
Comment identifier une éventuelle pollution du sol dans son potager ?
- Alimentation
- Produits dangereux
- Potager
- Sol
- Pesticides
Sommaire
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Etape 1 : Consulter la carte de l'état du sol
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Etape 2 : Observer et connaitre son terrain
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Etape 3 : Choisir un laboratoire
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Etape 4 : Prélever un échantillon de sol de son potager
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Etape 5 : Faire analyser un échantillon de sol de son potager
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Etape 6 : Interpréter les résultats
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Bonnes pratiques pour éviter de polluer le sol dans son potager
Tableaux complexes
Pour votre confort de lecture, nous vous conseillons de consulter cette page sur votre ordinateur
Etape 1 : la carte de l'état du sol
La carte de l'état du sol, l'outil indispensable pour déterminer si il existe un risque potentiel de pollution de votre sol.
Lire la suite : Etape 1 : la carte de l'état du sol
Etape 2 : Le terrain
Bien connaître son terrain, c'est éviter toute suspicion de pollution de votre potager.
Lire la suite : Etape 2 : Le terrain
Etape 3 : Choisir un laboratoire
La Région de Bruxelles-Capitale dispose d'une liste des laboratoires agrées pour l'analyse votre sol.
Lire la suite : Etape 3 : Choisir un laboratoire
Etape 4 : Prélever un échantillon
Un prélèvement dans les règles pour des résultats plus fiable.
Lire la suite : Etape 4 : Prélever un échantillon
Etape 5 : analyser un échantillon
Faites une analyse complète pour contrôler la terre de votre potager.
Lire la suite : Etape 5 : analyser un échantillon
Etape 6 : les résultats
Bien comparer les résultats pour éviter tous risques pour la santé.
Lire la suite : Etape 6 : les résultats
Etape 1 : la carte de l'état du sol
La carte de l'état du sol, l'outil indispensable pour déterminer si il existe un risque potentiel de pollution de votre sol.
Lire la suite : Etape 1 : la carte de l'état du solEtape 2 : Le terrain
Bien connaître son terrain, c'est éviter toute suspicion de pollution de votre potager.
Lire la suite : Etape 2 : Le terrainEtape 3 : Choisir un laboratoire
La Région de Bruxelles-Capitale dispose d'une liste des laboratoires agrées pour l'analyse votre sol.
Lire la suite : Etape 3 : Choisir un laboratoireEtape 4 : Prélever un échantillon
Un prélèvement dans les règles pour des résultats plus fiable.
Lire la suite : Etape 4 : Prélever un échantillonEtape 5 : analyser un échantillon
Faites une analyse complète pour contrôler la terre de votre potager.
Lire la suite : Etape 5 : analyser un échantillonEtape 6 : les résultats
Bien comparer les résultats pour éviter tous risques pour la santé.
Lire la suite : Etape 6 : les résultatsEtape 1 : Consulter la carte de l'état du sol
Avant de vous lancer dans des analyses du sol, il est important de rassembler un maximum d’informations concernant votre terrain. Ceci vous permettra de déterminer les éventuels risques de pollution du sol, la nature de la pollution supposée et les zones où ce risque est accru. D’où l’importance d’évaluer ces risques au préalable.
La carte de l’état du sol est l’outil le plus simple et le plus important pour savoir si un terrain est potentiellement pollué. Disponible gratuitement sur le site de Bruxelles Environnement, elle vous aidera à déterminer la présence ou non de risques pour votre santé. Cette carte est mise à jour quotidiennement, en fonction des incidents signalés, des études et travaux effectués et enfin des activités démarrées, cédées ou cessées.
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Mon terrain n’est pas repris à l’inventaire de l’état du sol
Cela signifie que Bruxelles Environnement ne dispose pas d’informations laissant suspecter une pollution du sol. Dans ce cas, nous vous conseillons de prendre connaissances des informations dans ce guide afin de savoir si une analyse du sol est nécessaire: aller à l'« Etape 2 : observer et connaitre son terrain ».
