Stratégie « Low Emission Mobility » (LEZ)
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- Émissions
Sommaire
En vue d'améliorer la qualité de l’air et la santé des Bruxellois tout en respectant les objectifs climatiques de l’accord de Paris, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale s’est fixé pour objectif l'interdiction des véhicules diesel en 2030 et l'interdiction des véhicules essence, LPG et CNG en 2035, toute en prenant en compte la situation socio-économique des ménages et des entreprises.
La Roadmap « Low Emission Mobility » décrit la stratégie de la région pour la mise en œuvre concrète de la décarbonation du transport. Elle contient les différentes actions et mesures d’accompagnement à entreprendre, entre autre auprès de différents publics cibles afin que cette transition soit juste et sociale. Elle est le fruit d’un processus de consultation de nombreuses parties prenantes et du résultat de différentes études.
Qualité de l’air, santé publique et climat
Le transport routier est l’une des principales sources d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). en Région de Bruxelles-Capitale. En 2020 , il était à lui seul responsable de 55% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de 23% des émissions de particules fines PM2.5. Le transport est également l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre : en 2020 , il était responsable de 27% des émissions totales de dioxyde de carbone (CO2) à Bruxelles et ces émissions sont restées constantes depuis 1990, alors que beaucoup d’autres secteurs les ont diminuées.
Ces émissions participent au réchauffement climatique mais aussi à une détérioration de la qualité de l’air, ce qui cause plus de 900 décès prématurés par an, des maladies respiratoires et cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé chez les Bruxellois. Ces effets sur la santé touchent particulièrement les plus vulnérables (enfants, personnes âgées et malades chroniques). Les résultats de la campagne de mesures « Curieuzenair » montrent également que la pollution se fait ressentir plus fortement dans les quartiers défavorisés, où le trafic routier est plus intense.
Devant ce constat, le Gouvernement a affirmé sa volonté de poursuivre le développement de la Zone de Basses Emissions (LEZ) en interdisant progressivement aux véhicules diesel, essence, LPG et CNG d’y circuler d’ici 2036 au plus tard, les échéances variant en fonction du type de véhicule.
Objectif : construire un environnement sain et décarboner la mobilité pour que chacun puisse se déplacer en Région bruxelloise, sans hypothéquer sa santé ou celle des autres, et permettre à la Région d’ atteindre son objectif climatique (soit une diminution de 47% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2005).
En route vers une mobilité à faibles émissions : la Roadmap
Sur base des résultats des études d’impact et de plusieurs consultations menées auprès des parties prenantes, le gouvernement bruxellois a adopté en juin 2022 la Roadmap « Low Emission Mobility ». Cette feuille de route définit la stratégie pour mettre en œuvre la sortie des véhicules thermiques en Région de Bruxelles-Capitale.
La Roadmap présente les objectifs par catégorie de véhicule, le calendrier de la Zone de Basses Emissions bruxelloise pour la période 2025-2036 ainsi que l’ensemble des mesures devant permettre de sortir des moteurs thermiques de façon juste, inclusive, efficace et concertée avec toutes les parties prenantes. En parallèle, la région travaille sur le déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques, tel que décrit dans sa vision stratégique. La Région bruxelloise s’inscrit donc dans une trajectoire ambitieuse mais crédible de diminution des émissions du transport et rejoint d’autres villes comme Londres, Paris ou Amsterdam qui se veulent volontaristes en la matière.
Certaines mesures d’accompagnement pour les ménages et les entreprises sont déjà en cours de réalisation, par exemple :
Liens utiles
- Des services de facilitateurs :
- Des primes :
- Le projet de réaliser un Green Deal avec le secteur de la logistique urbaine News
Consultation des parties prenantes
Pour définir la stratégie « Low Emission Mobility », Bruxelles Environnement s’est concerté avec les parties prenantes et les secteurs professionnels concernés par la sortie des véhicules à moteur thermique.
