
Écureuils, renards, chauves-souris, quels sont les mammifères présents à Bruxelles ?
- Animaux
- Biodiversité
- Mammifères
- Faune
Sommaire
48 espèces de mammifères ont été identifiées à ce jour dans la Région de Bruxelles-Capitale. Cette richesse en espèces est plus que remarquable pour une zone très urbanisée comme la nôtre. Sur ces 48 espèces, 36 sont pourtant menacées.
La dégradation et la fragmentation de l’habitat sont les principaux facteurs de cette régression. Le réseau routier, très dense, limite la liberté de mouvement des mammifères.
Ainsi, le Grand Ring, qui encercle presque toute la Région, entrave-il le passage des mammifères terrestres entre la Région bruxelloise et la Flandre qui l’entoure.
Outre cette fragmentation, les perturbations dues aux loisirs constituent également un élément important de cette évolution. Il n’est pas rare, en effet, que des mammifères soient pris en chasse par des chiens en liberté, qui les poursuivent jusqu’à la route…
Une réserve d'eau de pluie mal gérée dans un jardin peut être un piège mortel pour certaines espèces. L'écureuil roux, par exemple, peut venir s'y abreuver en période de sécheresse. Si en voulant boire, ils tombent à l'intérieur d'un conteneur, surtout si les parois sont lisses, les chances de pouvoir se sortir du conteneur sont généralement nulles. Ils y meurent donc noyés.
Afin d'éviter ce type d'accident pas exceptionnel, il est conseillé d'installer à l'intérieur du conteneur, un système qui permette à des mammifères pris au piège de pouvoir se sortir de ce danger mortel: une planche un peu épaisse en bois placée en oblique à l'intérieur du conteneur pourra leur permettre de se tirer de ce mauvais pas.
Malgré la protection légale totale dont ils bénéficient, les mammifères se maintiennent difficilement en Région bruxelloise.
L'écureuil
Reconnaissables entre mille à leur queue en panache et à leurs grands yeux, les écureuils sont de mieux en mieux représentés en Région de Bruxelles-Capitale. Une bonne nouvelle après les sinistres prévisions des années 60-70, lorsque l’espèce était menacée d’extinction. Cette recrudescence est due en grande partie à une meilleure protection, davantage axée sur l’espèce et à une gestion adéquate des zones très boisées.
Deux espèces en Région de Bruxelles-Capitale
Les écureuils forment une famille appartenant au groupe des rongeurs. A l’origine, seul l’écureuil roux eurasien (Sciurus vulgaris) peuplait le Benelux. A Bruxelles, on peut cependant observer une seconde espèce : l’écureuil de Corée (Tamias sibiricus), qui elle, est exotique.
Les principales populations d’écureuil roux vivent en Forêt de Soignes. Mais ils apprécient aussi d’autres grands espaces verts comme le bois du Verrewinkel, le bois du Laerbeek et les zones très boisées des parcs urbains. Il peut aussi arriver d’observer des écureuils chipant des graines dans des mangeoires installées dans des jardins privés.
Chance de survie
L’écureuil s’établit de préférence en forêt. Le problème majeur à Bruxelles, zone largement urbanisée, relève du fait que les espaces où il pourrait survivre sont limités. Nos bois ou fragments forestiers sont en effet souvent petits et morcelés. En raison de leur mobilité réduite et de la densité du réseau routier bruxellois, les écureuils vivant dans notre Région ont donc souvent du mal à découvrir d’autres zones.
Améliorer la dispersion des écureuils et la viabilité des populations isolées passe donc par la création d’un véritable maillage écologique. Les gens qui ont un jardin peuvent contribuer à ce maillage vertProgramme fondé sur la protection et la création des espaces verts et l'établissement de liens physiques entre eux, qui vise, outre la préservation du patrimoine naturel et l'accroissement de la biodiversité, à rééquilibrer les disparités régionales au niveau de la verdurisation et de la répartition des espaces verts publics, à améliorer les qualités paysagères et à promouvoir la mobilité douce. en appliquant quelques mesures simples et écologiques. Privilégiez ainsi les plantes, arbres et buissons indigènes et proscrivez les pesticides. Mieux vaut aussi ne pas abattre les arbres morts : ce sont des habitats potentiels pour de nombreux mammifères et oiseaux ; l’écureuil en fait partie.
