Plans de mobilité et actions visant à améliorer la qualité de l'air et à réduire la pollution
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Sommaire
Pendant des décennies la voiture a été considérée comme le moyen de transport privilégié. Espaces et infrastructures routières ont été pensés en fonction de cette priorité, encourageant sans cesse des flots croissants de véhicules.
Conséquence : la plupart des grandes villes comme Bruxelles sont congestionnées par le trafic routier. Il reste une des principales sources de pollution atmosphérique (dioxydes d’azote, CO2, PM10 ou particules fines…) et son impact sur l’environnement est désastreux (réchauffement climatique, qualité de l’air, bruit, dégradation du patrimoine, insécurité...).
Depuis quelques années, citoyens et pouvoirs publics sont entrés dans une logique radicalement différente : favoriser la multi-modalité des déplacements des personnes et des marchandises. C’est en effet la seule solution pour concilier activité économique et qualité de vie, et donc aussi pour assurer le développement durableMode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins. Il s'agit donc d une démarche qui vise à assurer la continuité dans le temps du développement économique et social, dans le respect de l'environnement, et sans compromettre les ressources naturelles indispensables à l'activité humaine. de notre Région.
Afin de désengorger villes et routes, et préserver l’environnement. Pour atteindre ces objectifs dans notre pays, actions et politiques volontaristes sont impératives.
Impact
Nuisances
Les problèmes générés par l’augmentation du nombre de déplacements motorisés sont nombreux :
- pollution atmosphérique : dégradation de la qualité de l’air (voir ci-dessous) ;
- nuisances sonores : à Bruxelles, près d’un bâtiment de logements sur quatre est exposé à un niveau de bruit très inconfortable dû au trafic intense ;
- pouvoir d’achat des ménages : l’achat de carburant représente près d’un quart de la consommation d’énergie des Bruxellois, et l’augmentation actuelle du coût des énergies fossiles risque bien d’accroître cette dépense ;
- occupation de l’espace urbain : l’automobile occupe de plus en plus d’espace dans la ville, réduit les espaces piétons, augmente l’insécurité routière et diminue la convivialité dans les quartiers ;
- congestion des villes et dégradation du paysage : le trafic de transitTrafic constitué par des véhicules de passage, dont la destination finale est plus éloignée. déborde dans les quartiers résidentiels et les gaz d’échappement dégradent le patrimoine architectural ;
- perturbation des transports publics de surface (tram, bus) ;
- augmentation des investissements publics, notamment en matière d’entretien et de renouvellement des infrastructures ;
- production d’une masse considérable de déchets : véhicules en fin de vie (500.000 tonnes en Belgique par an), vieux pneus, pièces échangées...
- impact sur la santé : stress, maladies respiratoires et cardio-vasculaires, accidents de la route, etc.
Pollution atmosphérique
Le trafic routier est à l’origine de l’émission de nombreux polluants qui affectent notre santé et l’environnement. Les plus préoccupants sont les suivants :
- Les PM10 et PM2,5 (particules fines et extra fines) sont originaires de sources multiples, tant naturelles qu’anthropiques. Les particules émises par nos activités proviennent principalement du transport routier et des systèmes de chauffage. Les plus fines d’entre elles sont susceptibles de pénétrer profondément dans les poumons et, de ce fait, elles présentent un risque pour la santé. C’est notamment le cas pour les particules de suie émises par les moteurs diesel, très présentes en milieu urbain. En Belgique, en 2012 (inventaire d’émission soumis en février 2014), 14% des émissions de particules fines (PM10) sont imputables au trafic routier.
- Les HAP (ou gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). . En trop grande quantité dans les couches supérieures de l’atmosphère, il est responsable des changements climatiques. En Belgique, 21% des émissions de CO2 sont imputables au trafic routier.
- Les COV (ou composés organiques volatils). Certains d’entre eux, comme le benzène - reconnu comme extrêmement cancérigène - peuvent être très préoccupants pour la santé humaine et mènent, en période estivale, à la formation des pics d’ozone. En Belgique, 9% des émissions de COV sont imputables au trafic routier.