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Mon terrain est repris à l’inventaire de l’état du sol
Bruxelles Environnement attribue une catégorie à chacune des parcelles inscrites à l’inventaire de l’état du sol.
Ces catégories n’ont pas été définies initialement en lien avec l’agriculture urbaine. Le tableau suivant donne pour chacun d’elles des indications concernant l’installation d’un potager.
Tableau : catégories inventaires de l'état du sol
Votre terrain est repris en catégorie: | Que faire |
0 (jaune) Parcelles potentiellement polluées |
Cette catégorie reprend les terrains sur lesquels pèsent une présomption de pollution. Il est donc recommandé de faire des analyses de sols avant de cultiver. En cas de vente du terrain (entre autres événements), une reconnaissance de l’état du sol sera obligatoire. Conformément à la législation en vigueur, expert en pollution du sol se chargera de cette reconnaissance. Il pourra aussi vérifier si votre potager est pollué ou non. Cette catégorie peut chevaucher une des autres catégories ci-dessous, ce qui veut alors dire que des études de sol sont déjà disponibles. |
1 (vert) Parcelles non polluées |
Des études de sol sont déjà disponibles. Votre terrain n’est pas pollué. Vous pouvez y installer votre potager. |
2 (bleu léger) Parcelles légèrement polluées sans risque |
Des études de sol sont disponibles : votre terrain est légèrement pollué, mais l’installation d’un potager ne devrait pas poser de problème. Vous pouvez vous procurer les résultats de l’étude réalisée soit auprès de la personne qui l’a fait réaliser (le propriétaire ou l’exploitant du terrain), soit, si vous avez l’accord écrit du propriétaire, en faisant une demande d’accès aux études de sol auprès de Bruxelles Environnement (service payant).
Point d’attention: si vous êtes situé en zone industrielle* , les normes de pollution utilisées sont moins sévères. La pollution peut donc être importante mais le terrain se situera en catégorie 2. Il faut donc se procurer les résultats de l’étude et analyser les résultats. Au contraire, si vous êtes en zone verte, les normes sont plus sévères. |
3 (bleu foncé) Parcelles polluées |
Votre terrain est pollué. Consultez les études de sol réalisées pour connaitre les restrictions d’usage ou savoir dans quelles zones ou sous quelles conditions un potager est possible. Sachez que le facilitateur sol peut vous aider dans cette démarche. |
4 (Pourpre) Parcelles polluées en cours d’étude ou de traitement |
Votre terrain est pollué et les études sont en cours. Contactez le facilitateur sol pour savoir si l’installation d’un potager est possible. |
*Les normes sont déterminées sur base du plan régional d’affectation du sol que vous pouvez consulter via le lien suivant.
Comment obtenir les résultats détaillées des études de sol réalisées ?
Moyennant l’accord écrit de la personne qui a fait réaliser l’étude (l’exploitant du terrain ou le propriétaire), il vous est possible de demander à Bruxelles Environnement une copie électronique du rapport de l’étude ou du résumé non technique. Cette demande est payante (résumé non technique gratuit) et se fait par moyen d’un formulaire disponible sur le site de Bruxelles Environnement ou via la plate-forme IRISBox, le guichet électronique des administrations de la Région bruxelloise.
Etape 2 : Observer et connaitre son terrain

Vous pouvez également vous renseigner sur l’historique du terrain auprès des voisins ou de la commune, par exemple.
Faites le test : si vous vous répondez OUI à une des questions suivantes, votre terrain pourrait présenter une pollution du sol :
- Une citerne à mazout de chauffage est/était présente ?
- Des bidons ou bouteilles contenant des (restes de) produits dangereux (huiles usées, solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. , etc.) sont-ils présents sur le terrain ?
- Voyez-vous des cendres sur le sol (provenant par exemple d’un poêle brûle-tout) ?
- Le sol est-il constitué de remblai (Dans ce cas, le sol contient généralement des déchets de construction, des morceaux de briques ou même de petites quantités de déchets, morceaux de plastique, etc.) ? N’hésitez pas à creuser un peu.
