
L'usage des produits pesticides (herbicides, insecticides, anti-limaces, ...)
- Produits dangereux
- Agriculture
- Espaces verts
- Pesticides
- Jardin
Le terme « pesticide » utilisé par les différentes législations recouvre en réalité deux grandes catégories de produits : les produits phytopharmaceutiques et les produits biocides.
Leurs propriétés sont très proches : leur objectif final est de tuer les « pestes » (organismes indésirables) mais leur usage est assez différent. Ils ne sont donc pas visés par les mêmes législations.
Les produits phytopharmaceutiques (produits de protection des plantes ou produits phytosanitaires ou PPP), sont les pesticides utilisés exclusivement en lien avec les plantes et les cultures :
- soit pour protéger les plantes cultivées des ravageurs (insecticides contre les pucerons, chenilles, etc. ; fongicides contre les moisissures et champignons comme le mildiou et l’oïdium ; anti limaces et escargots …) ;
- soit pour détruire les plantes non désirées (herbicides, etc.) ;
- soit pour agir sur le développement des plantes (hormones et régulateurs de croissance par exemple).
Ce sont des produits qui sont utilisés surtout en extérieur, dans les champs et pépinières, au jardin ornemental, au verger ou potager, ou simplement pour l’entretien des trottoirs et allées pavées, parterres de graviers, terrains de sport, etc.
Produits « bios » et « écos »
Le terme « biopesticide » désigne une sous-catégorie de produits phytopharmaceutiques issus de substances naturelles, qui sont utilisés en agriculture biologique ou certifiés « écologiques » ou « naturels ».
On en distingue 4 grandes classes :
- Les produits issus d’extraits végétaux (molécules tirées de plantes, par exemple les pyréthrines extraites d’une variété de chrysanthème).
- Les produits qui influencent le comportement des ravageurs (pièges à phéromones sexuelles).
- Les produits contenant des micro-organismes (bactéries, parasites, virus, par exemple le bacille de Thuringe contre les chenilles).
- Les autres produits, qui ne sont pas forcément issus du vivant, mais sont traditionnellement utilisés en bio (comme la bouillie bordelaise, le soufre, la paraffine, etc.).
Pesticides naturels, mais pesticides quand même
Bien qu’ils soient pour la plupart d’origine naturelle, ces produits n’en sont pas pour autant inoffensifs et peuvent occasionner des pollutions du sol et de l’eau, ou des risques pour la santé humaine ou animale, d’autant que leur bonne réputation favorise les surdosages. Ils sont de toute façon considérés comme des PPP classiques et, à ce titre, soumis aux mêmes législations… et interdictions !
Produits alimentaires et recettes « maison » ?
On voit fleurir sur Internet les recettes « maison » pour remplacer les pesticides du commerce. Le vinaigre et le sel (de cuisine ou de déneigement) sont les principaux favoris pour remplacer les herbicides, car jugés naturels et sans danger. En réalité, ces produits perturbent parfois gravement l’équilibre des sols et peuvent polluer les nappes d’eaux souterraines. Il est donc interdit de les utiliser.
Produits amateurs et professionnels
Tous les produits phytopharmaceutiques , pour être commercialisés et utilisés, doivent recevoir une autorisation de mise sur le marché et un numéro d’agréation par le Service Public Fédéral Santé publique et environnement.
Un produit qui n’a pas reçu d’autorisation pour être utilisé comme produit phytopharmaceutique ne peut être ni commercialisé, ni utilisé.
Numéro d’autorisation
Le numéro d’autorisation est un code attribué à un produit sur le marché belge. Les produits sont divisés en deux groupes : les produits professionnels (numéro P/Bxxxx) et les produits « amateurs » (numéro G/Bxxxx) vendus en jardineries et rayons jardin de la grande distribution.
Produits amateurs et professionnels
SI les pesticides amateurs sont réputés moins dangereux que les produits professionnels, leur utilisation nécessite quand même la plus grande prudence (gants spéciaux pour produits chimiques, vêtements couvrants, etc.). Ne les utilisez qu’en cas d’extrême nécessité et privilégiez toujours les produits les plus naturels.
Ces produits doivent de plus être vendus par des professionnels titulaires d’une phytolicence NP, n’hésitez pas à leur demander conseil. Le rayon doit proposer une information suffisante (affiche sur les techniques alternatives présentes en magasin, brochures d’information, numéro du call center bien en évidence 0800 62 604).
Les produits professionnels ne peuvent être achetés et utilisés que dans un cadre professionnel, par une personne titulaire d’une phytolicence adéquate.