
Plastiques ou bioplastiques ? Quelles sont les alternatives durables ?
- Déchets
- Pollution
- Climat
- Recyclage
- Réchauffement
- Zéro déchet
Production
Depuis lors, seuls 9% des plastiques produits ont pu être gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). qui contribuent aux changements climatiques.
Depuis les années 50, on estime que 9 milliards de tonnes de plastiques ont été produites. Cette production équivaut à avoir enseveli la totalité de la Belgique sous 7,3 m de plastiques.
En 2018, la production mondiale de plastique a atteint près de 360 millions de tonnes. La production annuelle a ainsi été multipliée d’un facteur 180 entre 1950 et 2018, et continue à augmenter chaque année de +- 4 %.
Élimination
Depuis lors, seuls 9% des plastiques produits ont pu être gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). qui contribuent aux changements climatiques.
Gaz à effet de serre
Si la tendance se poursuit, les émissions de GES liées au plastique atteindraient d’ici 2050, 15% du budget carbone global nous permettant de rester dans les limites définies lors de l’accord de Paris.
Bioplastique, ça veut dire quoi ?
Souvent présentés comme une solution aux problèmes de pollution plastique, les bioplastiques sont une fausse bonne idée. Ce terme renvoie en fait à deux caractéristiques : la dégradation et l’origine des matières premières. Ainsi ces plastiques peuvent être qualifiés de biosourcés, biodégradables et/ou compostables.
Mais que signifient tous ces termes ?
- BIOSOURCÉ : composé partiellement ou totalement de ressources naturelles renouvelables. Aucun seuil légal ne fixe la composition de ces plastiques, ils peuvent donc également être composés majoritairement de ressources fossiles.
- BIODÉGRADABLE : se décompose, dans certaines conditions, sous l’action des micro-organismes biologiques, produisant du CO2, de l’eau et de la biomasseEnsemble des végétaux et des animaux, ainsi que des déchets organiques qui leur sont associés. La biomasse végétale provient de la photosynthèse et constitue une source d'énergie renouvelable. .
- COMPOSTABLE : se décompose de la même manière, mais uniquement dans des conditions contrôlées de température, d’humidité et d’oxygénation.
Sont-ils vraiment meilleurs pour l’environnement ?
Une revue de la littérature scientifique nous amène à conclure qu’un simple remplacement des « pétroplastiques » par des « bioplastiques » n’est en aucun cas une plus-value environnementale à long terme. Ce qui est par ailleurs confirmé par l’Agence européenne pour l’environnement. En effet :
- La production des plastiques biosourcés est encore totalement dépendante des énergies fossiles (via les procédés d’extraction, transformation, transport) et est majoritairement issue de l’agriculture conventionnelle qui utilise des intrants chimiques impactant la santé humaine et exerçant une pression sur les ressources en eau et sur les sols ;
- Les terminologies employées dans les produits mis sur le marché augmentent fortement les risques d’erreurs de tri et donc de traitement ;
- En particulier, les plastiques dits compostables ne le sont jamais à 100% :
- Ils polluent le compostProcessus naturel de transformation de la matière organique sous l’action d’organismes vivants, dans des conditions contrôlées, en humus et nutriments pour le sol et ses habitants. produit en microplastiques et n’apportent aucun nutriment assimilable par les sols. Ils ne rentrent donc pas dans une logique circulaire.
- Le risque que ces plastiques aient le même impact sur la propreté publique et la biodiversitéDiversité d'espèces vivantes, capables de se maintenir et de se reproduire spontanément (faune et flore). que les pétroplastiques est donc majeur.
- Dans les conditions actuelles, n’ayant pas de mode de traitement satisfaisant, les plastiques biosourcés, biodégradables et compostables produits devraient être incinérés avec récupération d’énergie afin d’éviter qu’il ne se retrouve en décharge à ciel ouvert, dans l’environnement ou ne viennent polluer les flux compostés.