- Existe-t-il des dépôts de déchets comme des tôles, des métaux,…
- Le sol dégage-t-il une odeur suspecte d’huile ou de solvants, par exemple ? (Une odeur de décomposition de végétaux n’est pas une pollution !)
- Est-ce que votre terrain avoisine un grand axe routier (voie de chemin de fer, autoroute, voirie fort fréquentée…) ?
- D’autres riverains ou anciens occupants ont-ils connaissance d’un élément laissant suspecter une pollution du sol (utilisation précédente du terrain par exemple) ? N’hésitez pas à aller leur poser la question !
Que dois-je faire si un élément laisse suspecter une pollution du sol ?
Dans ce cas, Il est utile de prélever et de faire analyser un échantillon dans la ou les zone(s) suspecte(s).
Etape 3 : Choisir un laboratoire
Avant de prélever l’échantillon, identifiez le laboratoire auquel vous souhaitez envoyer vos échantillons de sol pour analyse.

Vous avez le choix entre :
- un laboratoire agréé, c’est-à-dire reconnu pour des études poussées de reconnaissance de l’état du sol en lien avec la réglementation bruxelloise, (voir la liste des laboratoires agréés dans la Région de Bruxelles Capitale)
- d’autres laboratoires, également compétents pour des analyses de sols. Voir la liste des LABORATOIRES d’ANALYSES du SOL (analyses agronomiques : jardins et potagers) »
Une fois le laboratoire identifié, renseignez-vous sur la procédure pour commander votre analyse (la plupart des laboratoires disposent de formulaires de demande d’analyse).
Envoyez votre échantillon le plus rapidement possible au laboratoire -via la poste ou par coursier- et commandez votre analyse (certains laboratoires disposent de leur propre coursier).
Pour rappel, en cas de pollution avérée (c’est-à-dire dépassant les normes d'intervention de la réglementation sur les sol pollués), il peut exister des obligations légales à respecter par le propriétaire et ou le responsable de la pollution.
Il est donc recommandé d’informer le propriétaire du terrain lorsque vous effectuez une analyse de sol et de lui transmettre les résultats.
Etape 4 : Prélever un échantillon de sol de son potager
La méthode de prélèvement des échantillons peut avoir un impact sur le résultat de l’analyse et peut même la fausser. Dès lors, il est très important que tout le matériel soit propre. Pour cela, il faut bien nettoyer et rincer abondamment le pot d’ échantillonnage et la petite pelle. Il faut ensuite les faire sécher à l’air libre. La petite pelle doit encore être en bon état (par exemple sans rouille).
Sachez que la plupart des laboratoires disposent également de pots prêts à l’emploi pour y mettre les échantillons de sol sans nettoyage ni rinçage au préalable.
Quel équipement est nécessaire ?
- Carnet et crayon (optionnel)
- Gants jetables neufs
- Un morceau de bâche plastique propre (optionnel)
- Pot en verre propre de minimum 400 ml
- Petite pelle ou bêche
- Etiquettes
- Glacière ou accumulateurs (pour analyse des composés volatiles)

Combien d’échantillons et où les prélever?
Avant de prélever l’échantillon de sol, il est utile de faire un petit croquis et d’indiquer l’endroit où vous allez le prélever. Ceci vous aidera à mieux retrouver l’endroit où vous avez réalisé votre prélèvement par la suite.
- Pour les petits potagers (environ moins de 50 m²), un échantillon suffit.
- Pour des grands potagers, il peut être utile de faire analyser plusieurs échantillons. Le tableau ci-dessous donne le nombre minimum recommandé d’échantillons à prélever en fonction de la surface du potager:
Surface du potager |
Nombre d’échantillons |
Entre 50 et 250 m² |
2 pots d’échantillonnages |
Entre 250 et 500 m² |
3 pots d’échantillonnages |
Entre 500 et 1000 m² |
4 pots d’échantillonnages |
Pour une zone suspecte identifiée (par exemple là ou vous avez une odeur d’huile ou de solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. , un remblai,…), il est recommandé de prélever un échantillon de manière ciblée.
