Comment les normes d'exposition aux ondes sont-elles contrôlées ?
- Ondes électromagnétiques
- Contrôle
- Antennes
Sommaire
Le Parlement de la région bruxelloise fixe la norme maximale d’exposition aux ondes. Le Gouvernement fixe ensuite les règles que Bruxelles Environnement fait respecter aux exploitants d’antennes lorsqu’ils souhaitent installer ou modifier des antennes à Bruxelles.
Exploiter une antenne ? Des conditions
À partir d’une certaine puissance, les antennes sont considérées comme des installations classéesInstallation technique ou activité dont l'exploitation nécessite soit l'obtention d'un permis d'environnement, soit une déclaration d'exploitation préalable auprès de la commune. La liste de ces installations est établie par les autorités bruxelloises compétentes. . On considère qu’elles ont un impact potentiel non négligeable sur l’environnement et la santé.
Les opérateurs qui veulent exploiter des antennes doivent donc demander et obtenir une autorisation.
Pour faire respecter la norme bruxelloise, cette autorisation fixe des conditions d’exploitation particulières pour les antennes.
Vous voulez en savoir plus sur les types d’autorisations nécessaires et les procédures pour les obtenir ? Parcourez notre page « Permis d’environnement et déclaration ».
Faire respecter la norme d’exposition aux ondes : contrôles et recherche
Pour s’assurer du respect de la norme dans toutes les zones accessibles au public, Bruxelles Environnement procède à des simulations numériques du champ électromagnétique lors de l’instruction des demandes de permis d’environnement .
Une carte globale de simulation du champ électromagnétique sur tout le territoire bruxellois est par exemple réalisée annuellement.
Un doute subsiste sur le respect de la norme ? Bruxelles Environnement procède notamment à des mesures du champ électromagnétique.
Par exemple, nous effectuons un relevé de mesures du champ électromagnétique dans la région bruxelloise, appelé drive test, chaque année, sur un parcours fixe effectué en voiture.
Une fois les permis délivrés, nous procédons régulièrement à d’autres types de contrôles. Pour plus d’info, lisez notre page « Contrôle des Permis ».
Enfin, Bruxelles Environnement souhaite rester à la pointe du domaine. Nous gardons des contacts étroits avec plusieurs groupes de recherche en Belgique et nous participons à des projets de recherche. Découvrez-en plus sur la page du « projet Stoemp ».
Permis d’environnement et déclaration
Les antennes visées par la norme bruxelloise sont des installations classéesInstallation technique ou activité dont l'exploitation nécessite soit l'obtention d'un permis d'environnement, soit une déclaration d'exploitation préalable auprès de la commune. La liste de ces installations est établie par les autorités bruxelloises compétentes. quand elles atteignent une certaine puissance à partir de laquelle elles ont un impact sur l’environnement. Ces antennes peuvent uniquement être utilisées après avoir obtenu au préalable une autorisation qui fixe des conditions d’exploitation particulières.
La liste de ces installations est établie par les autorités bruxelloises. Les antennes appartiennent aux installations de classe 1C ou 1D.
Les antennes de classe 1C font l’objet d’une déclaration environnementale.
Il s’agit des antennes de puissances isotropes rayonnées équivalente de PIRE effective comprise entre 2 et 5 Watts :
- les antennes indoor - à l’intérieur des bâtiments, stations de métro…
- les antennes passives outdoor - à l’extérieur.
Les antennes de classe 1D font l’objet d’un permis d’environnement .
Il s’agit des antennes outdoor de PIRE effective :
- > 2 Watts si elles sont actives et
- > 5 Watts si elles sont passives
Pour résumer, si un opérateur souhaite installer un nouveau site d’antennes ou modifier un paramètre d’antennes d’un site existant, il doit obtenir une autorisation de classe 1C ou 1D.
Les procédures et le classement des antennes sont fixés par l'arrêté du 30 octobre 2009 relatif à certaines antennes émettrices d’onde électromagnétiques modifié par l'arrêté du 1er juillet 2021.
Comment se déroule la procédure de déclaration environnementale ?
Cette procédure est plus simple que la procédure relative aux permis d’environnement.