- À noter que pour certains plastiques biosourcés aux propriétés identiques aux pétrosourcés de type PET, PP, HDPE, etc., et donc non-biodégradable, le recyclageToute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n’inclut pas la valorisation énergétique, la conversion pour l’utilisation comme combustible ou pour des opérations de remblayage. Ces opérations impliquent une modification structurelle (physique ou chimique) de la matière. Le recyclage peut impliquer différentes actions de prétraitement comme, par exemple, le démantèlement. serait le traitement le plus vertueux à condition de pouvoir les identifier comme tel.
Mais alors que faire ?
Il est donc primordial de réduire la dépendance de notre société aux plastiques et particulièrement à l’usage unique. Les alternatives existent, elles sont moins coûteuses et plus respectueuses de l’environnement :
- Optez pour le vrac ;
- Utilisez des contenants consignés/réutilisables ;
- Bannissez l’utilisation d’objets en plastique à usage unique et les produits suremballés ;
- Privilégier la réparation, le réemploi , la location ;
- Baladez-vous sur notre site et découvrez toutes les alternatives disponibles à Bruxelles !
Et rappelez-vous, le meilleur déchet est celui qui n’existe pas !
À télécharger
- pdfDécouvrez notre infographie comparant les plastiques et « bioplastiques » à usage unique (.pdf)
- pdfSynthèse des impacts du plastique et des risques liés à l’utilisation des « bioplastiques » (.pdf)(.PDF, 933.15 Ko)
- pdfRapport détaillé des impacts du plastique et des risques liés à l’utilisation des « bioplastiques »
Liens utiles
Moins d’objets en plastique à usage unique grâce à la « Single Use Plastic » !
Depuis le 3 juillet 2021 les premières mesures de la directive européenne 2019/904 Single Use Plastic dite « SUP » font leur apparition. Elles interdisent l’utilisation d’une dizaine d’objets en plastique jetables et encadrent l’utilisation de nombreux objets en plastique à usage unique.
Si 85 % des déchets marins à travers le monde sont des matières plastiques, 70 % des déchets en plastique échoués sur les plages européennes sont constitués de pailles, assiettes, couverts, tiges de ballons, cotons tiges, touillettes en plastique, barquettes alimentaires… ainsi que du matériel de pêche (source : Communiqué de la commission européenne)
L’objectif de cette nouvelle directive est de réduire la pollution causée par ces objets à travers différentes mesures dont ce focus vous dresse un état des lieux.
Réduire les déchets, une réelle nécessité …
3 millions d’euros par an, c’est l’estimation de coût de la société bruxelloise de gestion des eaux (SBGE) pour assurer le traitement des déchets sauvages sortis des eaux et dont le recyclageToute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n’inclut pas la valorisation énergétique, la conversion pour l’utilisation comme combustible ou pour des opérations de remblayage. Ces opérations impliquent une modification structurelle (physique ou chimique) de la matière. Le recyclage peut impliquer différentes actions de prétraitement comme, par exemple, le démantèlement. n’est plus possible.
Avec sa campagne « Ici commence la mer », l’asbl Coordination Senne met en lumière le chemin d’un déchet jeté par terre et emporté ensuite par la pluie ou le vent vers les rivières qui le mènent à la mer. Ces déchets risquent également au passage d’être ingérés par les animaux et provoquer des blessures ou leur mort. Enfin, certains déchets comme les tampons, coton tiges, mégots de cigarette jetés abondamment dans les toilettes obstruent les canalisations, les pompes ou filtres des systèmes d’épuration des eaux. Le problème est tel que le Port de Bruxelles utilise des bateaux nettoyeurs et des pièges pour tenter de retirer ces déchets…
Une fois en mer, ces plastiques persistent dans l’environnement ou se dégradent en microplastiques. Savez-vous qu’une bouteille en plastique mettrait 450 ans pour se dégrader en mer ? Des chercheurs allemands ont récupéré des sacs en plastique pratiquement intactes alors qu’ils avaient été immergés il y a 20 ans ! (à lire sur rtbf.be)
Source : SPF Santé Publique, sur base de chiffres NOAA

Lire le texte de transcription
L’infographie est un rectangle allongé horizontalement qui représente une coupe transversale de l’océan.