L’écureuil roux

L’écureuil roux n’est responsable d’aucune nuisance particulière. Il ne pénètre pas dans les maisons, n’est pas agressif et ne transmet aucune maladie à l’homme. Son alimentation est constituée exclusivement de graines, de pommes de pin et, en automne, de noisettes, marrons et fruits des bois. Vous avez une famille d’écureuils dans votre jardin ? Profitez-en pour les observer ; mais évitez de les nourrir.
L’écureuil de Corée

La croissance de la population d’écureuils de Corée est un exemple frappant des conséquences de l’introduction d’une espèce non indigène à l’état sauvage. En l’absence de prédateurs naturels, ils se sont multipliés et ont connu en peu de temps une croissance exponentielle. Soulignons à cet égard que l’introduction d’animaux dans la nature est interdite en Région bruxelloise.
L’écureuil de Corée hiberne du mois de novembre au début du printemps. Il prépare cette période en creusant son terrier et en y stockant des réserves de nourriture pour l’hiver. Principalement végétarien, il se délecte de graines, de fruits, de pommes de pin et de jeunes feuilles.
Le renard
Le renard roux (Vulpes vulpes) s’est établi au début des années 80 dans les zones boisées et les communes périphériques semi-urbaines de la Région de Bruxelles-Capitale. Commet toute autre espèce de mammifère indigène, il est strictement protégé. D’origine rurale, il a très vite et parfaitement réussi à s’adapter à l’environnement urbain bruxellois où il a trouvé de la nourriture en suffisance (notamment sous la forme de déchets) et la quiétude dont il avait besoin.
Une des caractéristiques typiques du renard urbain est son caractère peu farouche. Il apparaît régulièrement dans les rues, les parcs et les jardins, surtout la nuit.
Entre 2001 et 2003, à la demande de Bruxelles Environnement, Sciensano a étudié pour la première fois la répartition, le comportement et la santé des renards citadins bruxellois. Il en ressort notamment, que même si on observe des renards un peu partout à Bruxelles, des concentrations plus importantes sont enregistrées dans le sud-est de la Région. Plusieurs études ont été fait dans les années après de ce Bruxellois remarquable.
Dangereux, le goupil ?
Depuis la nuit des temps, le renard a mauvaise presse. Ce n’est pourtant pas mérité. Différentes études révèlent à cet égard que les renards bruxellois sont généralement sains et n’ont pas par nature un comportement agressif vis-à-vis des animaux domestiques ou de l’homme.
En collaboration avec Sciensano, Bruxelles Environnement veille d’ailleurs continu à la santé de ces renards.
Que faire si vous trouvez un cadavre de renard ?
La première chose à éviter absolument est de toucher un renard mort (cette recommandation est d’ailleurs valable pour tous les cadavres d’animaux).
Ensuite vous contacterez dans les plus brefs délais le service compétent :
- Bruxelles Environnement (02/775 75 75) si le cadavre se trouve dans un espace vertLes espaces verts englobent les jardins et domaines privés, les parcs et forêts publics, les espaces verts liés à l infrastructure ferroviaire et aux routes, les friches, les zones agricoles, les zones récréatives et les cimetières. géré par notre administration. Une équipe spécialisée se rendra sur place;
- la commune et en particulier son éco-conseiller si le cadavre git en dehors d'un espace vert géré par Bruxelles Environnement (p.e. parc communal, ou dans votre jardin).
Que faire en cas de nuisance ?
Les pérégrinations du renard peuvent générer certains désagréments. Il résiste mal, par exemple, à la tentation d’explorer les poulaillers. Il se délecte, en outre, des déchets qu’il trouve dans les poubelles. Mais il est loin d’être l’unique responsable des pillages de poulaillers et de l’éventration des poubelles ! Les chiens, les chats, les fouines et les corvidés s’en donnent, eux aussi, à cœur joie.
Vous souhaitez protéger vos poules ? Vous trouverez dans les publications le plan d’un poulailler modèle que vous pouvez aussi visiter le samedi de 9 à 18h au Domaine des Silex à Watermael-Boitsfort.
