Contexte bruxellois
- Mobilité
- Climat
- Sol
- État des lieux de l'environnement
- Étude
- Région de Bruxelles-Capitale
Sommaire
Difficile de réaliser un état des lieux de l'environnement à Bruxelles sans aborder le contexte plus général. Population, activités économiques, affectation des sols ou déplacements sont autant de pressions exercées sur l'environnement, ou de moyens d'action pour y remédier.
Cette section a pour objectif de faire le point de façon synthétique. Le site de l'IBSA notamment vous fournira plus de détails si besoin.
Les liens avec l'environnement sont abordés dans chaque chapitre thématique.
L’évolution démographique en Région bruxelloise
Indicateur - Actualisation : octobre 2022
Des Bruxellois toujours plus nombreux
La Région bruxelloise compte 1.222.637 habitants au 1er janvier 2022 (hors registre d’attente). Un Belge sur dix est donc domicilié dans notre Région !
Depuis le milieu des années 90, la population de la Région de Bruxelles-Capitale s’accroît. Elle a ainsi augmenté de près de 30% par rapport à cette époque. Le plus fort taux de croissance a été observé entre 2008 et 2013. Depuis lors, la croissance se poursuit mais de manière plus modérée. La COVID-19 a eu un impact négatif sur celle-ci en 2021 et 2022 (+0,14% et +0,22% seulement), sans l’interrompre pour autant. L’impact de la crise sanitaire devrait disparaître à long terme.
Et en 2070, la Région devrait compter 7% de résidents de plus, soit un accroissement moyen de 1.700 personnes par an (BFP, 2022)
Evolution de la population bruxelloise (1980–2022)
Sources : SPF Economie - Statbel - Registre national (1980-2022), Bureau Fédéral du Plan – projections démographiques (2022)
Lire le texte de transcription
Croissance en forte augmentation entre 2008 et 2013 (+10%), plus modérée entre 2013 et 2020 (+6%), très faible en 2021 et 2022
Cette croissance est stimulée par le solde naturel et le solde migratoire international.
Bon à savoir
En considérant les migrations belges et internationales, la Région accueille chaque année de 70 à 80.000 nouveaux arrivants (66.000 en 2020) : un nouveau public donc, qui ignore souvent tout de nos législations environnementales.
De plus, les changements climatiques risquent d’induire un flux d’un million de migrants d’ici 2100 en Europe, avec de fortes chances que ces personnes se dirigent vers les grandes villes du continent, à savoir, entre autres, Bruxelles.
En revanche, en termes de solde migratoire et par rapport aux deux autres régions du pays, la Région perd plus d’habitants qu’elle n’en gagne (notamment des jeunes ménages avec enfants). Et ce phénomène de périurbanisation s’intensifie au fil du temps (IBSA, IWEPS, Statistiek Vlaanderen, 2019).
La densité régionale atteint 7.527 habitants/km2 en 2022. Cependant la population est inégalement répartie sur le territoire : concentrée dans les communes de première couronne (Saint-Josse affiche la densité la plus élevée : 22.906 hab/km2), elle est moins dense dans les communes en périphérie (Watermael-Boitsfort ayant la plus faible densité grâce entre autre à l’emprise de la Forêt de Soignes avec 1.941 hab/km2).
Les ménages s’agrandissent et la part des personnes isolées diminue
Le nombre de ménages fluctue en fonction de l’évolution de la population bruxelloise notamment. La Région compte presque 560.000 ménages privés en 2021 (sachant que les ménages collectifs – maisons de repos, résidences pour étudiants, etc. - ne représentent qu’1% de la population totale). Après une croissance importante entre 2001 et 2013 (+14%), puis quelques années de relative stagnation, leur nombre est reparti à la hausse depuis 2017. Selon les projections, il devrait encore augmenter jusqu’au début des années 2040 mais moins rapidement que la population.
Les ménages bruxellois (hors ménages collectifs) sont composés de 2,2 personnes en moyenne.
Près de la moitié d’entre eux correspondent à des personnes isolées : autrement dit, 1 Bruxellois sur 5 vit seul. La taille des ménages tend à augmenter et devrait atteindre 2,3 personnes en 2070 (BFP, 2021).
La proportion de ménages d’une personne a beaucoup diminué ces dernières années en raison, entre autres, de la baisse de la part des plus de 65 ans et de celle des jeunes, nombreux à privilégier la cohabitation compte tenu des prix élevés du logement. Dans le même temps, les ménages composés de plusieurs personnes augmentent, notamment ceux de 3 personnes et plus.
Répartition des ménages privés bruxellois selon la taille (2021)
Source : IBSA d’après des données de Statbel
En journée, la population bruxelloise s’accroît considérablement :
- en raison du pôle « emploi » que représente la Région : +25% environ. Selon l'Enquête sur les Forces de Travail (Statbel), en 2021, près de 403.000 Flamands ou Wallons viennent y travailler. Par comparaison, les Bruxellois travaillant en Flandre ou en Wallonie sont cinq fois moins nombreux (près de 77.000 en 2021).
Tant les navetteurs vers qu’en provenance de la Région bruxelloise tendent à augmenter. Mais la crise sanitaire a affecté le marché du travail : pour la première fois depuis 2015, le nombre de navetteurs avait diminué en 2020 (-9.000 pour les navettes entrantes, -6.000 pour les navettes sortantes). En 2021, si les navettes sortantes sont restées stables, les navettes entrantes sont reparties fortement à la hausse (+34.000). Avec comme conséquence que les navetteurs venant travailler à Bruxelles sont désormais plus nombreux que les Bruxellois y travaillant !