Dans une première phase, cette consultation a permis de mener une réflexion inclusive sur les différents aspects d’une telle programmation (impacts environnementaux, mobilité, socio-économiques, budgétaires) ainsi que sur la disponibilité des technologies alternatives, de l’infrastructure nécessaire et des alternatives à la voiture. Dans une deuxième phase, les stakeholders ont été consultés pour concrétiser les mesures de la Roadmap. Voici les rapports de la première phase de consultation (2018-2019) :
Etudes d’impact
Bruxelles Environnement a également fait réaliser plusieurs études afin d’évaluer l’impact de la sortie du diesel et de l’essence dans un certain nombre de domaines (socio-économique, énergie, mobilité, air, climat, santé…) et ainsi aider à la mise en œuvre de cette politique. Voici les principaux résultats et analyses de ces différentes études :
- Étude « Impact sur la santé »
Cette étude a démontré que l’amélioration prévue de la qualité de l'air dans le cadre de la sortie du thermique et de la mise œuvre du plan Good Move permettra d’éviter chaque année entre 100 et 110 décès prématurés, de réduire de 25 % les maladies liées à l’exposition au NO2 et d'économiser 100 à 350 millions d'euros en dépenses liées à la santé.

- Étude « Impact sur les émissions du transport »
Les projections montrent que l’interdiction progressive du diesel puis de l'essence, combinée à la réduction du trafic telle que prévue dans le plan Good Move, pourrait permettre une réduction de 75% des émissions directes de CO2 liées au transport au sein de la région d'ici à 2030 (par rapport à un scénario sans sortie du thermique et sans Good Move), contribuant ainsi grandement à l'objectif de neutralité climatique que la Région de Bruxelles-Capitale s’est engagée à atteindre en 2050.
- Étude « Évolutions technologiques et impact sur l'environnement et l'énergie »
Cette étude avance que le choix technologique le plus pertinent pour l’avenir est d’électrifier les véhicules. Suite à une analyse comparative de l’impact environnemental sur toute la durée de vie de tous les différents types de carburants et technologies de motorisation, on voit qu’il y a deux solutions pour décarboner le transport motorisé : diminuer le poids (ce qui diminue les besoins en énergie, quel que soit le carburant utilisé) et électrifier (le moteur électrique étant nettement plus efficient et permettant de faire appel à des sources d’énergie moins carbonées). En parallèle, il faut prioritairement continuer à diminuer le recours à la voiture et privilégier les modes actifs (marche, vélo) et le transport collectif (transport public et véhicules partagés) pour diminuer l’impact du transport et rendre la ville plus durable. Mais l’électrification des véhicules motorisés qui continuent à rouler reste une stratégie gagnante et la Région bruxelloise s’apprête à se lancer dans cette transition de façon ambitieuse et réfléchie.
- Étude « Impact socio-économique »
Grâce à une évolution vers des prix plus abordables et au développement du marché de l’occasion, la transition vers la motorisation électrique est crédible d’un point de vue socio-économique. Pour certains secteurs, cette transition est intéressante et stimule l’innovation. En revanche, pour certaines petites et moyennes entreprises disposant des véhicules utilitaires, une aide pourrait s’avérer nécessaire.
Pour les particuliers, l’étude montre qu’à l’horizon temporel considéré, il n’y a globalement pas d’impact négatif. Il convient toutefois de mettre en place des mesures d’accompagnement pour veiller à ce que cette transition reste juste et inclusive.
- Étude « Impact sur la mobilité des personnes et des marchandises »
L’enquête réalisée dans le cadre de cette étude, démontre que la zone de basses émissions n’est pas de nature à être un levier de report modal majeur: alors qu’une petite proportion de Bruxellois concernés par la LEZ envisage de ne pas racheter de véhicule, une majorité des navetteurs souhaite racheter une voiture respectant les critères de la LEZ.
Un résumé des différentes études réalisées est disponible à l’annexe 3 de la Roadmap et les études dans leur intégralité sont téléchargeables au bas de cette page.
À télécharger
- pdfImpact sur les émissions de transport
- pdfImpact sur la santé
- pdfÉvolutions technologiques et impact sur l'environnement et l'énergie
- pdfImpact sur la mobilité des personnes
- pdfImpact sur la mobilité des marchandises
- pdfImpact socio-économique
- pdfSynthèse de l’étude d’impact sur l’environnement et l’énergie, la technologie, les aspects socio-économiques et la mobilité
- pdfBenchmarking de la politique zéro émission dans d'autres villes
- pdfAnalyse des mesures d'accompagnement des citoyens et professionnels impactés par la Zone de Basses Emissions