
L'air pollué de votre maison est-il la cause de vos problèmes de santé ? Sollicitez le service CRIPI
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Vous avez des soucis de santé et pour votre médecin, la pollution intérieure de votre logement peut en être la cause ? Faites appel gratuitement à la Cellule Régionale d’Intervention en Pollution Intérieure (CRIPI). Son objectif : repérer, via des prélèvements chimiques, biologiques et un accompagnement, les éventuels problèmes de pollution intérieure de votre habitation.
Sommaire
Allergies, maux de tête chroniques, nez qui coule, nausées à répétition, irritations cutanées… Il est possible que la qualité de l’air intérieur de votre logement impacte votre santé, provoque, favorise ou entretienne certaines maladies. Que faire ?
1. Posez-vous des questions
Vous vous sentez mal quand vous êtes chez vous ? Vos problèmes de santé sont légers, difficiles à isoler ? Certains durent depuis longtemps ? Êtes-vous le seul ou la seule à ressentir ce malaise ? On l’ignore souvent mais la pollution intérieurePollution qui affecte l'air ambiant à l'intérieur d'un bâtiment, qui est due principalement au manque d'aération, à l'utilisation de produits toxiques, à la fumée de tabac voire à la conception du bâtiment et qui peut avoir un impact sur la santé humaine. peut être plus importante que celle mesurée à l’extérieur.
Bon à savoir
D’où proviennent les polluants ?
- de l’émission de certains produits, substances ou matériaux présents dans l’habitat
- de comportements comme le fait de fumer à l’intérieur, le manque d’aération, etc.
- du bâtiment lui-même et de ses aménagements (humidité, problèmes de ventilation, d’isolation, etc.)
- de substances chimiques contenues dans les produits d’entretien et les parfums d’intérieur
2. Consultez votre médecin
Si ce n’est déjà fait, parlez de votre ressenti à votre médecin. Il ou elle est à même de poser un diagnostic médical détaillé et de demander l’intervention de la CRIPI. Créée par Bruxelles Environnement en partenariat avec l’Institut Scientifique de la Santé Publique (Sciensano) et le Fonds des Affections Respiratoires (FARES), cette cellule a pour objectif de détecter, dans les logements, les pollutions pouvant être à la source de problèmes de santé. Ce service, destiné aux citoyens et citoyennes de la Région de Bruxelles-Capitale, est entièrement gratuit.
3. Votre intérieur est analysé
Votre médecin a sollicité l’intervention de la cellule CRIPI ? Une équipe composée d’analystes et d’un infirmier social ou d’une infirmière sociale se rend alors chez vous. Que vont faire ces spécialistes ?
- prélever des échantillons d’air pour la recherche de polluants chimiques et biologiques, identifier des moisissures sur les murs, le sol, le mobilier, analyser votre matelas, etc.
- remplir avec vous un questionnaire sur l’évolution de vos problèmes de santé ou ceux de votre famille, votre mode de vie et les nuisances ressenties
Bon à savoir
Quels sont les polluants les plus souvent rencontrés ?
Les polluants chimiques :
- les composés organiques volatils (COV) provenant de solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. de peinture, de colles, de produits de nettoyage, de cosmétiques, etc.
- le formaldéhyde émis par le bois aggloméré, certains matériaux de construction
- le monoxyde de carbone (CO)
- le plomb dans les peintures ou dans l’eau
- les particules fines
Les polluants biologiques :
- les moisissure
- les acariens
- les bactéries environnementales, etc.
4. Votre médecin reçoit les résultats
Les échantillons prélevés sont analysés en laboratoire. Les résultats sont transmis à votre médecin pour qu’il ou elle puisse effectuer le meilleur suivi médical possible.
5. Des conseils vous sont transmis
L’analyse confirme la présence de polluants ? L’infirmier social ou l’infirmière sociale vous contacte pour vous expliquer les résultats des analyses et vous informer des actions à mettre en œuvre pour remédier au problème. Dans certaines situations préoccupantes ou lorsque les mesures demandent des investissements difficilement supportables, la CRIPI peut solliciter l’aide d’une autorité compétente comme le CPAS, les services communaux, etc.
Attention
Le rapport de la CRIPI n’est pas une expertise de votre logement. Il n’a aucune valeur juridique. Le service CRIPI n’intervient pas non plus dans :
- l’obtention ou le transfert d’un logement social
- le cadre d’un problème de voisinage ou entre locataire et propriétaire
6. Une évaluation après 12 à 18 mois
Comment évolue votre état de santé ? C’est la question que le service CRIPI va vous poser, ainsi qu’à votre médecin, via un formulaire adéquat. À partir de toutes ces informations récoltées, la CRIPI poursuit aussi un 2e objectif : étudier le lien santé-pollution. Les résultats de chaque intervention sont encodés dans une base de données qui permet d’établir des constats à l’échelle de la Région de Bruxelles-Capitale.
Astuce (succès)
58% des habitants et habitantes estiment que leur santé s’est améliorée environ 1 an après les changements réalisés suite à l’analyse de la cellule CRIPI.
« Nez congestionné surtout le matin, muqueuses nasales irritées, difficulté de se concentrer, fatigue... J’avais l’impression de ne plus retrouver la forme. J’ai même pensé à un début de dépression parce que les médicaments me semblaient si peu efficaces. C’est alors que mon médecin traitant m’a parlé de la CRIPI. « Juste pour voir », m’a-t-il dit. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que ce qui me rendait malade, c’était le nouvel aménagement de mon salon combiné à une mauvaise ventilation de l’appartement ! J’ai suivi les conseils de l’infirmière sociale : j’ai retiré les matériaux qui posaient problème, j’ai supprimé les parfums d’intérieur que j’utilisais en trop grande quantité, j’aère davantage et franchement, je me sens beaucoup mieux ».
Isabelle S., Schaerbeek
Bon à savoir
Une personne passe en moyenne 80% de son temps à l’intérieur.