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Les bâtiments performants, sont-ils trop chers ?

Bruxelles pionnière !
Pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, une région comme Bruxelles doit faire un effort sur son bâti.
Depuis plusieurs années, notamment grâce à 6 appels à projets Bâtiments exemplaires dit « Batex », une dynamique de construction durable s’est enclenchée. Celle-ci a déjà permis de développer un parc de bâtiments de haute performance environnementale, en particulier à haute performance énergétique (HPE). Ces bâtiments répondent à des normes ambitieuses (telles que la PEB 2015) correspondant à la démarche passive, ou s’en approchant.
Aujourd’hui, l’expérience accumulée a dépassé le cercle des Batex puisque les bâtiments passifs représentent déjà environ 20% des nouvelles constructions bruxelloises. Ce boom énergétique a d’ailleurs placé Bruxelles en tête du peloton international des villes en terme de gestion énergétique des bâtiments.
Les mesures incitatives (appels à projets Batex, primes…), lancées depuis plus de 10 ans, ont donc fait leurs preuves : construire et rénover HPE, c’est possible et à la portée de tous!
Que nous disent ces projets performants ?
Cette expérience nous livre des enseignements majeurs qui vous permettront de gagner du temps, de l’énergie et de l’argent ! Quels sont les enseignements livrés par tous ces bâtiments performants répondant aux standards de demain ?
Le surcout est-il réel ?
Certains annoncent « 20% de surcout » là où d’autres annoncent « 0% de surcout ». Plusieurs études, réalisées à Bruxelles ou ailleurs annoncent que la moyenne serait plutôt de 10% de surcout.
Mais plus qu’une guerre de chiffres, il s’agit d’un débat méthodologique. Plutôt que d’opposer des chiffres, pourquoi ne pas plutôt comprendre pourquoi certains livrent des projets passifs à des prix très élevés et d’autres plus bas que des bâtiments traditionnels ? Les bâtiments performants ne seraient-ils pas plus accessibles qu’on ne le croit ?
L’ouvrage« Architecture passive : stratégies, expériences et regards croisés en Belgique », publié par l’ULB Architecture et be.passive présente différents exemples.
Et les bénéfices réels ?
Parler de l’intérêt de l’investissement dans la haute performance énergétique doit se faire en analysant tous les couts et tous les bénéfices associés à ces projets.
Il ne faut pas oublier l’objectif initial de ces bâtiments performants qui répondent d’ores et déjà aux standards de demain : diminuer les factures énergétiques mais aussi et surtout amener un réel bénéfice au niveau du confort, de la luminosité, de la santé, de la sécurité, de la flexibilité, etc.
Au-delà de l’usage que l’on peut en faire et du confort qu’ils peuvent nous apporter , les bâtiments performants énergétiquement répondent aussi au défi ambitieux de la transition énergétique !
Les enseignements majeurs … pour gagner du temps, de l’énergie et de l’argent !
La recherche de la performance ne doit pas nous détourner de l’essentiel. Voici les points d’attention principaux à prendre en compte dans un bâtiment :
- Les éléments qui ont le plus d’impact (les châssis, l’isolation et l’étanchéité à l’air).
- La performance énergétique n’est pas le facteur prédominant de surcoût (en maîtrisant les autres facteurs et se tournant vers des techniques simples et robustes).
- Plus de synergies entre les acteurs (dès la genèse).
- Plus de diffusion de l’expérience.
- Ne pas oublier l’usage (vers une maitrise de l’usage).
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Présentation faite au Symposium NZEB (5 novembre 2015)