Comme tout animal sauvage, le renard est attiré par la nourriture. Si vous ne voulez pas voir le renard débarquer dans votre propriété, ne laissez donc pas de nourriture (par exemple pour votre chien ou votre chat) trainer dans le jardin. En particulier, ne nourrissez jamais les renards.
Par ailleurs, si vos poubelles sont régulièrement éventrées, contactez le responsable de la propreté publique de votre commune.
Plus d'info se trouve dans l'info-fiche "Le renard roux"
Les chauves-souris
Souvent méconnues et mal aimées, les chauves-souris évoquent l’atmosphère lugubre des films d’horreur. Quel dommage ! Ces petits mammifères, les seuls capables de vraiment voler, sont un miracle de la nature. Leur spécialité ? La capture nocturne d’insectes, un rôle-clé dans l’équilibre écologique.
20 espèces de chauves-souris dans la Région bruxelloise !
Les chauves-souris constituent le deuxième plus grand groupe de la classe des mammifères, après les rongeurs. Il en existe plus de mille espèces, chacune ayant son propre habitat et son propre mode de vie. En Belgique, 24 espèces différentes ont pu être contactées, dont 20 ont été recensées sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Leurs gîtes de prédilection ? En hiver, les souterrains (caves, grottes) et parfois les arbres creux, soit des lieux relativement humides où la température est constante et jouissant d’un calme parfait. En été, les chauves-souris préfèrent la chaleur des boiseries, des greniers et des coffres à volets. Elles peuvent aussi occuper des trous d'arbres.
Espèces protégées
Comme les autres mammifères indigènes, les chauves-souris sont protégées en Région de Bruxelles-Capitale. Vous ne pouvez donc ni les tuer, ni les capturer, ni détruire leurs abris. Dans le cadre de la directive européenne Habitats, la désignation, à Bruxelles, de trois zones spéciales de conservation a été largement déterminée par la présence d'espèces rares notamment de chauves-souris. Dans ces zones, Bruxelles Environnement veille en particulier à préserver un habitat qui leur convienne. D’autres gîtes potentiels font également l’objet de toutes les attentions. C’est notamment le cas des arbres creux dans les forêts et les parcs ou de certains bâtiments du domaine public propices à leur l’hébergement et aménagés en ce sens.
Maillon essentiel dans l'écosystème
Les chauves-souris sont le dernier maillon de la chaîne alimentaire. Elles jouent donc un rôle essentiel dans l’équilibre de l’écosystèmeC'est l'ensemble des êtres vivants (faune et flore) et des éléments non vivants (eau, air, matières solides), aux nombreuses interactions, d'un milieu naturel (forêt, champ, etc.). L'écosystème se caractérise essentiellement par des relations d'ordre bio-physico-chimique.. Elles sont les prédateurs par excellence des papillons de nuit et des moustiques, jouant à ce titre un rôle «d’insecticide naturel».
Mais les légendes sont malheureusement tenaces. La plus répandue est celle qui voudrait que les chauves-souris s’accrochent dans les cheveux. Une fable ! Tout autant que l’idée, fausse évidemment, selon laquelle elles s’attaquent aux boiseries ou déplacent les tuiles. En d’autres mots, vous n’avez rien à craindre de ces petits animaux uniques en leur genre.
...mais pas sans danger
En septembre 2016, une chauve-souris (sérotine commune, Eptesicus serotinus) a été constatée positive à la rage des chauves-souris dans la commune de Bertrix. Il s'agit du premier cas de rage autochtone détectée chez une chauve-souris en Belgique.
L'animal présentait des symptômes neurologiques (il était incapable de voler) et a mordu au pouce un promeneur qui l'a ramassée. Un traitement a été directement administré à ce promeneur. Le traitement consiste en 4 doses vaccinales avec immunoglobulines humaines contre la rage.
Le diagnostic été réalisé par Sciensano à l’aide d’un test d’immunofluorescence directe (détection d'antigènes viraux) et d'une PCR (détection d'ARN viral).
Ne ramassez donc JAMAIS de chauve-souris (voir aussi plus loin). Si, suite à une manipulation d'une chauve-souris, vous deviez malgré tout subir une morsure, il faut consulter au plus vite un médecin."
Que faire en cas de désagréments?
