Opération Ré-création : amener la nature dans les cours d’école

Une cour de récréation arborée, avec des tunnels et tobogans, une mare et un potager pédagogique, des revêtements de sol variés, un coin calme et végétal, ou encore un jardin didactique et des jeux de grimpe… De nombreuses écoles bruxelloises rêvent d’une telle cour en pleine ville !

Sommaire

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En 2021, Bruxelles Environnement et perspective.brussels avaient lancé avec succès le projet Ré-création pour végétaliser les cours d’écoles, les rendre plus conviviales et de qualité. 20 écoles ont été sélectionnées et seront accompagnées pendant 4 ans dans toutes les étapes du projet. 2022 a clôturé la phase de conception des cours d’école.

Ré-création, de la conception…

Entre 2021 et 2022, les écoles participantes ont travaillé à la conception de leur nouvelle cour. Élèves, corps enseignant, directions, équipes techniques d’entretien, parents… ont précisé leurs besoins, leurs envies. Les architectes partenaires ont rassemblé et transformé leurs visions en plan d’aménagement, dans le respect des contraintes.

… à la nouvelle cour de récré

Un événement est venu clôturer la phase de conception participative en octobre 2022. On a pu y découvrir les plans des futures cours des écoles participantes. Des ateliers ont été organisés sur le processus de conception, l’utilisation pédagogique des aménagements naturels et la façon d’appréhender l’école du dehors. Un moment riche en échanges et découvertes.

L’étape suivante est sur les rails : la rédaction des clauses techniques pour lancer les marchés publics de travaux et démarrer les chantiers !

Une cour à la hauteur des ambitions de demain

Les 3 objectifs du projet Ré-création :

  • Bien–être : agir positivement sur le bien-être des élèves et du personnel enseignant en créant des espaces de jeux conviviaux pour tout le monde, afin de réduire les tensions au sein de la cour de récréation.
  • BiodiversitéDiversité d'espèces vivantes, capables de se maintenir et de se reproduire spontanément (faune et flore). : renforcer le contact avec la nature en ville, donner l’opportunité aux élèves de jouer dans la nature et de l’observer. Végétaliser les espaces minéraux pour rafraîchir la cour en période de canicule, phénomène qui va s’accélérer dans les années à venir.
  • Ouverture au quartier : ouvrir davantage certaines écoles au quartier en dehors du temps scolaire et de là, élargir l’offre d’espaces verts pour la population bruxelloise.

Le saviez- vous ?

  • 42.246 m²

    surface des cours d’écoles participantes

  • X 4

    le potentiel de biodiversité dans les cours

  • 50%

    de perméabilité dans les cours (au lieu de 18%)

Citation

« La co-conception des futures cours s’est matérialisée, à la fin du processus, sous la forme d’expositions participatives. Dans chaque école, un petit groupe d’élèves ambassadeurs a présenté les aménagements à leurs camarades de classe et aux parents d’élèves. La fierté avec laquelle ils communiquaient sur le projet et la pertinence de leurs réflexions sont un véritable moteur pour la suite de l’opération. »

Sébastien Heuss | concepteur Architecte-paysagiste, ARTER Architects

Lire le texte de transcription

Apprendre avec la nature”, un pilier essentiel dans le développement de l’enfant

[Introduction] Apprendre avec la nature 

[Titre] Opération Ré-création  

[Voix d’enfants et d’enseignantes en extérieur, dans un espace vert, alternance du néerlandais et du français] 

[Enfant] 

« Un petit animal ! » 

[Enseignante] 

« Waouh, merci » 

 

[Texte à l’écran] 

L’apprentissage dans la nature est un pilier essentiel dans le développement d’un enfant. 

C’est pourquoi Bruxelles Environnement végétalise des cours de récréation dans la Région  

de Bruxelles-Capitale. 

