Le climat à BELEXPO : une affaire de génération

Pourquoi le réchauffement climatique est-il une affaire générationnelle ? Dans le futur, ce sont les jeunes qui devront faire face aux impacts de la hausse des températures. Ils en sont de ce fait plus sensibilisés. Quant aux anciennes générations, elles peuvent témoigner du monde d’avant, des modèles économiques qui n’ont pas fonctionné ou qui ne sont plus soutenables… Pouvoir échanger sur ces sujets, avec en toile de fond le lien affectif qui unit grands-parents et petits-enfants, est une façon de rendre la cause climatique plus sensible et concrète au quotidien.

Une belle idée de sortie entre jeunes et senior

Le parcours BELEXPO est axé sur l’interactivité, avec de nombreuses activités qui se font à plusieurs afin de stimuler les collaborations et le dialogue. On y expérimente des animations qui font partie du quotidien dans la ville, et qui s’articulent autour de 10 « quartiers thématiques », qui nous concernent tous, petits et grands : vivre en ville, se déplacer, se loger, se nourrir, travailler, etc.

L’idée est de relever ensemble des défis, ce qu’on n’a pas toujours l’occasion de faire entre enfants et grands-parents. Parmi ceux-ci, l’écran en duo. Il s’agit de pédaler sur des vélos disposés côte à côte, avec des projections sur écrans dans le Bruxelles d’aujourd’hui vers celui de demain. Après quelques minutes, les images permettent d’entrevoir les futurs modes de transport urbain.

Un nouvel espace d’échange

De manière générale, visiter BELEXPO ensemble ouvre un espace où l’on prend le temps d’avoir des discussions qui, sans cela, n’auraient peut-être pas lieu. On peut y parler notamment de comment c’était « avant ».

Dans le quartier dédié à l'alimentation, les grands-parents témoignent souvent d’une époque où « avant, les gens cultivaient des légumes dans leur potager, alors qu’aujourd’hui on dit que c'est 'bio' ». Ou encore « d’une période de sobriété heureuse, comme dans les années ‘50, où la grande majorité de la population ne prenait pas régulièrement l’avion ».

Dans le quartier sur la (sur)consommation, on entend des réflexions comme « de mon temps, on réparait toujours les choses, on les gardait le plus longtemps possible et on ne les jetait pas immédiatement lorsqu'elles étaient cassées ». Et encore, « nous avions l'habitude de raccommoder les vêtements au lieu d'en acheter des nouveaux ».

La transmission pour mieux comprendre

Les personnes âgées ont vu évoluer la situation climatique. Elles se considèrent dès lors comme la personne idéale pour transmettre leurs connaissances à leurs petits-enfants et pour donner à ces derniers un bagage suffisant pour que la trajectoire se poursuive dans un sens favorable. Elles font souvent des comparaisons entre leur jeunesse et la situation actuelle : « dans le passé, nous n'étions pas aussi préoccupés par le concept de déchets » ou « une voiture, c'est votre liberté ». Face à ces propos, les plus jeunes générations peuvent aussi demander à leurs grands-parents ce qu’ils ont fait avant, pourquoi ils ont cru à la prospérité sans limite ou façonné le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui ?

L’important désormais c’est que les choses changent, et que chacun puisse agir à son niveau.

Et ensuite ? Passer à l’action

La visite de l’exposition permet de dresser un bilan pour ensuite mener des actions concrètes et positives. La réflexion peut se poursuivre sur la manière de consommer, d’habiter, de s’alimenter, de se déplacer, etc. L’objectif est d’ offrir différents outils pour poser des gestes pour la planète. Comme laisser tomber la voiture, isoler son habitation, acheter son alimentation en circuit court ou encore réduire ses déchets, etc. »