Le dessus du rectangle reprend le titre de l’infographie : Combien de temps pour se dégrader en mer ?
En dessous du titre, C’est la surface de l’eau qui est représentée par une ligne ondulée comme les vagues de la mer.
Le bas de l’infographie représente le fond de l’océan avec des plantes aquatiques.
Entre, le fond de l’océan et la surface de l’eau, le rectangle est coloré en bleu. Il y a des petits poissons qui y sont dessinés.
Tout en dessous de l’infographie est inscrite en petits caractères la phrase suivante : « durée estimée de dégradabilité en fragments de base. Ceci n’est souvent pas (encore) une dégradabilité en composants minéraux ou organiques que l’environnement peut réassimiler ».
Dans cette surface bleue qui représente l’eau, neuf cercles sont dessinés. Les cercles sont proportionnellement plus grands lorsque la durée de dégradabilité est plus grande. Les cercles sont plus petits lorsque la durée de dégradabilité est plus petite.
Le premier cercle, contient le dessin d’un trognon de pomme associé au terme : « trognon de pomme – 2 mois ».
Le deuxième cercle, contient le dessin d’une couche de bébé jetable associée aux termes « couche jetable - 450 ans ».
Le troisième cercle entoure un dessin de canette associé aux termes « canette en aluminium - 200 ans ».
Dans le quatrième cercle, ce sont des mégots de cigarettes qui sont dessinés associés aux termes « mégots de cigarettes – 1 à 5 ans ».
Dans le cinquième cercle, ce sont des chewing-gums qui sont dessinés associés aux termes « supérieur à 25 ans ».
Le sixième dessin représente un hameçon et est associé aux termes « ligne de pêche - 600 ans ».
Le septième cercle contient un dessin de bouteilles en plastique associé aux termes « bouteilles en plastique - 450 ans ».
Le huitième cercle contient un dessin de bouteilles associé aux termes « bouteilles en verre – indéterminé ».
Le dernier cercle contient un dessin de sachet en plastique associé aux termes « sachet en plastique - 10 à 20 ans ».
Concrètement qu’est ce qui change ?
Tantôt souples, tantôt fortes, certaines mesures visent à sensibiliser et informer là où d’autres interdisent purement et simplement l’utilisation de l’objet. L’objectif ? Utiliser au final moins d’objets en plastique jetable partout en Europe ! Voici en quoi consistent les mesures :
Interdiction de vente du produit
L’Europe considère qu’il y a suffisamment d’alternatives pour ce type d’objet en plastique à usage unique, son utilisation est désormais interdite.
Pour les récipients alimentaires et les gobelets, seul ceux en polystyrène expansé (PSE) sont interdits au niveau européen. Tous les autres récipients et gobelets en plastique restent autorisés, mais sont concernés par des mesures de réduction de la consommation.
Réduction de consommation
Pour ce qui est des gobelets et récipients contenant des aliments prêts à être consommés immédiatement comme les pots de yaourts, les récipients de salades toutes prêtes, les emballages de sandwiches ou tartines préemballés, les barquettes de plats à emporter, les bols de soupe, les raviers de fricadelles… des mesures de limitation de leur utilisation sont exigées. Cela permet à l’Europe de ne pas limiter les efforts aux seuls emballages en polystyrène expansé.
Quel que soit le type de plastique, cette réduction doit être « ambitieuse et soutenue ». Les États membres doivent informer l’Europe des mesures qu’ils envisagent pour atteindre l’objectif. Le bilan des mesures sera fait en 2026 et la réduction sera calculée sur base des consommations de 2022.

Gobelets (quel que soit le plastique)

Les récipients (quel que soit le plastique) pour aliments prêts à consommer / à emporter : sachets, raviers, pots…
Les bioplastiques et le carton plastifié (ex : comme certains gobelets ou raviers alimentaires) sont aussi concernés par les mesures prises par la directive dont les lignes directrices précisent la définition de ce type d’emballage. Le but est d’éviter que les producteurs se rabattent trop facilement sur d’autres alternatives jetables le gobelet ou les couverts en bioplastique par exemple.