Navettes vers et en provenance de la Région de Bruxelles-Capitale (2021)
Source : Bruxelles Environnement sur base de données de Statbel, EFT 2021

- Dans une bien moindre mesure, en raison du pôle « enseignement » que la Région bruxelloise représente également, qui attire pendant l’année scolaire de très nombreux élèves et étudiants. Rien que pour les niveaux maternel, primaire et secondaire, ils étaient 33.400 à venir de Flandre (Brabant flamand essentiellement) mais aussi de Wallonie et d’autres pays pendant l’année scolaire 2020-2021. Soit 13% des élèves scolarisés à Bruxelles (IBSA). A cela s’ajoutent de nombreux étudiants du supérieur, dont le décompte n’est pas disponible.
- Enfin, Bruxelles, capitale de l’Europe, est un pôle touristique et d’affaires avec les nombreuses institutions européennes et internationales qu’elle abrite.
Bon à savoir
1 employé bruxellois sur 2 est un navetteur. Avec ce que cela engendre sur la mobilité, notamment sur le trafic routier (voir l’indicateur sur la mobilité et les transports).
Un Bruxellois né en 2021 vivra en moyenne 79 ans et 7 mois
L’espérance de vie de la population bruxelloise à la naissance est de 79,6 ans en 2020. Elle est de 5,3 années plus élevée pour les femmes que pour les hommes.
En 2020, cette espérance a chuté de presque 2 ans par rapport à 2019. Alors qu’avant la crise sanitaire, elle avait augmenté de 2 ans en l’espace de 10 ans (2009-2019) (Statbel). Ce recul est la conséquence directe des conditions de mortalité en 2020, très impactées par la pandémie du Covid-19. Cet effet devrait s’estomper à terme (Statbel).
À télécharger
Etude(s) et rapport(s)
- IBSA, septembre 2021. « Baromètre démographique 2021 de la Région de Bruxelles-Capitale». Focus n°46. 8 pp. (.pdf)
- Bureau Fédéral du Plan (BFP), juin 2022. « Perspectives démographiques 2021-2070 – Update : nette révision à la hausse de la croissance de la population en 2022 suite à la guerre en Ukraine ». 4 pp. (.pdf)
- Bureau Fédéral du Plan (BFP), mars 2021. « Perspectives démographiques 2020-2070 – Scénario de référence et variantes ». 50 pp. (.pdf)
- Bureau Fédéral du Plan (BFP), juin 2020. « Perspectives démographiques 2019-2070 – Mise à jour dans le cadre de l’épidémie de COVID-19 ». 15 pp. (.pdf)
- IBSA, IWEPS et Statistiek Vlaanderen, octobre 2019. « Les migrations interrégionales en Belgique ». Rapport de recherche. 128 pp. (.pdf)
- IBSA, octobre 2016. « Projections démographiques communales bruxelloises 2015-2025 ». Les cahiers de l'IBSA, n°6. 68 pp. (.pdf)
- IBSA, février 2016. « L’agrandissement des ménages bruxellois ». Focus n°13. 8 pp. (.pdf)
Liens utiles
- Institut bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) – Thèmes « Population », « Santé », « Enseignement »
- Statbel – Thème « Population » et Enquête sur les forces de travail (EFT)
L’occupation du sol en Région bruxelloise
Actualisation : février 2022
La Région compte 1 km2 de plus !
Fait rare : en 2018, la Région bruxelloise a gagné un kilomètre carré en raison d’une nouvelle méthode de calcul des superficies au niveau européen (IBSA, 2019).
Les surfaces bâties s’accroissent
La superficie totale bâtie cadastrée augmente de 41 ha par an en moyenne (sur la dernière décennie). Soit l’équivalent de 60 terrains de foot du stade Roi Baudouin chaque année en superficie !
Cette urbanisation et la disparition de surfaces non bâties est confirmée par l’analyse de photos aériennes et satellitaires (IGEAT-ULB, 2006), et a comme corollaire une imperméabilisation des sols. Ce phénomène, qui touche les communes de manière très inégale, a progressé d’environ 18% à l’échelle de la Région entre 1993 et 2006.
Sur base des statistiques établies sur les superficies cadastrées du territoire bruxellois (soit environ les 8/10ème de la superficie réelle de la Région), les logements couvrent 39% de la superficie régionale cadastrée début 2021. Autrement dit, un tiers de la superficie régionale est occupée par du logement (jardins de ville y compris).
Occupation du sol sur base des superficies cadastrées (12.873 ha) (2021)
Sources : IBSA sur base de données du SPF Finances (AG Documentation Patrimoniale) et de Statbel

La Région bruxelloise conserve néanmoins un caractère relativement vert, comme en témoignent la part d’espaces verts tels que bois, jardins et parcs, terres agricoles, pâtures, prés et vergers, terrains vagues sans oublier la Forêt de Soignes (30% du territoire cadastré début 2021) et la proportion de logements équipés de jardins (33% selon un sondage réalisé à l’été 2020 – Dedicated, 2020). L’exploitation de photos aériennes infrarouges datant de 2020 a montré que la végétation couvre de l’ordre de 52% du territoire régional (Bruxelles Environnement, 2021).
De plus en plus d’immeubles à appartements… et de garages
Excepté un palier entre 2009 et 2011 dû à la crise financière, le nombre de bâtiments ne cesse d’augmenter depuis 2001 : +100 bâtiments par an environ en moyenne, pour un total de près de 194.900 en 2021. Cette hausse est corrélée à l’évolution du nombre d’habitations. Le nombre de logements s’accroit en effet chaque année : de 5.000 logements par an en moyenne depuis 2011 pour atteindre près de 593.000 unités début 2021 (soit 9% de plus qu’en 2011).
