Analyse et interventions comportementales pour encourager le tri des déchets alimentaires
- Déchets
- Tri
- Collecte
- Étude
Les sciences comportementales montrent que la sensibilisation, seule, a un impact limité sur le changement de comportement. En effet, souvent, même des individus bien intentionnés n’arrivent pas à traduire leur bonne intention en bon comportement. C’est cet écart entre l’intention de l’individu et son comportement que les sciences comportementales visent à réduire en étudiant tous les freins limitant l’adoption du bon comportement afin d’y apporter des solutions spécifiques et surtout adaptées.
Dans cette optique, Bruxelles Environnement a commandité à BEHAVEN, bureau d’études spécialisé en sciences comportementales, une étude afin de mieux comprendre les barrières au comportement de tri des déchets alimentaires et de formuler une liste de des solutions comportementales pouvant réduire les barrières identifiées et amener les ménages à trier leurs déchets alimentaires.
Les principaux freins au comportement de tri des déchets alimentaires identifiés sont :
- Barrières individuelles : ne pas savoir comment trier, ne pas connaître les bénéfices du tri, percevoir le tri comme un inconvénient (hygiène, inconfort), avoir des automatismes et des biais limitant le tri (fainéantise, dégoût, facteur beurk…)
- Barrières liées au contexte : manque d’espace et d’équipements appropriés pour trier, manque de services adaptés (collectes, horaires…)
- Barrières sociales : penser que les autres ne font pas d’efforts, composition familiale qui limite le tri
Les interventions listées sont complémentaires et leur mise en place ne devrait pas s’effectuer de manière indépendante. La combinaison de celles-ci aura en effet un impact plus grand sur les comportements de tri des citoyens.
Il est par exemple nécessaire de :
- Équiper les ménages avant de les informer ou de les inciter.
- Informer les ménages sur les bons gestes de tri, avant de le réglementer ou de mettre en place des incitations, surtout financières.
Les priorités avancées par l’étude pour réduire les barrières identifiées et amener les ménages à trier leurs déchets alimentaires à Bruxelles sont :
- Accroître l’infrastructure disponible
- Mettre en place des incitations financières.
- Simplifier les règles
- Uniformiser des communications
- Impliquer des relais locaux