La présence d’une colonie de chauves-souris sous votre toit peut s’accompagner de quelques désagréments :
- Le bruit : souvent évoqué dans les habitations préfabriquées, il est provoqué par le frottement lors du passage des chauves-souris. Les cris, notamment des jeunes, sont également facilement perceptibles.
- Les déjections : en posant un film plastique et en mettant une planche non loin de l’ouverture par laquelle les chauves-souris s’envolent, vous pourrez facilement résoudre ce problème.
Si la présence de chauves-souris vous dérange, contactez le service Info Environnement de Bruxelles Environnement (02/ 775 75 75).
Pas de problèmes, par contre, au jardin. A noter également que les excréments de chauves-souris constituent un excellent engrais pour les plantes.
Vous pouvez même créer un cadre propice aux chauves-souris en aménageant une mare, en plantant des haies libres, en créant des vergers, en conservant les arbres morts et creux ou en renonçant à l’utilisation de pesticides.
Suivi des espèces
Des recensements de chauves-souris sont régulièrement organisés en Région de Bruxelles-Capitale pour le compte de Bruxelles Environnement. Ils répondent à une exigence européenne en matière de suivi des espèces protégées dans le cadre de Natura 2000.
Si vous souhaitez prendre part à ces recensements, faites-le nous savoir (service Info-environnement au 02 775 75 75 ou par courriel au service Info Environnement).
Bon à savoir
Que faire si vous trouvez une chauve-souris morte ? Par simple précaution, évitez d’y toucher. Et prenez aussitôt contact avec Bruxelles Environnement ou le centre antirabique de l’ISP au 02/373.31.11. Une équipe spécialisée viendra enlever l’animal mort et le confiera à un laboratoire spécialisé pour examen afin de dépister d'éventuelles maladies. Cette méthode de travail permet d’effectuer un contrôle passif.
Si vous trouvez une chauve-souris blessée et incapable de voler ? Par simple précaution, évitez d’y toucher. Et prenez aussitôt contact avec Bruxelles Environnement. Une équipe spécialisée viendra enlever l’animal pour le transporter vers un centre de soins.
Il est urgent de faire appel à un médecin si vous avez été en contact avec un animal suspect ou une chauve-souris, et en particulier dans les cas suivants :
- morsure ou griffure profonde
- égratignure
- léchage d’une plaie
- contact avec une plaie.
Une nuit féerique
Vous souhaitez en savoir plus sur les chauves-souris ? Partir à la découverte de ces animaux méconnus mais pourtant essentiels ? Sachez que chaque été, le dernier week-end du mois d’août, Bruxelles Environnement participe à la nuit européenne de la chauve-souris et organise des visites guidées sur le terrain. Une occasion unique de découvrir ce petit mammifère sous un autre jour et d’apprendre à l’apprécier à sa juste valeur.
Si vous avez l’occasion d’observer une colonie, signalez-le à notre service Info Environnement au 02/ 775 75 75 ou par courriel au service Info Environnement.
La fouine
La fouine doit son nom néerlandophone (« steenmarter ») à sa prédilection pour les carrières de pierres et les côtes rocheuses.
Si ce petit animal agile a mauvaise réputation, l’espèce est pourtant bien utile et a sa place en Région de Bruxelles-Capitale.
Espèce protégée
Les pattes de la fouine sont plus grandes que celles des autres petits mustélidés comme le putois, l’hermine et la belette. Elle a une très belle queue et a parfois même les allures d’un chat. Son pelage est gris-brun, agrémenté d’une tache blanche sur la gorge et le thorax. Présente à peu près partout en Europe, à l’exception de la Scandinavie et des Iles britanniques, la fouine a également été repérée en Région bruxelloise, principalement dans les quartiers résidentiels de la vallée de la Woluwe et en Forêt de Soignes.
Comme tous les mammifères sauvages, la fouine est une espèce animale protégée. Il est donc interdit de la chasser, de la capturer ou de détruire ses abris. Faut-il le rappeler, une interdiction générale de chasse a été décrétée pour toute la Région de Bruxelles-Capitale.
Habitat
Jadis confinée aux villages et aux fermes, la fouine s’est considérablement rapprochée de l’homme. Animal très curieux de nature, elle n’hésite plus aujourd’hui, à s’inviter dans les centres urbains où les toits et les greniers constituent son habitat de prédilection. A l’extérieur, elle gîte plutôt dans les arbres creux, les tas de pierres, les carrières et les ruines où parfois même elle creuse un terrier.