Cette croissance s’accompagne d’une évolution continue de la typologie des bâtiments. Si les maisons deux façades représentent toujours plus de la moitié des bâtiments en Région de Bruxelles-Capitale, une redistribution s’opère en faveur des immeubles à appartements. Ces derniers connaissent une progression de près de 700 bâtiments par an en moyenne, soit +57% entre 2001 et 2021. Cet essor se fait au détriment des immeubles de commerce et des maisons deux façades, qui perdent respectivement 22% et 5% entre 2001 et 2021. En parallèle, les maisons trois et quatre façades progressent doucement (+4% pour chacune de ces catégories sur cette période).
Evolution du type de bâtiments : comparaison 2001-2021
Sources : IBSA sur base de données du SPF Finances (AG Documentation Patrimoniale) & Statbel

Enfin, le nombre de garages, de parkings et d’emplacements couverts au sein des maisons, des immeubles à appartements et de commerces est en forte croissance (+28% entre 2001 et 2021). La Région compte ainsi près de 3.100 places de parking supplémentaires chaque année en moyenne, sur un total de près de 283.000 unités en 2021.
À télécharger
Fiche(s) documentée(s)
Autre publication de Bruxelles Environnement
- Carte interactive de la répartition de la végétation en 2020
- Autres cartes interactives sur la nature
Etude(s) et rapport(s)
- Dedicated, septembre 2020. « Etude sur les opinions et les comportements des Bruxellois pour la résilience de leur ville dans le contexte de la crise sanitaire du Covid-19 ». Etude commandée par Bruxelles Environnement. 51 pp. (.pdf)
- IGEAT-ULB (S. Vanhuysse, J. Depireux, et E. Wolff), 2006. "Etude de l'évolution de l'imperméabilisation du sol en Région de Bruxelles-Capitale". Etude commandée par Bruxelles Environnement. 60 pp. (.pdf)
Développement socio-économique de la Région bruxelloise
Actualisation : août 2023
1 Bruxellois sur 3 vit sous le seuil de risque de pauvreté
En 2020, d'après les statistiques fiscales disponibles (Statbel), le revenu moyen des Bruxellois s'élève à 30.598 euros par déclaration (15.444 euros par habitant). Il s'agit du revenu le plus faible parmi les 3 Régions belges. Ces revenus sont en outre inégalement répartis au sein de la population, le revenu médian étant inférieur que le revenu moyen.
Un taux d’activité de 68%
En 2022, parmi les 1.222.637 habitants de la Région, 68% ont entre 15 et 64 ans et sont donc considérés comme "en âge de travailler". Parmi ceux-ci, 68% sont effectivement disponibles sur le marché du travail ("population active"). Avec 65.303 personnes au chômage, le taux de chômage atteint 12% (de la population active, soit 8% de la population en âge de travailler).
Statut de la population en âge de travailler en RBC (15-64 ans) (2022)
Source : Statbel, d’après l’Enquête sur les Forces de Travail (EFT)
1 entreprise sur 5 emploie du personnel
Fin 2021, la Région comptait ainsi 115.541 entreprises, dont 22.557 avec personnel (soit un cinquième). Parmi les entreprises avec personnel, 89% ont moins de 20 employés et 89% sont associées à une activité tertiaire.
Entreprises bruxelloises en fonction du nombre d'employés (au 31 décembre 2021)
Source : IBSA, d'après Statbel
Un marché de l’emploi très largement dominé par les services
La Région de Bruxelles-Capitale comptait plus de 643.000 emplois fin 2021, très largement dominés par le secteur tertiaire (c'est-à-dire des services) (94%) :
- Le nombre d’emplois dans le secteur tertiaire tend à augmenter (+19.000 emplois en 10 ans), même s’il a connu une inflexion en 2012, 2013 et 2020.
- A l’inverse, le nombre d’emplois dans le secteur secondaire diminue progressivement (-9.000 emplois sur cette même période).
- Le secteur primaire est négligeable avec une centaine d’emplois (mais est en augmentation depuis 2018).
Evolution de la part des secteurs d’activités (en nombre d'emplois) en Région de Bruxelles-Capitale entre 2011 et 2021
Source : IBSA, répartition selon les codes NACE 2008 – données au 31 décembre
Entreprises bruxelloises par secteur d'activité (au 31 décembre 2021)
Source : IBSA, d'après Statbel (répartition selon les codes NACE 2008)
Lire le texte de transcription
- Le secteur primaire représente moins de 1% des entreprises bruxelloises.
- Pour ce qui est du secteur secondaire : 12% des entreprises ont une activité en lien avec la construction, et 3% sont des industries.
- Le secteur tertiaire est largement majoritaire : 27% des entreprises ont des activités spécialisées, scientifiques et techniques, 15% correspondent à des commerces et entreprises réparations de véhicules, 8% sont en lien avec l'information et la communication, 6% avec l'HoReCa ou encore 6% sont des services administratifs. Les autres types d'activités sont moins représentés en RBC.
Une valeur ajoutée en hausse de 3% par an en moyenne
La valeur ajoutée (brute aux prix de base, à prix courant) de la Région s'est élevée à plus de 80 milliards d'euros en 2021. Elle est essentiellement liée aux activités tertiaires (93%), les principales étant :
- les activités financières et d'assurance (20% de la valeur ajoutée),
- les administrations publiques (13%),
- les activités spécialisées, scientifiques et techniques (11%)
- l’information et la communication (8%).
