
Faire ses courses en circuit court : filières, bon plans et initiatives à découvrir
5 min. de lecture
La consommation en circuit court a le vent en poupe ! Agriculture urbaine, production locale et initiatives citoyennes contribuent à déployer l’offre Good Food à Bruxelles.
Vous êtes de plus en plus nombreux et nombreuses à vouloir remplir le frigo de savoureux produits locaux et de saison, de fruits et légumes cultivés près de chez vous, de préparations maison 100% bruxelloises… Focus sur les filières et les bons plans.
1. Du champ à l’assiette
À Bruxelles, on peut profiter de la saveur des produits locaux issus de l’agriculture urbaine. Dans la zone du Neerpede à Anderlecht, des espaces agricoles sont cultivés par des passionnés et passionnées. Des projets d’agriculture ou de ferme urbaine proposent la vente de leurs produits en circuit court, notamment - et parmi de nombreux autres - Smala Farming ou Radiskale. On y trouve des fruits, des légumes, des champignons, des œufs, des plantes médicinales et aromatiques, etc.
Bon à savoir
Grâce à l'initiative Graines de Paysans, les agriculteurs peuvent tester leur projet dans un espace dédié. Maraîchage, tisaneries, floriculture... Des produits qui étoffent l'offre bruxelloise en circuit court !
2. Les Groupes d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne

Pour booster la vente en circuit court, citoyens, citoyennes et producteurs, productrices constituent un réseau de GASAP, les Groupes d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne. Le principe ? Sur base d’une charte, un lien est établi entre ceux et celles qui produisent et qui consomment pour assurer la vente directe des produits, sans prélèvement d’une marge financière par des intermédiaires. Les GASAP sont constitués au niveau local et fonctionnent de manière autogérée. La réception des produits est centralisée, et un rendez-vous hebdomadaire est fixé pour que chacun et chacune réceptionne sa part de la production.
Astuce
Y a-t-il un Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne près de chez vous ? Sûrement, consultez la liste des groupes bruxellois et rejoignez-en un !
3. Un panier aux saveurs locales

De nombreuses épiceries proposent aujourd’hui une offre de produits locaux, bio et de saison. Certains projets sont directement liés à des initiatives d’agriculture urbaine, comme la Ferme Nos Pilifs ou la Ferme du Chant des Cailles, à Watermael-Boitsfort. Celle-ci cultive et vend sa propre production tout en conviant également les consommateurs et consommatrices à récolter leurs produits. Un élevage de brebis laitières, installé à 400 mètres de la ferme, complète l’offre par de savoureux fromages, yaourts et glaces.
4. La Good Food plus accessible

Pour rendre la consommation en circuit court accessible à tous et toutes, des épiceries sociales intègrent la Good Food à leur démarche, notamment à Berchem- Sainte-Agathe. Le projet assure la récupération d’invendus, une mission d’aide alimentaire, des cours de cuisine et le développement d’un potager collectif. Il s’agit d’informer et de sensibiliser le public à une consommation alimentaire saine et locale, pour permettre à tous et toutes d’accéder à ces produits
5. La coopérative alimentaire : acheter, être propriétaire et vendre
Le Pédalo, wAnderCoop, Bloum, l’Épi, la Bees Coop, la Finca…sont autant de coopératives alimentaires bruxelloises qui proposent une alternative à la grande distribution. Ces épiceries, accessibles uniquement aux coopérateurs et coopératrices, proposent des produits locaux, respectueux de l’environnement et des producteurs, productrices en limitant les intermédiaires. Les membres contribuent à son fonctionnement en offrant un peu de leur temps.
Philippe, coopérateur à la Bees Coop, nous partage son expérience de cette nouvelle tendance de consommation.
En quoi consiste votre implication dans le projet ?
Notre famille a rejoint la Bees Coop en 2015, en achetant une part de la coopérative, pour une centaine d'euros. Nous nous engageons à assurer un shift par mois – c’est-à-dire passer 3h à vendre des produits, couper du fromage, ranger les étalages. Et puis, on va y faire nos courses, bien sûr !
À quelle fréquence venez-vous y faire vos courses ?
Environ deux fois par semaine. On y achète des fruits et des légumes locaux, les prix sont intéressants. Et aussi des biscuits, des bières locales, des fromages, du lait, des huiles, des vinaigres. Il y a aussi de la viande et du poisson de qualité, mais c’est un peu plus cher qu’ailleurs. On ne trouve pas tout, mais on adapte les menus.
Est-ce que cela représente un changement d’habitude ?
On ne va quasiment plus dans les grandes surfaces, on s’y sent mal à l’aise. Il y a trop de choix ! Et puis, c’est moins convivial. À la coopérative, on sent un meilleur respect des lieux, le côté participatif nous permet de prendre part concrètement au projet. Et puis, on partage cet engagement avec les enfants, qui prennent conscience des enjeux environnementaux.
Découvrez les bonnes adresses Good Food près de chez vous
Les restaurants, commerces, producteurs, productrices, etc. pour une alimentation savoureuse, saine, locale et de saison.