La CRIPI, évaluer la qualité de l’air intérieur dans les habitats
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La Cellule Régionale d’Intervention en Pollution intérieure (CRIPI) publie le bilan de ses 20 ans et + d’activités. Retrouvez quelques chiffres et résultats sur ce service gratuit à Bruxelles.
Sommaire
Quand la qualité de l’air impacte la santé dans l’habitat
Allergies, maux de tête chroniques, nausées à répétition, irritations cutanées… En cas de symptômes répétitifs chez un patient, une patiente qui peuvent être provoqués par la présence de polluants dans l’habitat, le corps médical peut demander une intervention de la CRIPI en Région bruxelloise. Pratiquement, les infirmières sociales de la CRIPI complètent avec le patient, la patiente un questionnaire médico-environnemental pendant que les analystes de l’équipe réalisent les prélèvements dans les pièces de vie du logement. Après analyses en laboratoire, un rapport d’enquête est transmis au médecin prescripteur, tandis que l’infirmière sociale propose des conseils de remédiation aux personnes concernées.
Plus de 3.000 visites à domicile depuis septembre 2000
L’ambulance verte bruxelloise est un partenariat entre 3 institutions : Bruxelles Environnement qui coordonne le projet, prend les échantillons et réalise les analyses chimiques, Sciensano, pour les analyses microbiologiques, et le Fares (Fonds des Affections Respiratoires) pour l’accompagnement médico-social.
Depuis 2015, un protocole complet est appliqué lors de chaque enquête CRIPI, avec recherche ciblée de polluants chimiques et biologiques de l’air.
Polluants, acariens, humidité et moisissures
Les polluants chimiques pouvant être recherchés ou mesurés sont :
- composés organiques volatils
- formaldéhyde
- particules fines
- black carbon
- monoxyde de carbone
- dioxyde de carbone
- plomb (dans l’eau, dans les peintures)
Les polluants biologiques généralement analysés sont :
- moisissures thermophiles (45°C) dans l’air et dans les poussières déposées
- les moisissures thermotolérantes (37°C) dans le cas de pathologies particulières
- les moisissures et acariens dans les poussières de matelas
83% des médecins sont totalement satisfaits du service CRIPI contre 65% chez les patients.
Bon à savoir
- Entre 150 et 200 habitations sont analysées chaque année dans les 19 communes.
- Benzène, toluène et limonène sont les composés organiques volatils les plus problématiques. En cause : travaux, tabagisme, produits d’entretien.
- Aspergillus versicolor gr. et Cladosporium sphaerospermum gr. sont des moisissures d’origine intérieure les plus fréquemment identifiées dans l’air des logements. Cladosporium se retrouve également le plus souvent sur les surfaces contaminées.
- Le CO2 est souvent trop élevé, signe d’un manque d’aération du logement.
Vous êtes médecin ? Sollicitez l’intervention de la CRIPI