Vie nocturne
La fouine est surtout active la nuit. Elle part vagabonder à la recherche de nourriture dès le coucher du soleil et ne revient souvent qu’à l’aube, après avoir parcouru tout son territoire. Elle n’est cependant pas très exigeante pour se nourrir. Certes, c’est un chasseur actif, mais elle est aussi opportuniste et peut se contenter d’œufs ou d’animaux morts.
Les glandes odoriférantes qu’elle a à la plante des pieds lui permettent de ne jamais se perdre dans le noir.
Que faire en cas de nuisance?
Une fouine multiplie les zones de repos sur son territoire, les occupant épisodiquement. Au printemps par contre, les femelles qui attendent des petits partent à la recherche d’un nid pour mettre bas ; nid qu’elles vont alors occuper plus longtemps.
Un grenier peut faire office de zone de repos ou de nid. Et dans ces cas là, il arrive parfois que les matériaux d’isolation soient endommagés et qu’on y trouve des déjections. Mais la principale nuisance qu’occasionne ce petit mammifère, c’est plutôt le bruit.
En dépit de sa mauvaise réputation, la fouine joue un rôle positif dans la lutte contre les rongeurs. Ayant peur de l’homme, elle lui pose finalement peu de problèmes.
Bon à savoir !
Vous avez vu une fouine (vivante ou morte) ? L’une d’elles a élu domicile dans votre grenier? Vous en subissez les nuisances ? N’hésitez pas à avertir le service d’informations de Bruxelles Environnement au 02/775 75 75.
La taupe
La taupe est souvent combattue en raison des taupinières inesthétiques et gênantes qu’elle créée dans les pelouses. C’est pourtant un animal très utile. Insectivore, c’est aussi l’un des principaux prédateurs de la limace. Contrairement aux idées reçues, les taupes ne mangent pas les racines des arbres, des arbustes ou des fleurs.
Répartition?
Ce petit mammifère est présent dans presque tous les espaces verts de la périphérie bruxelloise. Il s’agit généralement de petites populations isolées. Les espaces verts au centre de la Région sont trop morcelés et isolés. Il n’est donc pas facile pour la taupe – du reste peu mobile – d’atteindre tous les parcs et jardins. Souvent, des taupes mortes sont observées sur le bas-côté de la route, victimes du trafic.
Espèce protégée
Comme toutes les espèces de mammifères vivant à l’état sauvage, la taupe est protégée en Région de Bruxelles-Capitale (ordonnance du 29 août 1991 relative à la conservation de la faune sauvage et à la chasse). Strictement parlant, vous ne pouvez donc pas capturer ou tuer de taupe.
Nuisance?
Les taupes creusent des galeries souterraines qu’elles parcourent dans tous les sens à la recherche de nourriture. Elles ne creusent donc pas continuellement de nouvelles galeries. Il est donc tout à fait possible que le sol d’une prairie grouille de taupes depuis plusieurs années alors que seules quelques taupinières sont visibles. Si des taupes sont combattues, de nouvelles taupes viendront occuper le territoire ainsi abandonné et creuseront de nouvelles galeries, créant de nouvelles taupinières. Vivre … et laisser vivre, tel est donc notre conseil.
Le hérisson d'Europe
Ce sympathique insectivore se plaît dans les quartiers résidentiels verdoyants des villes. La Région bruxelloise ne fait pas exception à ce constat. Mais vivre en ville, c'est aussi devoir faire face à toute une série de dangers :
La circulation
Comme pour tous les mammifères à 4 pattes vivant en ville, les hérissons paient un lourd tribut à la circulation automobile. D'autant que dès qu'il se trouve face à une situation inconnue, le hérisson a pour habitude de s'arrêter pour se mettre en boule, ce qui accroît les risques de se faire écraser.
Des barrières infranchissables
Le trafic n’est cependant pas la seule source de danger pour les hérissons. Dès que s'installe le crépuscule, ils se mettent en route, à la recherche de nourriture. Au cours de ces balades gourmandes, ils peuvent parcourir plusieurs kilomètres. Mais comment pénétrer à l'intérieur d'un jardin complètement grillagé jusqu'au sol ? Ce type d’obstacles force les hérissons à traverser les rues où ils courent le risque de finir sous les roues d'une voiture.