- ainsi que le commerce (de gros et de détail) et la réparation des véhicules (7%)
À télécharger
Etude(s) et rapport(s)
- Observatoire de la Santé et du Social Bruxelles, 2022. « Baromètre social 2021 – Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté ». 124 pp. (.pdf)
Liens utiles
- Statbel – Statistique fiscale des revenus
- Statbel – Enquête sur les Forces de Travail (EFT)
- Institut bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) – Indicateurs statistiques :
- Institut bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) – Publications Mini-Bru
Mobilité et transports en Région bruxelloise
Indicateur - Actualisation : juillet 2022
La voiture, de moins en moins utilisée pour les déplacements
Des enquêtes sur la mobilité des Belges ont été réalisées en 1999 (MOBEL), 2010 (BELDAM) et 2017 (MONITOR). En ce qui concerne cette dernière enquête, l’échantillon bruxellois est relativement restreint ; les marges d’erreur sur les parts modales des enquêté∙e∙s bruxellois∙es ne sont dès lors pas négligeables, surtout pour les modes les moins représentés. Du fait de différences méthodologiques, les comparaisons entre les différentes enquêtes sont également délicates.
De manière générale, ces données mettent néanmoins en évidence une forte évolution des pratiques de déplacement en Belgique au cours des années 2000 avec notamment :
- Même si elle régresse, la voiture reste cependant majoritairement utilisée par les Belges, que ce soit en nombre de déplacements (61% en 2017) ou en distance (74% en 2017).
- Une progression sensible de l’usage des transports en commun et des modes actifs.
Qu’en-est-il à Bruxelles ?
- Les Bruxellois∙es utilisent la voiture moins d’une fois sur deux (46%, en nombre de déplacements).
- Les alternatives qu’ils privilégient le plus souvent sont la marche (24%) ou les transports en commun (métro, tram, bus) (21%).
Répartition des modes de transport utilisés par les habitant∙e∙s de la Région de Bruxelles-Capitale (en nombre de déplacements)
Sources : Enquête MONITOR (2017), SPF Mobilité et Transports (2019)

La voiture reste privilégiée pour les déplacements entre Régions mais la marche est passée en tête pour les déplacements dans Bruxelles
Répartition modale (en nombre de déplacements) en fonction de la Région de départ et d’arrivée
Sources : Enquête MONITOR (2017), SPF Mobilité et Transports (2019)

En 2017, avec minimum 55% de part modale durant un « jour moyen », la voiture reste néanmoins le mode de transport principal pour les déplacements entre Régions à destination et au départ de la Région bruxelloise. Le train est le second moyen de transport privilégié par les navetteurs pour rejoindre ou quitter la Région.
En revanche, en ce qui concerne les déplacements dans la Région bruxelloise intra-muros, la marche arrive en première position (35%) suivie de près par la voiture (30%… contre 50% en 1999) et par les transports en commun (28%, train y compris). Le vélo se classe loin derrière (5%). Rappelons toutefois que compte tenu de la taille relativement limitée de l’échantillon, y compris en ce qui concerne les navettes de et vers Bruxelles, la marge d’erreur relative à ces données n’est pas négligeable.
Une image différente au niveau de la mobilité des employé∙e∙s ?
Des données relatives aux déplacements domicile-travail sont par ailleurs fournies par les rapports relatifs aux plans de déplacements d’entreprise. Le dernier bilan a été établi pour l’année 2017 et couvre 40% des emplois bruxellois (313 entreprises).
Bon à savoir
Les plans de déplacements d’entreprise (PDE), d’une durée de 3 ans, sont obligatoires depuis 2004 en Région bruxelloise pour les entreprises occupant plus de 200 travailleurs sur un même site et depuis 2011, pour les entreprises et organismes publics occupant plus de 100 travailleurs.
Répartition modale des déplacements domicile-travail selon les PDE
Source : Plans de déplacements d’entreprise 2017 (N=313 entreprises), Bruxelles Environnement, 2019

L’analyse des dossiers a notamment permis d’établir les modes de déplacement des travailleurs concernés pour se rendre au travail, à savoir, par importance décroissante : le train (36%), la voiture seul ou en famille (34%), le covoiturageSystème de transport qui consiste à partager l'utilisation d'une voiture particulière entre plusieurs personnes, principalement pour les trajets domicile-travail. (1%), les transports publics urbains (19%), le vélo (4%), la marche (3%), les motos (2%) et les navettes d’entreprise (<1%).
De 2006 à 2016, la part modale de la voiture dans les déplacements domicile-travail au niveau des entreprises ayant des plans de déplacement est passée de 45% à 35% (soit une réduction relative de 21%) principalement au profit des transports en commun mais aussi du vélo et du train au-delà de 15 km.
1 employé∙e sur 2 est un navetteur

Le volume des navettes domicile-travail pèse lourd dans la mobilité régionale, puisque près de 369.000 Flamands ou Wallons travaillent en Région bruxelloise, soit 1 employé∙e sur 2. Par comparaison, les Bruxellois∙es travaillant en Flandre ou en Wallonie sont cinq fois moins nombreux∙ses.
Le télétravail en nette progression depuis la crise sanitaire
Le télétravailTravail effectué à distance avec l'utilisation de la télématique, lien entre le travailleur et l'entreprise. continue d’augmenter et contribue de plus en plus à la diminution du trafic. La Région bruxelloise est exemplaire en la matière : 34% des employé∙e∙s télétravaillait minimum 1 jour par semaine en 2018, soit deux fois plus que la moyenne belge. En ne considérant que les navetteurs Flamand∙e∙s et Wallon∙ne∙s venant travailler à Bruxelles, ce pourcentage grimpait même à 43% (enquête en ligne SPF Mobilité et Transports, 2018).