Si plusieurs zones suspectes sont présentes dans le potager, on peut aussi décider de prélever plusieurs échantillons. Par exemple, un échantillon dans une zone contenant des remblais et un échantillon à un endroit présentant une odeur d’huiles ou autres.

Lire le texte de transcription
Exemple prise d'échantillons
Comment prélever un échantillon de sol ?
Pour remplir un pot d’échantillonnage, choisissez 3 endroits dans votre potager et prenez une pelletée (avec une petite pelle ou une bêche) des premiers 20 cm de terre. Mélangez ces 3 prélèvements de terre (vous pouvez éventuellement le faire sur un plastique propre) et remplissez le pot au maximum avec cette terre. Ne touchez pas la terre avec les mains nues ou avec des gants sales.
Si vous souhaitez prélever un échantillon à l’endroit d’une zone suspecte, vous pouvez vous limiter à remplir le pot d’échantillonnage uniquement avec de la terre de cet endroit suspect (et pas en mélangeant plusieurs prélèvements). Sinon, vous risquez de diluer l’échantillon et d’obtenir des résultats moins précis.
Fermez bien le pot.

Identifier les échantillons
Placez une étiquette sur le pot et indiquez votre nom et la date du prélèvement et, si vous avez plusieurs pots, l’endroit du prélèvement. C’est important pour pouvoir ensuite analyser les résultats! Le croquis que vous avez fait peut vous aider.
Comment conserver l’échantillon ?
Placez l’échantillon dans un endroit frais. Ne le mettez jamais au soleil ou proche d’un radiateur !
Sachez que si vous souhaitez analyser votre échantillon sur des paramètres volatiles comme des solvantsC’est une substance liquide utilisée pour dissoudre ou diluer d’autres substances sans les modifier chimiquement. Ils sont utilisés dans des processus très diversifiés tels que le dégraissage, les peintures, les encres, le nettoyage, etc. ou certains carburants (p.ex. essence), le mieux est de le conserver, dans une glacière ou, si vous en avez la possibilité,

Etape 5 : Faire analyser un échantillon de sol de son potager
Quelles substances chimiques faut-il faire analyser ?
L’analyse sur les hydrocarburesCe sont des composés organiques liquides constitués de carbone et d’hydrogène dérivés du pétrole. Le mazout, l’essence et d’autres types d’huiles minérales en font partie. Ces huiles ont la particularité d’avoir une faible densité. Lorsqu’elles s’infiltrent dans le sol, elles peuvent atteindre l’eau souterraine et y former une couche flottante. aromatiques polycycliques) et les huiles minérales forment une bonne base pour contrôler l’état de pollution de votre potager.
Si vous suspectez d’autres pollutions (des produits de dégraissage, de l’essence, amiante, etc.), vous pouvez commander l’analyse d’autres substances plus spécifiques. Votre laboratoire peut vous renseigner sur les différentes possibilités d’analyses.
Le délai d’envoi des résultats est, en général, d’un mois.
Combien ça coûte ?
Comptez entre 50 à 60 euros pour l’analyse d’un échantillon de sol sur les métaux lourdsNom générique d'un groupe de métaux de densité relativement élevée, tels que le plomb, le mercure, le zinc et le cadmium. Ces métaux sont présents naturellement dans l'environnement et sont même nécessaires à certains processus naturels. Ils sont toutefois nocifs en concentrations élevées. Les principales sources de métaux lourds sont l'industrie non ferreuse, la combustion de combustibles fossiles, l'incinération de déchets et le trafic., HAP et huile minérale ( mais il faut parfois plusieurs échantillons !). Le prix des autres paramètres peut fortement varier en fonction du paramètre analysé et peut monter jusqu’à quelques centaines d’euros. Votre laboratoire vous renseignera concernant les prix d’analyse de sol.