Insecticides
Les insecticides utilisés notamment, mais pas uniquement, dans les potagers peuvent lui être fatals. Les fameuses "granules bleues", utilisées contre les limaces, ont beaucoup de succès. Ces produits font disparaître une partie non négligeable de limaces, une des proies naturelles du hérisson. Un hérisson peut en outre s’empoisonner en mangeant une limace elle-même empoisonnée. Rappelons que le produit contenu dans ces granules peut être également mortel pour d'autres espèces animales et notamment des mammifères.
Il faut également savoir qu’il existe plusieurs sortes de "granules bleues" : les granules à base de métaldéhyde sont à proscrire absolument. Cette substance est toxique pour les animaux domestiques et sauvages, donc par exemple le hérisson. Le métaldéhyde peut également se retrouver dans les eaux souterraines, les étangs et les ruisseaux. Les "granules bleues" contenant du phosphate de fer semblent poser moins de problèmes mais mieux vaut tout de même privilégier les solutions alternatives plus écologiques.
Retrouvez des conseils pour lutter contre les limaces.
Tonte automatique des pelouses et infection bactérienne
De plus en plus de hérissons mal en point aboutissent dans les centres de revalidation avec de sérieuses blessures. Celles-ci peuvent être occasionnées par des robots qui tondent automatiquement les pelouses la nuit. Ces appareils ne reconnaissent pas les hérissons qui se déplacent de nuit. Ceux-ci se roulent en boulent pour faire face au danger … et le robot ne les évite pas.
Il est donc conseillé d'utiliser ces appareils de tonte automatique uniquement en pleine journée, c’est-à-dire entre 10h et 17h. A ce moment, les hérissons sont bien à l'abri.
Entre-temps, il est prouvé que les lésions que les hérissons subissent au niveau des pattes et du museau sont la conséquence d’une infection bactérienne.
Comme cette bactérie peut également passer à l'homme, il est recommandé de ne pas toucher soi-même les hérissons affaiblis. Contactez le centre de réhabilitation de la faune de Bruxelles, ils vous aideront davantage.
Réduction des habitats
La disparition des milieux de vie adéquats est pour le hérisson, comme pour de nombreuses autres espèces animales et végétales, l’une des raisons principales de la diminution du nombre d’individus. La disparition des haies, par exemple, en-dessous desquelles il peut se déplacer ou construire un abri, a fortement réduit son habitat naturel. Les zones urbaines dotées de jardins, de haies et de buissons sont des lieux de vie plus favorables que certaines zones campagnardes. Raison de plus pour penser aux hérissons dans les aménagements de notre ville.
Parmi les prédateurs principaux, le renard, la chouette hulotte, la fouine mais aussi les chiens et les chats domestiques comptent parmi les plus connus.
Pain et lait de vache : attention danger !
Ne donnez jamais de lait de vache ni de pain à un hérisson. Il peut en devenir malade au point d'en mourir. Laissez-le donc se nourrir par lui-même. Les limaces, par exemple, sont une des proies qui font partie de son menu.
Epines
Mais comment se passent les naissances avec toutes ces épines sur le dos ?
C'est tout simple : les jeunes naissent … sans épine. Rapidement après leur naissance, ils acquièrent leurs premières épines, molles. Ce n'est qu'à l'âge de quelques semaines que de nouvelles épines, dures, recouvriront le haut du corps et les flancs.
Pour connaître un peu mieux le hérisson, espèce protégée en Région bruxelloise, vous pouvez télécharger ci-dessous l'info-fiche qui lui est consacrée.
Le chevreuil
Le chevreuil était, avant le retour du sanglier en hiver 2006, le dernier grand mammifère sauvage qui peuple la Région de Bruxelles-Capitale. Un cadeau de la nature d’autant plus précieux que ce cervidé beau et farouche est aussi vulnérable et fragile. Raison de plus pour le protéger !
La forêt de Soignes, un refuge ?
Le chevreuil habite généralement le cœur ou les lisières des forêts. A Bruxelles, il a donc très logiquement élu domicile dans la forêt de Soignes. Selon les estimations, une centaine d’individus peuplent la partie bruxelloise de la forêt. Ils y trouvent nourriture, calme et abri… mais aussi de nombreux ennemis potentiels, parmi lesquels les chiens courant en liberté.