On ne répètera jamais assez que les alternatives réutilisables et le vrac restent les meilleures solutions pour l’environnement, bien meilleures les objets jetables même s’ils sont faits de bois ou de matériaux recyclés !
Augmentation des taux de collecte
Les pays devront collecter 77% des bouteilles en plastique pour les recycler à l’horizon en 2025 (90% pour 2029). Pour y arriver ils peuvent décider de prévoir des objectifs de collectes spécifiques, instaurer une consigne, etc. Il faudra aussi fixer les bouchons aux bouteilles pour éviter qu’ils se retrouvent dans l’environnement.
Obligation d’utiliser du plastique recyclé pour les bouteilles
Les bouteilles en PET devront contenir au moins 25% de plastique recycléLe recyclage consiste à décomposer les déchets pour en faire de nouveaux matériaux. Par exemple : des déchets inertes sont broyés pour produire des agrégats qui seront utilisés dans des fondations de voiries. d’ici 2025 (et 30% en 2030 pour toutes les bouteilles pour boissons, en PET ou pas). Ce taux sera calculé par pays et non pas par bouteille. Toutes les bouteilles ne contiendront donc pas du plastique recyclé alors que d’autres seront en 100% plastique recyclé. Cette pratique est déjà d’actualité pour certaines marques d’eau ou de sodas.
Etiquetage obligatoire de certains produits
Depuis juillet 2021, les serviettes hygiéniques, tampons et applicateurs de tampons, les lingettes, les produits du tabac (cigarettes), et les gobelets pour boisson font l’objet d’un étiquetage informatif. Les informations reprennent par exemple la façon de jeter le produit, les impacts environnementaux d'une mauvaise élimination de l'objet (abandon dans la nature...) ou encore, la présence de matières plastiques dans le produit. Les alternatives étant plus difficiles à mettre en œuvre pour éviter l’utilisation de ces produits (difficile d’imposer l’arrêt du tabac comme alternative pour moins de mégots…), l’Europe mise davantage sur la conscientisation des consommateurs que sur l’interdiction afin que ces produits ne se retrouvent plus dans les toilettes ou sur la rue.
Marquages prévus pour les gobelets
Les déchets comme les gobelets jetables peuvent quant à eux avoir des alternatives plus évidentes. Ils peuvent être remplacés par des gobelets réutilisables comme on le remarque de plus en plus dans les festivals par exemple. D’autres initiatives émergent dans l’horeca à Bruxelles autour des plats et boissons à emporter que l’on propose dorénavant dans des emballages réutilisables.
Implication élargie des producteurs
Les producteurs sont également mis à contribution pour gérer les déchets tels que les filtres de cigarettes, les ballons, les paquets et papiers d’emballage, les sachets et emballages contenant des aliments prêts à être consommés, les récipients pour boissons et leurs bouchons, les lingettes, les serviettes hygiéniques, les sacs de courses et les engins de pêche. Il est attendu des producteurs de financer des mesures visant à réduire l’impact sur l’environnement de leurs produits.
Mesures de sensibilisation
La directive demande aux pays européens de sensibiliser les consommateurs à des « habitudes de consommation responsable ». Ceux-ci sont amenés par exemple à mettre en avant la disponibilité de produits réutilisables et des systèmes de réemploi , ou donner des informations sur l’impact des objets en plastique sur les milieux marins.
De manière plus globale un objet peut aussi être visé par différentes mesures. C’est le cas par exemple des gobelets qui sont à la fois visés par une réduction de consommation et doivent par ailleurs faire l’objet d’un marquage obligatoire.
Quel est le rôle de l’État ou des Régions ?
La directive européenne ne constitue pas un texte légal directement applicable. Chaque Etat est tenu d’en transposer les mesures dans sa propre législation nationale.