Etape 6 : Interpréter les résultats
Afin de savoir si vous devez prendre des précautions dans le cadre de votre potager, vous pouvez comparer les résultats d’analyse que vous avez reçus du laboratoire avec les valeurs du tableau ci-dessous.
A quoi correspondent ces seuils ?
Le seuil 1 correspond à la norme d’intervention pour une zone d’habitat (selon le Plan Régional d’Affectation du sol) tel que prévu par l’arrêté fixant les normes d’intervention et les normes d’ assainissementTraitement de la pollution affectant un site (sol, eau) afin de le remettre dans son état initial ou du moins atteindre des valeurs fixées légalement. . Ce sont donc les normes officiellement en vigueur au-delà desquelles votre terrain est considéré comme pollué s’il se trouve en zone d’habitat. Ces normes ont été déterminées, entre autre, sur base des analyses des risques pour la santé humaine et l’environnement. L’optique de scénarios défavorables a été retenue car on tient compte de personnes qui sont exposées aux pollutions pendant toute leur vie.
Le Seuil 2 est une concentration qui a été calculée par Bruxelles Environnement sur base d’un modèle d’évaluation des risques, pour une habitation avec un jardin potager. Au-delà de cette concentration calculée, il est nécessaire de prendre des mesures afin d’éviter un contact avec la pollution présente, et éviter des potentiels effets négatifs pour la santé humaine.
Substance (mg/kg) | Seuil 1* | seuil2* | Substance (mg/kg) | Seuil 1* | Seuil 2* | |
Métaux lourdsNom générique d'un groupe de métaux de densité relativement élevée, tels que le plomb, le mercure, le zinc et le cadmium. Ces métaux sont présents naturellement dans l'environnement et sont même nécessaires à certains processus naturels. Ils sont toutefois nocifs en concentrations élevées. Les principales sources de métaux lourds sont l'industrie non ferreuse, la combustion de combustibles fossiles, l'incinération de déchets et le trafic. | HydrocarburesCe sont des composés organiques liquides constitués de carbone et d’hydrogène dérivés du pétrole. Le mazout, l’essence et d’autres types d’huiles minérales en font partie. Ces huiles ont la particularité d’avoir une faible densité. Lorsqu’elles s’infiltrent dans le sol, elles peuvent atteindre l’eau souterraine et y former une couche flottante. aromatiques policycliques | |||||
Arsenic | 103 | 103 | Naphtalène | 5 | 5 | |
Cadmium | 6 | 22 | Benzo(a)pyrène | 3,6 | 4,86 | |
Chrome (III) | 240 | 240 | Phénanthrène | 65 | 236 | |
Cuivre | 197 | 2359 | Fluoranthène | 30 | 195 | |
Mercure | 4,8 | 4,8 | Benzo(a)anthracène | 10,5 | 33 | |
Plomb | 560 | 560 | Chrysène | 180 | 375 | |
Nickel | 95 | 151 | Benzo(b)fluoranthène | 7 | 37 | |
Zinc | 333 | 4099 | Benzo(k)fluoranthène | 11,5 | 37 | |
Benzo(ghi)pérylène | 3920 | 3920 | ||||
Indeno(1,2,3-cd)pyrène | 20 | 37 | ||||
Substance (mg/kg) | Seuil 1* | Seuil 2* | Anthracène | 70 | 24420 | |
Huile minérale | Fluorène | 3950 | 3950 | |||
Huile Minérale (C10-C40) | 1000 | 1000 | Dibenz(a,h)anthracène | 2,9 | 4,45 | |
Acénaphtène | 14 | 30 | ||||
Acénaphtylène | 1 | 11 | ||||
Pyrène | 395 | 2387 |
Disclaimer: Les seuils susmentionnés se basent sur des hypothèses générales et peuvent varier en fonction du niveau d’exposition, de l’utilisation du terrain, etc. Pour des terrains agricoles par exemple, des voies d’exposition supplémentaires seront prises en compte, abaissant les seuils. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le code de bonne pratique relative à l’étude de risque. Bruxelles Environnement ne peut être tenu responsable, directement ou indirectement sur la manière dont ces recommandations sont utilisées et interprétées. Il est de la seule responsabilité de l'individu de s'assurer que les conditions sont adaptées pour le jardinage à l'endroit choisi.
