Epuration et évacuation des eaux domestiques: comment ça marche ?
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- Station d'épuration
Sommaire
Où partaient, jadis, les eaux uséesEaux qui ont été affectées à un usage domestique ou industriel et qui sont généralement chargées de différentes substances. des habitants et des entreprises de la Région de Bruxelles-Capitale ? Elles étaient rejetées telles quelles... dans la Senne… qui se jette dans l’Escaut et, un peu plus loin, dans la mer. Une situation écologiquement invivable. Le plan directeur d’ assainissementTraitement de la pollution affectant un site (sol, eau) afin de le remettre dans son état initial ou du moins atteindre des valeurs fixées légalement. de la Senne, lancé en 1980 et complété plus tard par les obligations d’assainissement de la directive européenne sur le traitement des eaux urbaines résiduairesEaux ménagères usées ou mélange des eaux ménagères usées avec des eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement. (91/271/CEE), mit un terme à ces pratiques en créant deux stations d’épuration à Bruxelles.
Egout = épuration collective
Les stations d’épuration Nord (depuis 2006) et Sud (depuis 2000) ont un rendement d’épuration élevé et sont dimensionnées pour traiter les eaux uséesEaux qui ont été affectées à un usage domestique ou industriel et qui sont généralement chargées de différentes substances. de respectivement 1.100.000 et 350.000 EH (équivalent-habitant). Un travail de titan rendu possible par le vaste réseau d’égouttage auquel chaque producteur d’eaux usées est tenu de se raccorder.
Epuration individuelle
L’administration communale peut vous accorder une dérogation à cette obligation à condition que le raccordement ne soit pas techniquement et/ou économiquement possible. C’est, par exemple, le cas d’immeubles fort éloignés du réseau d’égouttage ou de certaines évacuations situées sous le réseau d’égouttage. Une dérogation ne vous permet pas, loin s’en faut, de rejeter vos eaux uséesEaux qui ont été affectées à un usage domestique ou industriel et qui sont généralement chargées de différentes substances. n’importe comment. Au contraire même, puisqu’elles doivent alors être traitées par un système d’épuration individuel. Celui-ci se compose d’un système d’épuration et d’un dispositif d’évacuation.
Le système d’épuration
La fosse septique en est le prototype classique. Son principe de fonctionnement est très simple : les eaux uséesEaux qui ont été affectées à un usage domestique ou industriel et qui sont généralement chargées de différentes substances. séjournent quelques jours dans une citerne étanche où la matière organique est liquéfiée et partiellement digérée par des bactéries. Ce système a cependant un rendement d’épuration limité, ce qui explique pourquoi une grande partie de la charge polluanteQuantité de polluants dans un corps. Dans le domaine de l'eau, cette charge polluante, exprimée en équivalent-habitant, sert de base au calcul de la taxe sur le déversement d'eaux usées. est déversée telle quelle dans le milieu récepteur. Les fosses septiques sont d’ailleurs souvent considérées comme un simple pré-traitement des eaux usées.
Les micro-stations permettent d’atteindre de meilleurs rendements. Comment ? En intégrant une unité biologique aérobie à l’unité de digestion/décantation. De plus, ces systèmes plus complexes sont dimensionnés en fonction des débits attendus et de la charge polluanteQuantité de polluants dans un corps. Dans le domaine de l'eau, cette charge polluante, exprimée en équivalent-habitant, sert de base au calcul de la taxe sur le déversement d'eaux usées. à traiter… ce qui en maximise l’efficacité.
Deux points importants :
- il faut veiller à ne jamais envoyer l’eau de pluie vers ces systèmes d’épuration.
- il est important d’effectuer régulièrement la vidange. Pour assurer le fonctionnement adéquat des fosses septiques, il est conseillé de faire réaliser une vidange au moins tous les 3 ans par une société compétente.
Le dispositif d’évacuation
Une fois traitées par le système d’épuration, les eaux uséesEaux qui ont été affectées à un usage domestique ou industriel et qui sont généralement chargées de différentes substances. doivent être dispersées dans les couches géologiques. Optez, de préférence, pour un système d’infiltration horizontal. Bien plus sûrs qu’un puits perdu qui pourrait entrer en contact direct avec la nappe aquifère.
Bon à savoir
Bon à savoir! Ne placez pas votre dispositif d’évacuation n’importe où ! Il doit impérativement se trouver à au moins :
- 50m d’une eau de surfaceOn fait habituellement la distinction entre l’eau de mer et les eaux intérieures, lesquelles sont à leur tour subdivisées en eaux de surface et eaux souterraines. Les eaux de surface font référence à l’eau qui coule ou stagne à la surface de la terre. Elles comprennent l’eau des lacs, des rivières et des plans d’eau (étangs, bassins artificiels, mares, etc.)
- 50m de chaque voie artificielle d’évacuation d’eaux de pluie à ciel ouvert
- 100m d’un captage d’eau
- 100m de toute source d’eau potable, thermale ou minérale.
À éviter
Vous êtes tenté de placer un broyeur sous votre évier, surtout dans l’HORECA ? Oubliez vite cette idée ! Ces appareils envoient toute sorte de déchets inappropriés vers les systèmes de traitement des eaux, les détournent de leur filière normale de recyclageToute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n’inclut pas la valorisation énergétique, la conversion pour l’utilisation comme combustible ou pour des opérations de remblayage. Ces opérations impliquent une modification structurelle (physique ou chimique) de la matière. Le recyclage peut impliquer différentes actions de prétraitement comme, par exemple, le démantèlement. et favorisent la putréfaction dans les égouts. Retenez qu’ils sont interdits par la loi relative à la protection des eaux de surfacecontre la pollution (du 26 mars 1971 et son arrêté royal d’exécution du 3 août 1976).
Autre point : les égouts ne sont pas des poubelles ! N’y versez aucun produit susceptible de nuire au milieu récepteur ou d’entraver le fonctionnement des installations d’épuration. Ayez le bon réflexe : il existe des filières spéciales pour les peintures, produits chimiques, huiles de vidange et autres liquides nocifs pour l’environnement tels que l’hypochorite de sodium (mieux connu sous le nom commercial d’eau de Javel).