Les grands axes de transport (E411, Ring O, ligne 161 chemin de fer…) qui traversent la forêt et la morcelle lui posent également des problèmes. Ils confinent les chevreuils dans des étendues plus restreintes (ce qui accroît les risques de consanguinité) et peuvent être à l’origine d’accidents de circulation dès qu’un animal tente de les traverser. Pour y remédier, l’installation d’écoducs et d’écoviaducs est actuellement à l’étude. Ce sont des voies de circulation spécifiquement aménagées au-dessus ou en dessous des obstacles que constituent les voies de chemin de fer ou les autoroutes, pour favoriser le déplacement des espèces animales et végétales.
Dans le cadre d’une collaboration entre les trois Régions qui gèrent l’ensemble du massif forestier, les chevreuils font l’objet d’un suivi annuel pour pouvoir estimer l’évolution de leur population.
Les chiens en laisse

Tenez votre chien en laisse lorsque vous vous promenez en forêt ! C’est d’ailleurs une obligation pour les promenades dans les réserves naturelles, forestières et dans les zones de protection spéciales. Et redoublez de vigilance en mai et juin, période de mise bas de l’espèce.
Comment protéger les chevreuils ?
Bruxelles Environnement…
- se charge de l’entretien et de l’aménagement de la forêt, permettant de créer ou de maintenir suffisamment de taillis et broussailles où le chevreuil pourra trouver refuge ;
- informe le public des dangers que représentent les chiens et lui recommande de les tenir en laisse ;
- recueille les animaux blessés, et en assure les soins ;
- prend les mesures judiciaires nécessaires en cas d’infractions.
Et vous ?
- Tenez toujours votre chien en laisse.
- Evitez de quitter les sentiers lors de vos promenades en forêt.
- Restez sur les chemins balisés si vous pratiquez le V.T.T.
- Roulez prudemment sur les routes autorisées à la circulation en forêt. Peut-être aurez-vous ainsi la chance de croiser un chevreuil au hasard d’un sentier !
Bon à savoir !
Au printemps, ne touchez jamais un faon qui semble abandonné : votre odeur éloignerait sa mère à jamais.
Signalez toujours la présence d’un animal blessé ou mort aux gardes forestiers ou au service Info-environnement de Bruxelles Environnement au (02 775 75 75). L’Institut Pasteur examine les cadavres de chevreuils trouvés pour surveiller l’état de santé de l’espèce.


Le sanglier
Exterminé probablement pour sa viande a une époque où celle-ci faisait cruellement défaut, le sanglier avait disparu de la forêt de Soignes depuis 1917. Aujourd’hui, le fait est là : après plusieurs décennies d’absence, l’animal est bel et bien de retour à Bruxelles. Les premiers individus ont été repérés au cours de l’hiver 2006.
Comment sont-ils arrivés là? Le doute subsiste toujours. Les gestionnaires de la forêt pensent que les sangliers ont migré d’eux-mêmes, quittant les forêts wallonnes surpeuplées à la recherche de nouveaux territoires. Mais il est également possible que ce retour soit dû à une introduction clandestine volontaire. On estime la population actuelle entre 15 et 30 individus répartis sur l’ensemble de la forêt (c’est-à-dire sur le territoire géré par les trois Régions).
Une présence sous contrôle
Le sanglier est l’un des plus gros mammifères sauvages d’Europe. Vivant dans les zones arborées, il recherche la quiétude et le couvert ; il a aussi besoin de nourriture en abondance (glands, châtaignes, faînes, vers et larves, rhizomes, plantes forestières herbacées ou arbustives, petits rongeurs…) et de beaucoup d’eau. La forêt de Soignes est à ce titre relativement accueillante pour lui. Et pourrait l’être davantage dans les années à venir étant donné l’actuelle politique de rajeunissement et de diversification des peuplements du massif.
Un autre facteur favorable pour lui serait la réalisation de projets d’écoducs et d’écoviaducs. Les axes de transports (E411, Ring O, ligne 161 chemin de fer…) qui morcellent la forêt sont, en effet, des entraves à la libre circulation du sanglier, comme à celle d’autres espèces. Pour y remédier, la Région bruxelloise envisage l’aménagement de voies de circulation au-dessus ou en dessous des obstacles que constituent les voies de chemin de fer ou les autoroutes, pour favoriser le déplacement des espèces animales et végétales.