Que faire si la concentration mesurée dépasse une de ces valeurs ?
Aucun seuil n'est dépassé | Low concern (pas préoccupant) |
Votre terrain n'est pas considéré comme pollué et vous pouvez donc démarrer ou continuer votre potager sans vous faire de soucis. |
Le seuil est dépassé pour au moins une substance | Medium concern (peu préoccupant) |
Le sol de votre potager est légèrement pollué. Cependant, vous pouvez cultiver sans craintes moyennant le respect des consignes suivantes : RESPECTER LES RECOMMANDATIONS DE NIVEAU 0 ET LES RECOMMANDATIONS DE NIVEAU 1 |
Le seuil est dépassé pour au moins une substance | High concern (très préoccupant) |
Si le seuil est dépassé pour au moins une substance, cela indique un niveau de pollution plus élevé et des risques pour la santé. il faut donc éviter de cultiver en pleine terre et éviter tout conctact direct avec la pollution. RESPECTER LES RECOMMANDATIONS DE NIVEAU 0 ET 1 ET LES RECOMMANDATIONS NIVEAU 2 |
Quelques exemples concrets :
- Cas 1 : Pour le Zinc le seuil 1 est de 333 mg/kg et le seuil 2 est de 4099 mg/kg.
Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 100 mg/kg en Zinc. Aucun seuil n’est donc dépassé et je peux cultiver mes légumes.
- Cas 2 : Pour le Cuivre le seuil 1 est de 197mg/kg et le seuil 2 est de 2359 mg/kg.
Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 1200 mg/kg en Cuivre. Le seuil 1 est dépassé. Je peux cultiver mes légumes mais je veille à respecter les recommandations du niveau 1 (par exemple, je vais toujours éplucher mes pommes de terre, je ne mets pas de la laitue à cet endroit, etc.).
- Cas 3 : Pour le Benzo(a)pyrène le seuil 1 est de 3,6 mg/kg et le seuil 2 est de 4,86 mg/kg.
Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 5,9 mg/kg en Benzo(a)pyrène. Le seuil 2 est dépassé. Je ne cultive pas mes légumes en pleine terre dans la zone polluée, mais je cultive en bacs ou je déplace mon potager dans une zone non polluée.

Actions recommandées :
Niveau 0 :
Votre terrain n’est pas considéré comme pollué et vous pouvez donc démarrer ou continuer votre potager sans vous faire de soucis.
- Toujours laver vos fruits et légumes avant de les consommer.
- Se laver les mains après le jardinage.
- Il est également conseillé de travailler son potager selon les bonnes pratiques de jardinage pour éviter une future pollution du sol.
Niveau 1 :
Votre sol est légèrement pollué. Vous pouvez cependant cultiver sans craintes moyennant le respect des recommandations de niveau 0 + celles-ci.
- Diminuez la concentration des polluants en ajoutant régulièrement à votre sol de la matière organique (fumier et compostProcessus naturel de transformation de la matière organique sous l’action d’organismes vivants, dans des conditions contrôlées, en humus et nutriments pour le sol et ses habitants. ) et de la terre propre. L’ajout de compost mûr améliore la vie microbienne et ainsi la dégradation de certains polluants. Cela améliorera aussi le PH de votre sol. En effet, dans un sol acide, les métaux lourdsNom générique d'un groupe de métaux de densité relativement élevée, tels que le plomb, le mercure, le zinc et le cadmium. Ces métaux sont présents naturellement dans l'environnement et sont même nécessaires à certains processus naturels. Ils sont toutefois nocifs en concentrations élevées. Les principales sources de métaux lourds sont l'industrie non ferreuse, la combustion de combustibles fossiles, l'incinération de déchets et le trafic. sont plus facilement libérés.
- Peler les légumes-racines avant de les manger ou de les cuisiner.
