation en cas de pics d’ozone sont même contre-productives, et renforcent les concentrations d’ozone. C’est pourquoi l’arrêté Pics de pollution de la Région de Bruxelles-Capitale ne concerne que les pics de pollution hivernaux. Pour lutter contre les pics d’ozone, seules des mesures structurelles prises tout au long de l’année sont réellement efficaces. Pour réduire l’ozone, il faut effectivement réduire les concentrations de ces gaz pré-existants structurellement.
Quelques conseils en cas de pics d’ozone
Une forte concentration d’ozone dans l’air peut provoquer des irritations des yeux, du nez, de la gorge, des inflammations pulmonaires, crises d’asthme...
Quand des « alertes » sont lancées par les autorités via les médias, voici les comportements à adopter.
- Limiter vos activités à l’extérieur, surtout si vous êtes une personne plus sensible, faisant partie des groupes suivants :
- bébés et jeunes enfants : leur appareil respiratoire étant immature, ils sont beaucoup plus sensibles que les adultes à la pollution ;
- personnes âgées : leurs défenses respiratoires sont diminuées ;
- personnes atteintes de pathologies respiratoires (sinusite chronique, bronchite chronique, rhinite, asthme, insuffisance respiratoire chronique…) : leurs muqueuses respiratoires sont fragilisées ;
- personnes présentant des pathologies cardiovasculaires qui, vu leur état, sont plus sensibles à tout effort quand l’air est de mauvaise qualité ;
- Renoncez à la pratique d’un sport, surtout intensif ;
- Participez à l’effort collectif de diminuer la pollution ambiante :
- utilisez le moins possible votre voiture ;
- si vous devez rouler, faites-le à vitesse réduite ;
- évitez l’utilisation de matériel fonctionnant à l’essence (par exemple : tondeuses, broyeurs…) ;
- évitez l’utilisation d’aérosols et de produits à base de solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. (colles, peintures, vernis…).
Pour en savoir plus sur l’indice général de la qualité de l’air en Région bruxelloise, vous pouvez consulter en temps réel le pollumètre de Bruxelles Environnement ou consulter le site de CELINE (la Cellule Interrégionale en Environnement).