Chaque année, les femelles sangliers (laies) mettent bas 4 à 7 marcassins. L’espèce peut donc se révéler très prolifique si toutes les conditions nécessaires à sa survie sont réunies. D’autant qu’en forêt de Soignes, la chasse est rigoureusement interdite. Pour éviter la surpopulation et le fragile équilibre forestier du massif, les sangliers de la forêt de Soignes sont étroitement surveillés.
Un plan d’action sur l’espèce est en préparation pour l’ensemble du massif. Il prévoit de la réguler en la limitant à un nombre d’individus acceptable eu égard aux contraintes de la forêt de Soignes (son morcellement, les ressources alimentaires qu’elle fournit…).
Hôte désirable ou indésirable?
Contrairement aux idées reçues et pour autant que l’espèce ne soit pas en situation de surpopulation, la présence du sanglier s’avère bénéfique à l’écologie de la forêt. En fouinant la terre à la recherche de nourriture (champignons, tubercules…), il assure la dissémination des graines et leur enfouissement ; il mélange l’humus aérant ainsi les sols forestiers. Omnivore, il mange aussi de petits rongeurs dont il régule la population. Sans compter les larves d’insectes parasites pour de nombreuses plantes, dont il s’accommode fort bien.
Par contre, lorsque la nourriture se fait plus rare, le sanglier n’hésite pas à sortir de la forêt, causant des dégâts dans les champs, les prairies ou les jardins situés en lisière. Pour s’en protéger, la pose d’une clôture robuste s’impose. Le service forestier de Bruxelles Environnement peut fournir à la demande toute information sur le sujet.
Que faire en cas de rencontre ?
En principe, vous ne devriez pas rencontrer de sanglier lors de vos promenades en forêt. Farouche, l’animal évite la présence humaine, préférant s’enfuir ou se cacher. De plus, il vit surtout la nuit, à l’écart des chemins, dans les zones broussailleuses.
Néanmoins, si tel devait être le cas, ne l’effrayez pas et ne l’approchez pas. En effet, habituellement paisible, il n’hésitera pas à charger s’il se sent menacé ; surtout si l’animal est blessé ou s’il s’agit d’une laie qui veut protéger ses petits. Restez donc immobile, ne lui barrez pas le chemin et attendez qu’il s’éloigne.
Il est également impératif de garder son chien en laisse.
Si vous découvrez un sanglier mort ou blessé, surtout ne le touchez pas ; signalez-le plutôt au garde forestierA l'instar du surveillant forestier, le garde forestier a une compétence de surveillance de la forêt, mais plus vaste (respect du code forestier, contrôle de la pêche et de la chasse, etc.), ainsi qu'une compétence technique (entretien, etc.). Une autre de ses tâches importantes consiste à informer et sensibiliser le public. ou au service Info-environnement (au 02 775 75 75) de Bruxelles Environnement.

Liens utiles
- Peste Porcine Africaine
- Chauve-souris sur le site de Natuurpunt
- Chauve-souris sur le site de Natagora
- Chauve-souris (En) sur le site d'Eurobats
- Sciensano (anciennement Institut Pasteur)
- Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseau
- Natagora
- Biodiversité en Wallonie
- LPO
- Le hérisson d'Europe
- Forêt de Soignes
- Carte interactive de la biodiversité à Bruxelles
À télécharger
- pdfLe renard roux - Vulpes vulpes
- pdfLa biodiversité à Bruxelles
- pdfUn poulailler à l’épreuve des renards...(.PDF, 346.29 Ko)
- pdfLe renard roux Vulpes vulpes en Région de Bruxelles-Capitale - Rapport de synthèse(.PDF, 993.38 Ko)
- pdfLe renard urbain(.PDF, 322.6 Ko)
- pdfInfo-fiche : La pollution lumineuse
- pdfFolder d'identification des espèces : Les mammifères
- pdfLes chauves-souris
- pdfLa forêt de Soignes
Pour commander une version papier : 02 775 75 75 ou contacter le service Info-environnement par courriel.