
Faire ses premiers pas dans le zéro déchet... difficile ou jouable ?
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Vous voulez vous lancer dans le zéro déchet mais ne savez pas comment démarrer ? Oumaïma, jeune diplômée en chimie, nous livre son témoignage sur ses débuts dans le zero waste et ce qui l’a amenée à s’y intéresser.
Bonjour Oumaïma, d’où t’es venue l’envie de te lancer dans le zéro déchet ?
Du monde professionnel. Je fais de la recherche clinique dans le secteur pharmaceutique et j’ai pu découvrir les méthodes d’optimisation des process et de réduction de déchets. C’est donc naturellement que je me suis intéressée au mouvement zero waste. J’ai décidé d’optimiser aussi mon mode de vie.
Selon toi, c’est quoi le zéro déchet ?
C’est suivre l’idée que le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Ce n’est pas nécessaire de se mettre la pression pour arriver à ZÉRO déchet. Le but est de travailler sur soi, se demander : « est-ce que je peux vivre si je fais tel changement ? », et s’améliorer continuellement. Il faut y aller doucement : on va d’un point A à un point B, et tant que le point B est mieux que le point A alors on est sur la bonne voie.
Par quoi as-tu commencé ?
J’ai analysé ma poubelle et j’ai regardé les déchets que je pouvais éviter facilement. Donc, j’ai commencé par acheter une gourde et j’ai arrêté de boire de l’eau en bouteille. Puis j’ai été de plus en plus loin : j’ai troqué les sacs de courses en plastique par des sacs en tissus réutilisables, j’ai commencé à faire mes produits de nettoyage et mes produits cosmétiques. Il faut le voir comme un défi, un jeu. Perso, ça m’a aidé de donner un nom à ma poubelle, haha !
Pour y arriver, je suis la règle des 5R :
- refuser les produits à usage unique
- réduire sa consommation : est-ce que j’en ai réellement besoin ?
- réutiliser/réparer : on jette trop vite ce qui est défectueux
- recycler ce qui peut l’être, composter les déchets organiques
- revendiquer auprès des fournisseurs et inspirer son entourage
Est-ce que ça a été difficile de te lancer ?
Ce que je trouve vraiment difficile, c’est de se passer des gadgets électroniques genre gsm, etc. Et il y a pas mal de choses pour lesquelles il n’y a pas encore d’alternative zéro déchetL’expression « zéro déchet » recouvre une idée, un mode de vie et un mouvement sociétal. L’idée, mise en avant par quelques pionniers, est pour un citoyen, un ménage, une organisation ou encore un processus industriel de progresser vers un fonctionnement qui tende à ne plus produire aucun déchets, et en corollaire quasi automatique, de consommer moins de ressources. Bien que le « zéro déchet » absolu soit sans doute impossible à atteindre, la radicalité de l’expression dénote son ambition : il s’agit de réévaluer toutes les facettes d’un fonctionnement pour diminuer massivement la production de déchets., comme les médicaments.
Sinon, franchement, cela n’a pas été si compliqué de me lancer. J’étais convaincue de la nécessité du zéro déchet. C’est aussi important de s’intéresser à notre rôle dans la chaîne alimentaire : plus on grandit, plus on consomme et notre impact est de plus en plus grand. Et puis, le zero waste participe à la propreté et financièrement, cela représente une réelle économie, donc ça me motive à persévérer.
Quelles sont tes plus belles réussites zero waste ?
Ma plus belle réussite, c’est d’arriver à sortir ma poubelle seulement tous les deux mois ! C’est aussi le fait d’oser, d’avoir le courage de persévérer et, surtout, d’inspirer les gens par ma démarche.
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