Et l’obligation de télétravail pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 a dopé les chiffres, puisqu’1 employé∙e sur 2 serait concerné∙e en 2021 (selon une enquête réalisée auprès de 1500 Belges par le SPF Mobilité et Transports & VIAS Institute).
De plus, la crise sanitaire a transformé la pratique du télétravail : on est ainsi passé d’un recours occasionnel à un recours structurel. Et par rapport à 2020, le nombre de jours de télétravail augmente (SPF Mobilité et Transports & VIAS Institute, 2021).
Le télétravailTravail effectué à distance avec l'utilisation de la télématique, lien entre le travailleur et l'entreprise. continue d’augmenter et contribue de plus en plus à la diminution du trafic. La Région bruxelloise est exemplaire en la matière : 34% des employé∙e∙s télétravaillait minimum 1 jour par semaine en 2018, soit deux fois plus que la moyenne belge. En ne considérant que les navetteurs Flamand∙e∙s et Wallon∙ne∙s venant travailler à Bruxelles, ce pourcentage grimpait même à 43% (enquête en ligne SPF Mobilité et Transports, 2018).
Attention
Et l’obligation de télétravailTravail effectué à distance avec l'utilisation de la télématique, lien entre le travailleur et l'entreprise. pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 a dopé les chiffres, puisqu’1 employé∙e sur 2 serait concerné∙e en 2021 (selon une enquête réalisée auprès de 1500 Belges par le SPF Mobilité et Transports & VIAS Institute).
De plus, la crise sanitaire a transformé la pratique du télétravailTravail effectué à distance avec l'utilisation de la télématique, lien entre le travailleur et l'entreprise. : on est ainsi passé d’un recours occasionnel à un recours structurel. Et par rapport à 2020, le nombre de jours de télétravail augmente (SPF Mobilité et Transports & VIAS Institute, 2021).
Moins de trafic en Région bruxelloise ?
Globalement, le parc de véhicules à moteur immatriculés en Région bruxelloise (donc voitures y compris véhicules de société, autobus et autocars, camions, motos, etc.) ne cesse d’augmenter. Il s’est ainsi accru de 9% entre 2005 et 2021 (pour le parc auto, plus d’infos dans le focus sur ses caractéristiques environnementales).
En revanche, selon les campagnes de comptages réalisées tous les 5 ans par Bruxelles-Mobilité, le nombre de véhicules circulant en Région bruxelloise tend à réduire :
- une légère diminution globale avait déjà été observée entre 2008 et 2012,
- qui se poursuit jusqu’en 2018, pour atteindre 4% sur l’ensemble de la journée pour la période 2012-2018.
Cette baisse est surtout marquée aux heures de pointe. En revanche, la fin de la nuit et les heures précédant la pointe du matin connaissent des augmentations (Bruxelles Mobilité, 2020, campagnes quinquennales de comptages sur 24h). Cette tendance s’observe sur tous les types de voiries (Bruxelles Mobilité, 2021).
Ce constat est d’autant plus encourageant que la population bruxelloise a fortement augmenté entre 2008 et 2018 (+14%) (voir l’indicateur sur la démographie).
Au niveau des tunnels, qui représentent une partie très spécifique du réseau de voiries, le trafic n’a pas fortement évolué entre 2018 et 2019. Pendant le confinement, les comptages ont mis en évidence une réduction d’environ 50% du flux de véhicules dans les tunnels comparativement à 2019 pour la même période (Bruxelles Mobilité, 2021, sur base de comptages permanents) (voir aussi focus «Quels ont été les effets du premier confinement COVID-19 sur l'environnement?»).
1 ménage bruxellois sur 2 ne possède pas de voiture
L’enquête sur le budget des ménages (Statbel) révèle une diminution du taux de possession de voitures par les ménages bruxellois : alors qu’au cours de la période 1999-2004, 75% des ménages bruxellois possédaient au moins une voiture, ce pourcentage est descendu à 55% en 2012-2016 puis à 54% en 2014-2018. A l’échelle nationale, 82% des ménages disposent d’au moins une voiture (IBSA, 2022, sur base des moyennes des enquêtes effectuées sur cette période, données « pratiques de déplacements »).
Par ailleurs, en moyenne, les voitures circulant en Belgique transportent 1,4 passagers (2015). Les derniers chiffres disponibles pour la Région bruxelloise indiquent un taux d’occupation de 1,3 passagers (2012) (IBSA, 2022, données « véhicules et réseau routier »).
Mais une congestion qui s'est accentuée…
Les distances parcourues par les véhicules à moteur en Région bruxelloise ont été stables entre 2002 et 2015, alors que la population et l’emploi continuaient à croître. Elles ont légèrement augmenté ensuite, avant de fortement baisser en 2020 étant donné les confinements.
Quant aux temps de parcours, les mesures effectuées par Bruxelles Mobilité en 2004, 2009 et 2016 indiquent une augmentation de la congestion à Bruxelles durant cette période (Bruxelles Mobilité, 2021) et ce, malgré une réduction du trafic.
Selon les données fournies par le fournisseur de services d’aide à la conduite TomTom, la congestion représentait, en 2019, en moyenne, un allongement du temps de parcours de 39% par rapport à une situation de circulation fluide. Cet indicateur doit cependant être considéré avec prudence compte tenu notamment du fait que la méthodologie sous-tendant son calcul est peu définie et que les données concernent un périmètre plus large que la Région bruxelloise (pour plus d’informations, voir Brandeleer C. et al. 2016 In « Le partage de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale »). C’est 1% de plus qu’en 2016 et 2018.