- Evitez de laisser le sol nu. Vous pouvez couvrir les parterres avec du compost ou des déchets verts hachés de manière à éviter une dispersion des particules de sols avec le vent ou la pluie. De manière générale, c’est également une bonne pratique pour protéger le sol et la vie qui s’y trouve.
- Les plantes n’ont pas toutes la même sensibilité par rapport aux pollutions du sol. Evitez de cultiver les plantes qui accumulent plus les polluants. Voir : Est-ce que le type de légume cultivé est important par rapport à la pollution du sol ?
Pour plus de détails, vous pouvez consulter la rubrique Comment puis-je me protéger contre une pollution du sol dans mon potager ?
Niveau 2 :

Circonscrire la pollution
Dans certains cas, l’observation de la nature du sol permet d’avoir des premières indications de l’emplacement de la zone polluée. Par exemple, si vous avez sur votre terrain une zone dans laquelle vous ne constatez que des sables naturels et une autre zone qui a clairement été remblayée (terres hétérogènes contentant des morceaux de briques, etc), il y a forte chance que la pollution du sol se limite à cette zone.
Si une zone particulière ou un échantillon précis est pollué, vous pouvez également choisir de faire des analyses complémentaires pour délimiter de manière plus circonscrite la pollution.
Si vous avez fait analyser d’autres substances
Si vous avez des résultats d’analyses pour d’autres polluants que ceux mentionnés ci-dessus, vous pouvez en premier lieu comparer les résultats avec les normes d’intervention pour une zone d’habitat qui ont été fixées par l’arrêté déterminant les normes d'intervention et les normes d'assainissement
Si vous constatez une pollution du sol qui dépasse cette norme d’intervention, il vous est conseillé de contacter un spécialiste en la matière, par exemple un expert en pollution afin d’évaluer les mesures spécifiques qui devront être prises pour éviter tout contact avec la pollution.
En effet, en fonction de la nature de la pollution constatée et des concentrations mesurées d’autres mesures peuvent s’avérer nécessaires.
Bonnes pratiques pour éviter de polluer le sol dans son potager
- Veillez à ne pas utiliser de produits toxiques, en particulier des pesticides. Voir nos conseils sur notre site : Cultiver au naturel
- Evitez l’épandage de cendres car elles peuvent contenir des pollutions en hydrocarburesCe sont des composés organiques liquides constitués de carbone et d’hydrogène dérivés du pétrole. Le mazout, l’essence et d’autres types d’huiles minérales en font partie. Ces huiles ont la particularité d’avoir une faible densité. Lorsqu’elles s’infiltrent dans le sol, elles peuvent atteindre l’eau souterraine et y former une couche flottante. aromatiques polycycliques (HAP) ou d’autre polluants s’ils sont issu d’une incinération (incomplète) de déchets.
- Utilisez du compostProcessus naturel de transformation de la matière organique sous l’action d’organismes vivants, dans des conditions contrôlées, en humus et nutriments pour le sol et ses habitants. de bonne qualité et d’origine fiable car un compost d’origine douteuse peut contenir des pollutions en raison de la présence de déchets organiques pollués, par exemple des déchets verts provenant d’un terrain pollué. De même en cas de rajout de terre, assurez-vous de son origine.
- Ajouter du bon compost dans votre sol afin d’ améliorer le processus de dégradation des polluants comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des résidus de pesticides.
- N’utilisez pas d’eau de pluie ou de puits si vous suspectez qu’elle est polluée. Il est déconseillé d’utiliser de l’eau collectée d’un toit en zinc ou en amiante-ciment parce qu’ils peuvent la contaminer.
- La maintenance de vos outils de jardinage qui fonctionnent à l’essence (p.ex. débroussailleuse, tondeuse, etc.) ne doit pas se faire dans le potager.
- Evitez d’utiliser des équipements de jardins peints (cabane, clôture,..). Avec le temps, la peinture pourrait se détacher et ses composants pourraient se retrouver dans le sol.
