
Qu’est-ce que le bruit ?
- Bruit
- Nuisances sonores
- Région de Bruxelles-Capitale
Moyens de transport, sirènes d’ambulance, voisinage… Le bruit est considéré comme l’une des principales nuisances de la vie en ville. Mais comment distinguer son et bruit ? Comment mesurer le bruit ? Comment se propage-t-il et quels sont les moyens de l’atténuer ?
Le bruit, un mélange désagréable de sons
- Un son est une vibration de l’air qui produit une sensation auditive. Il est caractérisé par une fréquence (son grave ou aigu), un niveau sonore (intensité) et une durée (son court ou long).
- Un bruit est un mélange complexe de sons produisant une sensation auditive considérée comme gênante ou dangereuse. Cette perception est donc assez variable selon la personne et le moment : la musique en pleine nuit, par exemple, peut être considérée comme un son agréable pour certains, mais comme du bruit par le voisinage.
Le niveau sonore
Le niveau sonore se mesure en décibel, en abrégé dB.
140 dB : avion au décollage
130 dB : course automobile
100 dB : chaîne Hi-Fi
95 dB : klaxon
90 dB : tondeuse à gazon
85 dB : aboiement
80 dB : automobile
75 dB : aspirateur
70 dB : sonnerie de téléphone
65 dB : téléviseur
60 dB : conversation normale
55 dB : lave-linge
50 dB : pluie
40 dB : réfrigérateur
30 dB : conversation à voix basse
20 dB : silence
Si deux sources génèrent du bruit, le bruit global n’est pas le simple résultat de l’addition des deux niveaux sonores :
- Quand le niveau sonore d’une des sources est supérieur de 10 dB à l’autre, le bruit le plus fort masque le plus faible. Par exemple, un bruit d’aspirateur est couvert par le bruit d’une tondeuse à gazon et le niveau de bruit est de 90 dB.
- Quand les niveaux sonores des deux sources sont équivalents, le bruit global correspond au niveau sonore d’une des sources + 3 dB. Le son de deux télévisions, de 65 dB chacune, produisent ensemble un son d’environ 68 dB.
La diffusion du bruit
Le son est comme une vague. Lorsqu’il rencontre un obstacle, il peut rebondir, être dévié dans plusieurs directions, transmis, être absorbé ou même s’annuler. Tout dépend de l’obstacle rencontré et de la configuration de l’espace. Tous les concepts d’isolation ou de correction acoustique, aussi bien dans les logements que pour l’aménagement urbain, se basent sur ces principes de comportements du son.
À l’extérieur
En ville, les bâtiments, le relief et les murs sont des obstacles qui peuvent soit bloquer le bruit soit, au contraire, le propager. Par exemple :
- Le bruit est beaucoup plus fort le long des routes bordées par des bâtiments aux façades en verre, car le verre réfléchit le bruit.
- L’ambiance est généralement beaucoup plus calme dans les espaces non construits, situés à l’arrière des maisons (les intérieurs d’îlots), car ils sont protégés du bruit extérieur par les bâtiments. Mais dès qu’il y a un croisement de route ou un espace non construit (une « dent creuse ») le bruit passe et se propage sur de grandes distances.
À l’intérieur
Dans un bâtiment, on note en général 3 types de bruit :
- les bruits aériens, formés par des sons qui naissent et se propagent dans l’air (voix, musique, voiture, avion, etc.) venant de l’intérieur ou de l’extérieur
- les bruits de choc ou d’impact, formés par des sons qui naissent au contact d’un élément du bâtiment et se propagent : bruit de pas, chute d’objets sur le sol, coup de marteau dans le mur, etc.
- les bruits d’équipement : ventilation, chaudière, ascenseur, etc.
En Région de Bruxelles-Capitale, beaucoup d’anciennes maisons unifamiliales ont été transformées en appartements ou en logement collectif. Ces rénovations ont rarement intégré l’isolation sonore. Le bruit se transmet dès lors très facilement par les planchers anciens, les parois et les interstices, entre les pièces, les étages et même entre les bâtiments.
À télécharger
Pour mieux comprendre les notions liées au bruit, consultez la fiche documentée