
Grippe aviaire : consignes sanitaires
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Sommaire
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Qu’est-ce que la grippe aviaire ?
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Symptômes de la grippe aviaire chez les oiseaux
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La grippe aviaire et les mammifères, dont les humains
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Surveillance de la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages et les prédateurs
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Quand considère-t-on qu’il y a ‘suspicion’ de grippe aviaire chez un oiseau mort ou sauvage ?
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Qui contacter ?
Qu’est-ce que la grippe aviaire ?
La grippe aviaire, parfois aussi appelée ‘influenza aviaire’ est une maladie virale qui peut affecter aussi bien les oiseaux domestiqués que sauvages. Il existe de nombreuses souches différentes du virus de la grippe aviaire, qui peuvent varier considérablement, notamment au niveau de leur virulence chez la volaille. On parle dès lors de souches faiblement pathogènes, dont les symptômes sont inexistants ou légers, et de souches hautement pathogènes, pouvant occasionner des symptômes gravesLes graves drainantes sont un mélange granulométrique de petite et grande taille permettant de créer des espaces de vide dans la structure et permettre l’infiltration des eaux de pluie.. Ce sont surtout ces souches hautement pathogènes (généralement du sous-type H5Nx ou H7Nx) qui peuvent déclencher des propagations épidémiques chez les oiseaux, avec un taux de mortalité très élevé (jusqu’à 100% des individus) et un impact économique important sur le secteur de la volaille.
Jusqu’au début des années 2000, la propagation des souches hautement pathogènes s’observait uniquement parmi la volaille domestiquée mais depuis lors, ces souches sont parvenues à contaminer également des oiseaux sauvages, provoquant de grandes épidémies parmi ces populations sauvages. Désormais, on connaît régulièrement dans le monde des épisodes d’épidémies aussi bien parmi les oiseaux domestiqués que parmi les oiseaux sauvages. Le virus de la grippe aviaire parvient à se répandre par le biais du commerce de volaille, lors du transport d’oiseaux ou de produits dérivés contaminés, la contamination se faisant par l'air ou lors de la migration d’oiseaux sauvages. Dans des conditions favorables (basses températures et présence de matière organique dans les environs), le virus peut survivre plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Symptômes de la grippe aviaire chez les oiseaux
Bien que ce soit principalement la volaille et les oiseaux aquatiques qui soient sensibles à la grippe aviaire, d’autres oiseaux, et notamment les rapaces, peuvent présenter des symptômes de la maladie. Ce sont essentiellement les souches hautement pathogènes qui sont à l’origine d’un développement de la maladie, suivi du décès. Les symptômes les plus fréquents sont une certaine faiblesse, une baisse d’appétit, une production réduite d’œufs, des problèmes respiratoires, des troubles neurologiques et une mortalité accrue/anormale.
Si vous avez des poules dans votre jardin, il est très important de les isoler de tout contact avec des oiseaux sauvages en cas d’épidémie de grippe aviaire. Vous pouvez trouver sur le site Internet de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) les dernières recommandations et réglementations concernant la grippe aviaire.
La grippe aviaire et les mammifères, dont les humains
Hormis les oiseaux, les mammifères, y compris l’être humain, peuvent être contaminés, que ce soit par le virus faiblement pathogène ou hautement pathogène de la grippe aviaire. Pour être contaminé, il faut avoir eu un contact étroit avec des animaux contaminés ou un environnement lui-même contaminé. C’est notamment le cas des prédateurs qui se nourrissent d’oiseaux (tels que le renard ou les mustélidés) et des humains qui, de par leur activité professionnelle ou leurs loisirs, entrent directement en contact avec des oiseaux contaminés. Un individu peut être contaminé sans développer aucun symptôme ou développer des symptômes grippaux, voire des problèmes respiratoires sévères ou des troubles neurologiques, entraînant parfois la mort. La vigilance est donc de mise. Allez voir le médecin si vous vous sentez grippé.
Surveillance de la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages et les prédateurs
Pour avoir une idée des souches du virus de la grippe aviaire qui circulent dans notre pays, la présence de la maladie fait l’objet d’un suivi de différentes manières.
- Surveillance active : des échantillons sont prélevés sur des oiseaux vivants et analysés quant à la présence du virus,
- Surveillance passive : des échantillons spécifiques sont prélevés en cas de décès anormal d’oiseaux ou de prédateurs.
Bien que la Région bruxelloise ne soit pas enregistrée comme zone à risque puisqu’elle ne se situe pas sur les routes migratoires de nombreux oiseaux migrateurs, une surveillance est tout de même mise en place. En Région bruxelloise, les gardiens de parc, jardiniers et gardes forestiers, notamment, se chargent de la surveillance passive et gardent un œil sur les oiseaux, principalement, dans les espaces verts et à proximité des étangs. Un rôle est par ailleurs dévolu aux citoyens vigilants pour cette surveillance passive. Nous vous invitons à contacter les autorités compétentes (voir les coordonnées ci-dessous) si vous rencontrez des oiseaux sauvages dont la mort paraît suspecte.
Les prédateurs comme le renard pouvant être eux aussi touchés par le virus de la grippe aviaire, ils sont également tenus à l’œil. En tant que citoyen, vous pouvez vous aussi apporter votre contribution en signalant toute mort suspecte de renards et la présence de renards malades (avec des symptômes neurologiques) (voir au bas de cette page). Gardez toujours une distance de sécurité si vous vous trouvez face à des renards présentant des symptômes neurologiques.
Quand considère-t-on qu’il y a ‘suspicion’ de grippe aviaire chez un oiseau mort ou sauvage ?
Nous demandons de prendre contact avec les autorités compétentes si les conditions suivantes sont remplies:
- En même temps et au même endroit, vous trouvez un ou plusieurs cadavres d’oiseaux d'une même espèce ou d’une même famille d'espèces.
- pour les canards, les oies, les cygnes, les rapaces, les grèbes, la cicogne blanche, le heron cendré, la sterne caugek : 1 individu,
- pour les foulques macroules : 5 individus,
- pour les mouettes : 10 individus.
La liste complète peut être consultée ici (.pdf).
Ne touchez jamais des animaux malades soupçonnés d’avoir la grippe aviaire ni des cadavres !
Même si les cas de transmission du virus de la grippe aviaire à l’être humain sont rares, le risque n’est pas nul et il est important de limiter autant que possible tout contact avec des animaux potentiellement contaminés. Les personnes immunodépressives ne doivent certainement pas manipuler les animaux suspects.
Qui contacter ?
Oiseaux dont la mort est ‘suspecte’’
Vous avez trouvé plusieurs cadavres d’oiseau répondant au critère précité à un même endroit et au même moment ? Appelez le ‘Call Center Influenza' au numéro gratuit 0800 99 777.
Oiseau mort
Vous avez trouvé un ou plusieurs oiseaux morts dont l’espèce ou le nombre ne répond pas au critère précité dans un parc, un espace vertLes espaces verts englobent les jardins et domaines privés, les parcs et forêts publics, les espaces verts liés à l infrastructure ferroviaire et aux routes, les friches, les zones agricoles, les zones récréatives et les cimetières. ou un jardin ? Il est également intéressant de signaler votre découverte. Vous trouverez plus d'informations via "Les animaux morts, malades ou blessés"