De ce fait deux types de mesures sont à transposer en Belgique. D’une part des mesures précises qui sont valables partout en Europe, comme l’interdiction de vendre certains objets (ex : pailles en plastique). D’autre part des mesures qui fixent des objectifs à atteindre par pays comme la réduction « ambitieuse » de la consommation de certains emballages dont seul l’objectif est précisé. Les États et Régions compétents sont dès lors libres de prendre les mesures jugées nécessaires pour atteindre l’objectif (ex : consignes, interdiction, sensibilisation…)
En Belgique, c’est le Fédéral qui est compétent pour interdire la vente d’un produit ou pour en réglementer la composition. Une Région peut quant à elle interdire un usage (gobelets lors d’un festival par exemple), collecter plus d’objets pour les recycler, promouvoir des systèmes de réutilisation etc. Le Fédéral et les Régions en Belgique transposent donc dans leurs législations respectives ce qui est demandé par la directive.
Bonne nouvelle, les solutions alternatives existent déjà !
Non seulement le réutilisable remplace facilement le jetable, mais en plus il a moins d’impact sur l’environnement ! Forcément … Si l’on réutilise le même objet tout le temps, cela fait moins d’objets jetables dans la poubelle… C’est le cas du sac réutilisable qui évite l’usage de 10, 20, 100, 200… sacs jetables ! Utiliser des objets réutilisables, c’est contribuer à diminuer les 170 kilos de déchets générés chaque année par personne dans notre région. Tenant compte que ces déchets évacués dans nos sacs blancs sont destinés à l’incinération, opter pour le réutilisable s’avère être une évidence.
La version réutilisable des cotons tiges c’est l’oriculi ou le cure-oreille. Il est fait en bois ou en inox, avec une extrémité munie d’une petite spatule ou d’une boucle qui récolte le cérumen. Celle-ci se nettoie à l’eau savonneuse entre chaque utilisation avant de la laisser sécher. Son prix ? 5 euros !
Pour les assiettes et les couverts, rien de tel que la vaisselle « en dur ». Si c’est pour un barbecue de famille, vous pouvez louer de la vaisselle si vous n’en avez pas assez chez vous ou demandez à vos convives de venir avec la leur. Si vous craignez les risques de casse, il existe de la vaisselle en bambou ou en plastique réutilisable (mais évitez la vaisselle en fibres de bambou mélaminées).
Les pailles en plastique sont faciles à remplacer par des pailles en inox. S’en passer est aussi une option car au fond elles ne sont peut-être pas si indispensables que ça !
Pareil pour les touillettes en plastique … une petite cuillère fera bien l’affaire, quitte à la garder sur vous pour mélanger votre café du matin dans le métro.
Pour les ballons de baudruche, le mieux est vraiment de les éviter. Ils ne sont pas interdits (seules les tiges en plastique pour les tenir le sont), mais un ballon de baudruche qui s’envole se retrouvera immanquablement dans l’environnement. Une fête d’anniversaire Zéro Déchet c’est quand même plus sympa ?
Si vous aimez siroter vos boissons dans un gobelet, préférez-le en plastique réutilisable ou en inox. Certains modèles de thermos et gourdes sont d’ailleurs munis de gobelet intégré. En déplacement vous pouvez vous laisser tenter par un café qui propose la Billie Cup par exemple, et au bureau optez pour une tasse en faïence ou un verre en verre. Selon vous, est-il nécessaire d’utiliser un gobelet ou une tasse à chaque fois que l’on boit ?
Les restaurants aussi proposent de plus en plus de services à emporter qui utilisent des contenants réutilisables. 19 projets ont été primés en 2020 par Bruxelles Environnement, en proposant un système de plats consignés pour la vente à emporter dans leur commerce. Vous ne les avez pas encore testés ? Consultez nos bonnes adresses de « restaurant zéro déchet » !
On ne le répètera jamais assez mais pour ce qui est des boissons, l’eau du robinet a tout d’une grande : elle est de très bonne qualité et ne demande aucun emballage. Sinon l’option des bouteilles consignées reste d’actualité.