Selon Bruxelles Mobilité, ce paradoxe peut s’expliquer par différents facteurs : caractère événementiel de la ville (grèves, manifestations, évènements…), chantiers (nombre multiplié par 10 au cours de la période 2011-2016), réaménagement de certains espaces publics se traduisant par une réduction de la capacité routière, modulation de la gestion des feux au profit des piétons, cyclistes et transports publics et, à l’échelle périurbaine, poursuite de l’augmentation des distances parcourues sur le réseau routier (cf. ring).
Notons que, compte tenu de l’importante croissance démographique en Région bruxelloise et de l’augmentation de la demande de transport de personnes et de marchandises qui en résulte, on peut supposer que les problèmes de congestion auxquels est confrontée la Région seraient encore plus prononcés s’il n’y avait pas eu de report modal depuis la voiture vers les autres modes.
Attention
En 2020 et 2021, années marquées par la pandémie avec une obligation ou un recours accru au télétravailTravail effectué à distance avec l'utilisation de la télématique, lien entre le travailleur et l'entreprise., la congestion telle que mesurée par TomTom a respectivement diminué de 9% et 5% relativement à 2019.
Le transport de marchandises également dominé par la route
En juillet 2013, le Gouvernement a adopté un plan développant une stratégie pour le transport de marchandises en Région de Bruxelles-Capitale. La gestion du transport de marchandises constitue en effet un élément clé de l’amélioration de la mobilité et des problèmes qu’elle engendre, particulièrement en milieu urbain.
Le transport de marchandises est par ailleurs un secteur qui connaît une forte croissance. Selon le Bureau fédéral du Plan, à politique inchangée, les flux de marchandises (tonnes-km) devraient augmenter de 20% en Belgique entre 2019 et 2040. Le transport routier devrait rester le mode de transport prédominant à l’horizon 2040 (77% des tonnes-km), bien que ce soit le transport ferroviaire qui connaitra la plus forte croissance (plus de 28% des tonnes-km d’ici 2040).
Bon à savoir
Une tonne-kilomètre (tkm) est le transport d’une tonne de marchandises sur 1 kilomètre.
En Région bruxelloise également, le transport routier domine largement le transport de marchandises (90%). Et il absorbe presque l’entièreté de l’augmentation du transport de marchandises, en raison de sa nature flexible. La voie d’eau (Canal) est surtout utilisée pour les marchandises lourdes transportées en grande quantité, à savoir principalement les matériaux de construction et les carburants (IBSA, 2021). Quant au recours au rail, il demeure très limité (Bruxelles Mobilité, 2017).
Selon des comptages effectués par Bruxelles Mobilité en 2012, environ 16.500 camions et 26.500 camionnettes entreraient et circuleraient dans et autour de la Région chaque jour. Les poids lourds (>3,5 t) représentent en semaine 10% du trafic sur le ring et 6% du trafic entrant vers la Région. En ville, la part de poids lourds tend à diminuer (environ 3% du trafic urbain, surtout au niveau des grands axes). Les camionnettes (<3,5 t) représentent environ 8% du trafic en semaine, que l’on considère les grands axes ou les voiries de quartier.
Les données fournies par la taxe kilométrique appliquée aux poids lourds montrent que le nombre de kilomètres parcourus par les camions en Région bruxelloise est en légère augmentation entre 2016 et 2018 (Bruxelles Mobilité, 2019).
Quelques autres chiffres clés qui montrent la croissance des déplacements en transports en commun et à vélo

Les données ci-dessus mettent en évidence une très forte augmentation des déplacements effectués en transports en commun urbains, et -dans une moindre mesure- en train :
- Le nombre de voyages avec la STIB a en effet plus que doublé voire triplé depuis 2000, selon le type de transport en commun utilisé. En 2019, 38% des voyages ont été réalisés en métro, 36% en tram et 26% en bus.
- Les données relatives aux trains concernent le nombre de voyageurs montés dans un train dans une des gares bruxelloises. Ceux-ci ont progressé de 18% depuis 2000. Les gares de la jonction Nord-Midi y sont largement surreprésentées : 80% des voyageurs montés dans un train en RBC les empruntent.
Dans les deux cas, la diminution significative de fréquentation en 2020 est de l’ordre de 40 à 50% et s'explique par l'impact des mesures en lien avec la pandémie COVID.
Attention
Dans les deux cas, la diminution significative de fréquentation en 2020 est de l’ordre de 40 à 50% et s'explique par l'impact des mesures en lien avec la pandémie COVID.

Le nombre de cyclistes a également fortement progressé depuis 2000 : ils étaient 11 fois plus nombreux à l'heure de pointe en 2019 par rapport à 2000. A nouveau, les résultats de 2020 et 2021 sont fortement influencés par les confinements.
Les accidents de la route enregistrés concernant des cyclistes ont également augmenté sur la même période, mais dans une moindre mesure néanmoins.
Afin d'épargner des vies sur la route et d'améliorer la qualité de vie notamment, la Région de Bruxelles-Capitale est passée en "Ville 30" depuis le 1er janvier 2021. Rouler à maximum 30 km/h dans les rues de la capitale est donc devenu la règle générale. Des exceptions existent cependant, sur certains grands axes, où la vitesse est limitée à 50 ou 70 km/h, et dans les zones de rencontre, où la vitesse est limitée à 20 km/h. Les zones 30 correspondent donc en 2022 à plus de 80% de la longueur des voiries.