 

[Enseignante, en néerlandais] 

« Mohamed, tu veux toucher ? » 

[Enfant, en néerlandais] 

« Oui » 

[Enseignante] 

« Tu veux un peu sentir… » 

[Enfant] 

« Oui, oui, oui » 

[Enseignante] 

« Doucement. Regarde, c’est le pollen… On dirait qu’il pleut ici ! » 

[Enfant] 

« Madame, c’est la maison de qui ? » 

[Enseignante] 

« Qui habite dans la fleur ? C’est une fleur où les abeilles viennent parfois. » 

[Enseignante, en français] 

« Les enfants, ils aiment toucher, courir, voir, ramasser les insectes… 

… vraiment utiliser leurs cinq sens à l’extérieur. » 

[Enfant, en français] 

« Et ça, c’est la peau de la noisette. » 

[Enfant, en néerlandais] 

«  Une araignée ! Je vais la tuer. » 

 

[Sofie Mertens, institutrice à l’école Vier Winden, en néerlandais] 

« Si on voit une araignée, il faut saisir ces instants et leur expliquer, et surtout les laisser toucher.  

Non, une araignée, ce n’est pas dangereux et tu peux essayer de la laisser grimper sur toi.  

Si tu n’oses pas, OK. Quelqu’un d’autre ? Tu peux montrer que tu es à l’aise dans la nature.  

Regarde ce qu’elle fait… Elle tisse une toile. » 

[Laurence Masset, asbl Tournesol/Zonnebloem] 

« En fait, il n’y a pas de scission entre le dehors et le dedans. 

Le dehors va enrichir le dedans. » 

[Isabelle Vermeir, asbl Tournesol/Zonnebloem] 

« Et cet extérieur va animer les élèves qui, du coup, va animer les enseignants et donner du sens à l’apprentissage. C’est un apprentissage vivant. La qualité de l’apprentissage va être améliorée. 

Bizarrement, les enfants vont avoir plus facile à se concentrer à l’extérieur. C’est bon pour la santé aussi, d’être tout simplement dehors, d’être dans la nature. » 

[Sofie Mertens] 

« Chaque semaine, on essaie de réfléchir au chemin pour venir ici. Cette semaine, 

on a travaillé autour des branches et le début d l’automne. Ils ont dû prendre un autre chemin 

et ils ont suivi des flèches qu’on a fabriquées. »  

[Enfants] 

« Là, super ! Une flèche… » 

[Sofie Mertens] 

« On vient ici chaque semaine avec ma collègue, madame Kris. On est ici toute la journée, 

dans le jardin et on fait ça depuis l’année dernière.  

[Enseignante, en français] 

« C’est plus chouette de manger ici dehors ? » 

[Enfants] 

« Oui !  

[Enfants, en néerlandais] 

« Je trouve que c’est plus chouette dehors. Oui parce que le soleil brille ! » 

[Sofie Mertens] 

« Ici on ouvre la porte et on voit du vert. Tu vois de la verdure et ça te calme. J’ai déjà oublié qu’on est dans une grande ville. Juste le calme qu’on ressent ici… Et c’est pareil pour les enfants. » 

[Enseignante, en français] 

« Lui, il adore des petits guillis sur son petit bidou. Voilà. J’ai vraiment vu une évolution.  

Et déjà, la première chose, c’est le respect de la nature. C’est-à-dire qu’avec cette classe-là, à la fin de l’année, quand il y avait des petits qui sortaient : ‘Mais non, pourquoi tu arraches cette plante, mais n’écrase pas cet insecte !’. Donc déjà avant toutes les compétences mathématiques, de français, scientifiques, c’est déjà de nouveau ce retour à la nature et ce respect de ce qui nous entoure. » 

[Isabelle Vermeir] 

« À partir du moment où on verdurise les cours de récréation, c’est une contrainte énorme qui est levée et ça va ouvrir le nombre d’enseignants qui vont pouvoir aller dehors, le nombre d’élèves qui vont pouvoir en bénéficier. Donc oui, non seulement c’est une opportunité, c’est un objectif de se dire que ça va faciliter, ça va rendre l’école du dehors, la pratique de l’école du dehors accessible à un plus grand nombre. » 

 

[Texte et logo à l’écran] 

Opération Ré-Création 

Végétalisation de cours d’écoles en Région bruxelloise. 

Bruxelles Environnement/Leefmilieu Brussel 

 

[Fin] 

Citation

« Moi, je vais doubler exprès plusieurs fois pour pouvoir rester dans la future cour ! »

Élève de 5e à l’école Claire Joie | Etterbeek

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