Par quoi remplacer vos lingettes ? A Bruxelles ce sont déjà 74 % des habitants qui nettoient avec des torchons, chiffons, loques et autre matériel réutilisable de nettoyage, ils sont redoutables pour l’entretien de la maison. Vous pouvez aussi opter pour un modèle en microfibre combiné à un produit d’entretien écologique … effet garanti !
Les courses se feront quant à elles en compagnie de sacs de course réutilisables. Et comme il n’est pas rare de recevoir un sac en papier à la pharmacie, à la fromagerie, ou à la boulangerie … le sac de course réutilisable s’emporte aussi bien à l’épicerie, au marché, et chez vos petits commerçants !
Vous devez congeler des aliments ? Utilisez plutôt des bocaux en verre de récup ou des contenants réutilisables faits pour. Évitez juste de les remplir à fond de liquide pour éviter la casse à la congélation. Ce sera autant de sacs jetables en plastique évités. Vous préférez les sacs ? Il est souvent possible de les rincer pour pouvoir les réutiliser.
Un dernier conseil important… Évitez de remplacer des objets jetables en plastique par d’autres objets jetables en papier ou en bioplastique (biodégradable ou non). Des « alternatives » comme des pailles ou des cuillères en papier ont des avantages par rapport au plastique mais ne sont globalement pas bien meilleures. C’est ce que met en lumière une évaluation environnementale de l’Ademe portant sur la comparaison des sacs d’emballage de fruits et légumes. Il en ressort que les sacs en bioplastique ou en papier ne sont pas nécessairement meilleurs que ceux en plastique traditionnel. Le sac réutilisable l’est quant à lui en fonction du nombre de réutilisations. Même conclusion pour une étude relative à l’impact des gobelets réutilisables lors d’évènements organisés à Bruxelles !
Pour découvrir toutes ces alternatives en détail, consultez sans plus attendre notre article consacré aux alternatives réutilisables … une fois testée elles sont définitivement adoptées !
Quelques points d’attention
La législation a une portée globale, c’est un cadre. Elle ne prévoit pas tous les cas de figure ou toutes les subtilités du marché… De manière générale il reste opportun de prêter attention à ces quelques points :
- Les emballages multicouches (couches sont collées entre elles). Ils sont difficiles à recycler dans tous les cas et peuvent parfois poser des problèmes lors du recyclageToute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n’inclut pas la valorisation énergétique, la conversion pour l’utilisation comme combustible ou pour des opérations de remblayage. Ces opérations impliquent une modification structurelle (physique ou chimique) de la matière. Le recyclage peut impliquer différentes actions de prétraitement comme, par exemple, le démantèlement. (papier d’emballage plastifié par exemple, qui serait mis tel quel à la collecte). On voit pourtant plusieurs emballages qui sont maintenant composés de papier plastifié plutôt que de plastique « pur ».
- Les mentions « recyclable » ou « compostable ». Recyclable ne veut pas dire que ça l’est effectivement : il faut que la filière existe. Pour les emballages compostables, tous ne sont pas repris dans des collectes. Ces emballages sont par exemple interdits dans la collecte des organiques à Bruxelles (sac orange).
- Un emballage biodégradable (mention qui est interdite sur un emballage) ou compostable ne veut pas dire qu’il n’a pas d’impact. Jeté dans l’environnement, il ne se composte pas et pollue les rues ou les rivières !
- Évitez aussi les objets en plastique jetable qui seraient en bioplastique (normalement interdits) et tous ceux qui étaient avant jetables mais qui pourraient avoir été renommés « réutilisables ». La directive prévoit une définition de ce qui est à usage unique, mais cela reste interprétable.
Pour aller plus loin
Ces publications proposent la directive en détail, n’hésitez pas à vous y référez en cas de besoin :
- À la directive 2019/904;
- Au document d’interprétation de la directive, le C216;
- Au texte qui règlemente les marquages obligatoires;
- Ou encore à la page de la Commission qui rassemble les différents éléments pertinents autour de la directive.