Selon l’Observatoire de la mobilité de la Région de Bruxelles-Capitale, le succès des déplacements en transports en commun ainsi qu’en vélo peut s’expliquer par divers facteurs : croissance démographique et rajeunissement sensible de la population bruxelloise, évolution des conditions de circulation (ralentissement du trafic) et de stationnement, appauvrissement de la population, …
En qui concerne la progression du vélo, on peut également y voir l’effet de diverses mesures encourageant ce mode de déplacement : développement des itinéraires cyclables régionaux (134 km d’itinéraires aménagés en mars 2016) et communaux et d’un réseau automatisé de location de vélos (Villo), soutien à l’intermodalité vélos/transports en commun (parkings, possibilité d’embarquement, etc.), mise en place de plans de déplacements (entreprises, écoles), etc.
Un trafic aérien fortement impacté par la crise sanitaire

Le trafic aérien à Brussels Airport a été stoppé en pleine croissance au début des années 2000 par la faillite de la Sabena, chutant alors de près de 20% en l’espace de 2 ans. Il a ensuite globalement diminué de 10% environ jusqu’en 2019 pour atteindre près de 235.000 mouvements cette année-là
Attention
A l’instar de la plupart des modes de transports, le trafic aérien a dégringolé en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19 (- 50% en 2021 par rapport à 2019).
Documents
Fiche(s) documentée(s)
Fiche(s) de l’Etat de l’Environnement
- Air - Caractéristiques environnementales du parc automobile bruxellois
- Air - Les particules ultrafines émises par les activités aéroportuaires : le cas de l’aéroport de Bruxelles-National
- Energie – Consommation d’énergie liée au transport
- Environnement pour une ville durable – Mise en place de la Zone de Basses Emissions : attentes
- Environnement pour une ville durable – Mise en place de la Zone de Basses Emissions : quel bilan ?
- Environnement pour une ville durable – La mobilité des entreprises par les plans de déplacement d’entreprises 2017
- Environnement pour une ville durable – Quels ont été les effets du premier confinement sur l’environnement?
Autres publications de Bruxelles Environnement
Etude(s) et rapport(s)
- SPF Mobilité et Transports, décembre 2019. « Enquête MONITOR sur la mobilité des Belges ». Enquête nationale sur la mobilité et la sécurité routière (2017). 49 pp. (.pdf)
- SPF Mobilité et Transports, mars 2018. « Chiffres clés du télétravail en Belgique ». 17 pp. (.pdf)
- Wrzesinski, D. Vander Elst D. & Kluppels, L., septembre 2021. « Télétravail en Belgique – avis de la population sur les conditions de télétravail après la crise du COVID19 ». Bruxelles, Belgique : institut Vias – KCC. 17 pp. (.pdf)
- Bruxelles Mobilité, mai 2021. « Pourquoi y a-t-il plus d’embouteillages à Bruxelles alors que le volume de trafic diminue ? ». Good Knowledge – Diagnostic de mobilité en Région bruxelloise. 9 pp. (.pdf)
- IBSA, juin 2019. « Focus n°32 – Les ménages bruxellois et la voiture ». 10 pp. (.pdf)
- SPF Mobilité et Transports, mars 2019. « Diagnostic fédéral sur les déplacements domicile - travail 2017 ». 57 pp. (.pdf)
- Observatoire de la mobilité - Ermans T., Brandeleer C., d’Andrimont C., Hubert M., Lebrun K., Marissal P., Vandermotten C., Wayens B., 2019. « Analyse des déplacements domicile-travail et domicile-école en lien avec la Région de Bruxelles-Capitale ». Cahier n°6. Etude réalisée pour le compte de Bruxelles Mobilité. 244 pp. (.pdf)
- Observatoire de la mobilité - Brandeleer C., Ermans T., Hubert M., Janssens I., Lannoy P., Loir C., Vanderstraeten P., 2016. « Le partage de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale ». Cahier n°6. Etude réalisée pour le compte de Bruxelles Mobilité. 163 pp. (.pdf) (chapitres 1-5) - (chapitres 6-9)
- Observatoire de la mobilité - Ermans T., Brandeleer C., d’Andrimont C., Hubert M., Lebrun K., Marissal P., Vandermotten C., Wayens B., 2019. « Analyse des déplacements domicile-travail et domicile-école en lien avec la Région de Bruxelles-Capitale ». Cahier n°6. Etude réalisée pour le compte de Bruxelles Mobilité. 244 pp. (.pdf)
- Observatoire de la mobilité - Strale M., Lebeau P. ,Wayens B., Hubert M., Macharis C., 2015. « Le transport de marchandises et la logistique à Bruxelles : état des lieux et perspectives ». Cahier n°4. Etude réalisée pour le compte de Bruxelles Mobilité. 116 pp. (.pdf)
- Bureau Fédéral du Plan (BFP) & SPF Mobilité et Transports, avril 2022. « Perspectives de la demande de transport en Belgique à l’horizon 2040 ». 32 pp. (.pdf)
- Bruxelles Mobilité, mars 2017. « Pourquoi y a-t-il autant de camions dans et autour de Bruxelles ? ». Good Knowledge – Diagnostic de mobilité en Région bruxelloise. 5 pp. (.pdf)
- Observatoire du vélo en Région de Bruxelles-Capitale (Pro Velo), 2020. « Comptages et analyses de données – Rapport 2019 ». 23 pp. (.pdf)
Plan(s) et programme(s)
Liens utiles
- Bruxelles Mobilité – Good Move
- Bruxelles Mobilité - Ville 30
- Institut bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) – Thème « Mobilité et Transport »
- Statbel – Enquête sur les forces de travail (EFT)
- Statbel - Enquête sur le budget des ménages (EBM)
- SPF Mobilité et Transports - Statistiques
- Bureau fédéral du plan (BFP) - Base de données Transport
- STIB - Statistiques
- SNCB – Chiffres voyageurs montés
- Skeyes - Brussels Airport – Statistiques
Le climat en Région bruxelloise
Actualisation : février 2021
Un climat tempéré océanique en RBC
La Belgique est caractérisée par un climat tempéré océanique, qui s’explique par sa latitude moyenne (entre 49° et 51°N) et par la proximité du pays de l’océan Atlantique.