- Les NOx (ou oxydes d’azote) sont des gaz irritants qui peuvent altérer la fonction pulmonaire. Ils contribuent également à la formation des pics d’ozone et sont aussi, parmi d’autres gaz, à l’origine des « pluies acidesPhénomène par lequel des gaz nocifs (surtout dioxyde de soufre et dioxyde d'azote) se combinent aux molécules d'eau présentes dans l'atmosphère pour former des acides (sulfurique et nitrique). Ces acides présents dans l'eau de pluie portent atteinte à la faune et à la flore, mais aussi au patrimoine architectural puisqu'ils s'attaquent à de nombreux matériaux. ». En Belgique, 49% des émissions de NOx sont imputables au trafic routier.
Actions concrètes
La Région de Bruxelles-Capitale a déjà pris de nombreuses mesures visant à stimuler l’usage des alternatives à la voiture. Citons l’amélioration de l’offre des transports publics, le développement d’infrastructures cyclables, la mise à disposition de vélos partagés (Villo !), l’organisation d’actions de sensibilisation telles que la semaine de la mobilité, etc. C’est l’administration régionale de la mobilité, Bruxelles Mobilité, qui est principalement en charge du développement de la plupart de ces actions.
Conformément aux différents Plans bruxellois et en collaboration avec les diverses autorités régionales, Bruxelles Environnement mène diverses actions en vue de diminuer la pollution générée par le transport routier, d’encourager les alternatives à la voiture et d’améliorer les performances environnementales du parc de véhicules.
- Faire le suivi de l’obligation de Plans de Déplacements d’Entreprises (PDE). En région bruxelloise, toute entreprise occupant plus de 100 personnes sur un même site doit réaliser un PDE. Ce plan comprend un diagnostic et des mesures pour encourager les travailleurs et les visiteurs à adopter des modes de déplacement durables. Certaines de ces mesures sont d’ailleurs obligatoires (disposer d’un parking vélos conforme, sensibiliser aux alternatives à la voiture, etc.).
- Promouvoir l’outil Ecoscore qui permet de calculer la performance environnementale des véhicules. Via le site ecoscore.be, vous pouvez mesurer le score environnemental des véhicules de toutes les marques disponibles sur le marché belge. Celui-ci vous donnera une indication du caractère écologique global de votre véhicule ou de celui que vous désirez acquérir. Par ailleurs, les administrations locales et régionales de Bruxelles doivent entre autre tenir compte d’un Ecoscore seuil lors de l’achat/leasing de véhicules.
- Faire le suivi de l’obligation COBRACE – Stationnement. Le COBRACE (Code Bruxellois de l’air, du climat et de la maîtrise de l’énergie) a pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). et de polluants atmosphériques, ainsi que la maîtrise de la consommation énergétique. Un volet du COBRACE porte sur le stationnement hors voirie. Cette obligation vise à réduire le nombre de places de parking disponibles dans les immeubles de bureaux afin de dissuader les travailleurs de prendre la voiture pour effectuer leurs déplacements « domicile-travail ».
- Coordonner le plan d’urgence en cas de pics de pollution. Lors de situations de pic de pollution hivernaux (SMOG), la Région prend des mesures de restriction du trafic automobile afin de limiter les émissions de polluants (particules fines et dioxydes d’azote).
- Promouvoir la marche et le vélo via la maillage vertProgramme fondé sur la protection et la création des espaces verts et l'établissement de liens physiques entre eux, qui vise, outre la préservation du patrimoine naturel et l'accroissement de la biodiversité, à rééquilibrer les disparités régionales au niveau de la verdurisation et de la répartition des espaces verts publics, à améliorer les qualités paysagères et à promouvoir la mobilité douce. . De manière générale, le développement des espaces verts bruxellois (parcs et jardins) répond également cet objectif.
Les plans régionaux
En Région de Bruxelles–Capitale, la politique de mobilité s’exprime de manière transversale à travers plusieurs plans d’actions afin de diminuer les besoins en déplacements motorisés.