Du gaz pauvre au gaz riche : ce qui change pour les consommateurs de gaz naturel et leurs appareils
- Chauffage
- Énergie
- Permis d'environnement
- Gaz
- Chaudière
- Chauffe-eau
La Région de Bruxelles-Capitale, encore alimentée en gaz pauvre, sera prochainement convertie au gaz riche. Tous les consommateurs de gaz naturel sont concernés par cette conversion et devront, en temps voulu, faire le nécessaire pour préparer leurs appareils à l’utilisation du gaz riche. Un site dédicacé www.legazchange.brussels fournit toutes les informations concernant cette conversion.
En Bref
La Région de Bruxelles-Capitale est actuellement fournie en gaz pauvre provenant de la région de Groningen, aux Pays-Bas. L’exploitation gazière y génère des problèmes de stabilité du sol (tremblements de terre) et le gouvernement néerlandais a décidé de réduire progressivement ses exportations de gaz dès 2024 pour les supprimer totalement en 2030. Le gaz pauvre étant rare, la Région bruxelloise a choisi de se fournir en gaz riche et de convertir son réseau de distribution de gaz en conséquence.
Sur la base d’un calendrier convenu au niveau fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale a été divisée en 4 zones qui seront successivement converties au gaz riche en 2020, 2021, 2022 et 2023.
Quel impact pour le consommateur ?
Celui-ci doit faire vérifier la compatibilité de ses appareils fonctionnant au gaz (chauffe-eau, chaudière) avec le gaz riche et éventuellement les faire régler par un technicien habilité. Cette vérification peut être couplée au contrôle périodique obligatoire PEB. Sibelga estime que 98 % des appareils pourront continuer à fonctionner normalement avec le gaz riche moyennant, ou non, un réglage préalable et/ou postérieur à la conversion.
Un appareil non compatible avec le gaz riche ou mal réglé ne fonctionnera pas de manière optimale. Il pourrait dès lors produire plus de CO, consommer plus de gaz ou se détériorer plus vite. Seul un technicien habilité peut procéder à la vérification de compatibilité des appareils.
Il peut s’agir :
- soit d’un technicien agréé par Bruxelles Environnement dans le cadre du contrôle périodique obligatoire des chaudières (GI ou GII) ;
- soit d’un technicien du fabricant de l’appareil ;
- soit d’un technicien du distributeur officiel du fabricant.
Les autorités fédérales et régionales recommandent de faire vérifier la compatibilité des appareils dans le cadre du contrôle périodique obligatoire de la chaudière et des chauffe-eaux. Couplée au contrôle périodique, la vérification ne devrait générer aucun coût supplémentaire. Une prime régionale devrait d’ailleurs voir le jour avant fin 2018 pour aider les publics précarisés à effectuer le contrôle périodique. Cette prime viendrait s’ajouter aux autres primes « énergie » déjà proposées par Bruxelles Environnement.