En effet:
- La localisation géographique (latitudes moyennes) situe la Belgique au niveau de l’oscillation du front polaire (lieu de rencontre des masses d’air chaud venant du sud et des masses d’air froid venant du nord). C’est cette oscillation qui amène le « beau temps » en été (lorsque le front polaire passe au nord de nos latitudes) et du temps plus « froid » en hiver (lorsque le front polaire passe au sud de nos latitudes, amenant les masses froides du nord au niveau de notre pays).
- La proximité de l’océan confère à la Belgique un climat généralement humide, aussi bien en été qu’en hiver, notamment en raison de la présence du Gulf Stream, courant océanique chaud qui remonte les côtes européennes et favorise l’évaporation et donc la formation de nuages, et qui empêche les mers de geler ainsi que le développement d’hivers très froids (comme dans l’est canadien, par exemple). De plus, de par l’inertie thermique des océans (ils se refroidissent et se réchauffent plus lentement que la terre), la chaleur (ou la fraîcheur) qu’ils emmagasinent est lentement restituée à l’atmosphère. Ainsi, la chaleur que l’océan emmagasine durant l’été continue de se répandre dans l’atmosphère pendant l’hiver, et inversement durant l’été, où l’océan restitue la fraicheur emmagasiné pendant l’hiver à l’atmosphère estivale.
En moyenne, le climat belge est donc caractérisé par des étés relativement frais et humides, et des hivers relativement doux et pluvieux.
Ainsi, la température moyenne annuelle à Uccle (calculée sur une période de 30 ans, à savoir 1991 – 2020) est de 11°C, soit un réchauffement moyen de 1,2°C par rapport à la période 1961-1990 (9,8°C). Les quantités annuelles de précipitations, quant à elles, s'élèvent à 837 mm d'eau.
Normales climatologiques à la station d'Uccle (1991–2020) : variations mensuelles des quantités de précipitations et températures moyennes
Source : IRM, site web : les normales mensuelles à Uccle

Normales climatologiques à la station d'Uccle (1991–2020) : variations mensuelles du nombre de jours de précipitation et du nombre d'heures d'ensoleillement
Source : IRM, site web : les normales mensuelles à Uccle

Même en Belgique, il existe des variations de climat en fonction des régions. Ainsi, la température moyenne dans les Hautes Fagnes ne dépasse en réalité pas les 7.5°C, alors qu’elle est de 11°C en Campine. Ces différences de température sont principalement déterminées par deux facteurs :
- la distance de la mer (dont l’inertie thermique a également une influence plus locale),
- l’altitude (on enregistre une diminution de 0.6°C par gain de 100 m d’altitude).
Les hauts plateaux de l’Ardenne sont donc en moyenne 3°C plus frais que les plaines. Il en va de même pour les précipitations, qui sont généralement plus importantes en altitude et sur les pentes orientées au vent amenant la majorité des pluies (sud-ouest).
Un climat en évolution au cours des 20e et 21e siècles
Selon les données de l'IRM (Rapport Climatique 2020, IRM), le climat belge a évolué au cours des 20e et 21e siècles :
- Augmentation marquée et assez brutale des températures saisonnières et annuelles (de l’ordre de 1°C) à deux reprises, dans la première moitié du 20e siècle et dans les années 1980.
- Augmentation significative de la température estivale la plus élevée (+0.85°C par décennie depuis 1981), ainsi qu’une augmentation particulièrement significative du nombre de jours par an où la température minimale journalière (la température nocturne, donc) a atteint au moins 15°C (+3,9 jours par décennie depuis 1981).
- Augmentation significative du nombre, de la durée et de l’intensité des vagues de chaleur.
- Augmentation significative des cumuls annuels de précipitation (d’environ 9% entre 1833 et le début du 21e siècle), en particulier des cumuls hivernaux (d’environ 30%).
- Tendance à l’augmentation de l’intensité et la fréquence des précipitations orageuses dans la Région bruxelloise observée, à plus court terme (+0.5 jour de précipitations abondantes par décennie depuis 1981).
(Voir le focus "Evolution du climat en Région bruxelloise" dans le chapitre Climat, la fiche documentée climat n°2 et le rapport de l'IRM pour plus de détails)
2020, l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec de faibles précipitations
Le climat de l’année 2020 a vu plusieurs records battus, particulièrement en termes de températures. On enregistre effectivement un record de température moyenne à Uccle de 12,2°C (la normale est de 10,6°C) à savoir l’année la plus chaude depuis 1833, et une température la plus faible de seulement -2,4°C. A l’échelle planétaire, l’Organisation météorologique mondiale (WMO) déclare l’année 2020 dans le top 3 des années les plus chaudes.
Il est également tombé moins de précipitations que d’habitude à Uccle (731,9 mm, pour une normale de 852,4mm), sur une période de 169 jours (normale : 198,7 jours).