Faut-il s'inquiéter des effets de la 5G sur la santé à Bruxelles ?

C’est le nom de la cinquième génération de réseau de télécommunications mobiles qui permet d’émettre et de recevoir des données sans fil par ondes radio. Elle fonctionne avec des antennes actives, capables de diriger le rayonnement vers les personnes connectées en fonction de la demande et non, comme avant, en arrosant un secteur en continu. Cela permet une plus grande vitesse de transmission des données et de connecter plus d’appareils en même temps.

On parle ici surtout des smartphones, première source d’exposition aux ondes, et des antennes relais, mais aussi, via le Bluetooth ou le WiFi, des tablettes, PC, TV ou montres. Et à terme, tous les objets connectés.

Les ondes rayonnent et transmettent de l’énergie sous forme de chaleur, comme dans un four à micro-ondes, mais avec beaucoup moins d’intensité évidemment ! Les radiations liées aux télécommunications n’ont en effet pas assez d’énergie pour abîmer l’ADN des cellules, contrairement aux rayons UV du soleil par exemple. Par contre, si le corps n’arrive plus à absorber cette chaleur, cela peut devenir néfaste. C’est pour cela qu’il y a une norme d’émission d’ondes à respecter et qu’elle est très stricte à Bruxelles.
 
En plus de cet effet de chaleur, les ondes pourraient avoir des effets biologiques. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) classe les rayonnements électromagnétiques parmi les cancérigènes possibles, mais à un niveau cependant moins élevé que la consommation de viande rouge et le travail de nuit ! Dans le cas des ondes, les résultats obtenus par les études scientifiques ne vont d’ailleurs pas toutes dans le même sens et n’ont rien démontré de dangereux, tant que les limites sont bien respectées. 

La limite d’exposition aux radiations non ionisantes est pour la fréquence de référence de 900 MHz :

• à l’intérieur : 9,19 Volts/mètre (en champ électrique) – ou  0,2243 W/m² (en densité de puissance) ;
• à l’extérieur : 14,57 Volts/mètre (en champ électrique) – ou 0,5635 W/m² (en densité de puissance) ;

Ces normes sont 20 à 8 fois plus basses que le seuil de danger potentiel défini par l’OMS.

Bruxelles Environnement fait des contrôles réguliers dans toutes les zones accessibles au public.

• Pour chaque nouvelle antenne, une simulation permet de vérifier, avant son installation, que la norme d’exposition dans la zone concernée ne sera pas dépassée. Un logiciel de simulation évalue le champ électromagnétique de toutes les antennes de la zone.  
• Chaque année, une voiture en mouvement mesure le niveau d'émission des ondes sur un parcours fixe dans toute la région.
• Dans le cadre du projet de recherche universitaire STOEMP, 40 capteurs mesurent en temps réel le champ électrique provenant de l’ensemble des services radio (radio, TV, téléphones, WiFi, transports publics et services de secours).
• Des contrôles sur place sont réalisés à la demande de riverains en cas de plainte.

Les autorités fédérales recommandent une utilisation raisonnable du GSM pour limiter l’exposition de proximité aux ondes. Notamment :  

• d’appeler moins souvent et moins longtemps et de privilégier les SMS plutôt que les appels
• d’utiliser le haut-parleur ou des écouteurs, surtout pendant les premières secondes, quand l’appareil cherche la connexion
• d’attendre d’avoir une bonne réception pour appeler

Toutes leurs recommandations sont à retrouver sur le site du Service Public Santé.