L’opérateur d’antennes indoor ou outdoor de puissances isotropes rayonnées équivalente de PIRE effective comprise entre 2 et 5 Watts fait parvenir à Bruxelles Environnement une demande qui comporte un formulaire et un dossier technique. Celui-ci reprend :
- les plans identifiant la structure du réseau ainsi que la position de chaque antenne ;
- les distances délimitant un volume de protection autour de chaque antenne. En dehors de ce volume, les 25% de la norme (3 V/m) doivent être respectés. Ce volume ne peut pas se situer à moins de 1,5 m du sol, en zone accessible au public.
Dès que le dossier est complet, Bruxelles Environnement transmet à l’opérateur un accusé de réception de la déclaration. À partir de ce moment, celui-ci peut commencer les travaux et exploiter ses antennes, s’il répond aux obligations imposées par d’autres dispositions, notamment urbanistiques.
Comment se déroule la procédure de permis d’environnement ?
1. Introduction et traitement de la demande
Cette procédure est plus simple que la procédure relative aux permis d’environnement.
L’opérateur d’antennes indoor ou outdoor de puissances isotropes rayonnées équivalente de PIRE effective comprise entre 2 et 5 Watts fait parvenir à Bruxelles Environnement une demande qui comporte un formulaire et un dossier technique. Celui-ci reprend :
- les plans identifiant la structure du réseau ainsi que la position de chaque antenne ;
- les distances délimitant un volume de protection autour de chaque antenne. En dehors de ce volume, les 25% de la norme (3 V/m) doivent être respectés. Ce volume ne peut pas se situer à moins de 1,5 m du sol, en zone accessible au public.
Dès que le dossier est complet, Bruxelles Environnement transmet à l’opérateur un accusé de réception de la déclaration. À partir de ce moment, celui-ci peut commencer les travaux et exploiter ses antennes, s’il répond aux obligations imposées par d’autres dispositions, notamment urbanistiques.
Bon à savoir
Le permis d'environnementLe permis d'environnement, anciennement appelé permis d'exploiter « commodo-incommodo », est un document qui contient les dispositions techniques que l'exploitant d'une installation (p. ex. station-service, imprimerie, nettoyage à sec, etc.) doit respecter. Les conditions fixées par l'administration ont pour objectif d'assurer la protection contre les dangers, nuisances ou inconvénients qu'une installation ou une activité est susceptible de causer, directement ou indirectement, à l'environnement, à la santé ou à la sécurité de la population, en ce compris de toute personne se trouvant à l'intérieur de l'enceinte d'une installation sans pouvoir y être protégée en qualité de travailleur. En savoir plus sur le permis d'environnement, autrefois appelé permis d'exploiter commodo-incommodo, est un document comportant les dispositions techniques que doit respecter l'exploitant d'une installation, par exemple une station-service, une imprimerie, un nettoyage à sec...
Les conditions fixées par l'administration ont pour but de garantir la protection contre toute forme de danger, de nuisance ou d'incommodité que pourrait occasionner une installation ou une activité, directement ou indirectement, à l'environnement, à la santé et à la sécurité de la population, en ce compris toute personne qui se trouve à l'intérieur de l'installation, sans pouvoir être protégée en tant que travailleur.
2. Visite de terrain
Après avoir examiné la demande, Bruxelles Environnement peut effectuer, si nécessaire, une visite sur le terrain pour vérifier que les alentours de l’antenne correspondent bien à ce qui est décrit dans la demande.
La visite permet particulièrement de vérifier que tous les bâtiments et terrasses susceptibles d’influencer les résultats de simulation sont bien pris en compte.
Lorsqu’il s’agit d’une demande de permis pour modifier un site existant, cette visite permet de vérifier les paramètres techniques de l’antenne.
3. Décision
Si la norme est respectée sur les simulations, l’opérateur reçoit un permis d’environnement. En l’accordant, Bruxelles Environnement veut garantir tous les dispositifs de sécurité et de protection de l’environnement et des riverains. Il impose notamment une zone inaccessible au personnel non-qualifié autour des antennes.
4. Contester un permis
Tout citoyen peut contester un permis délivré par Bruxelles Environnement au moyen d’un recours auprès du Collège de l’Environnement.
Ce recours :
- doit être introduit par lettre recommandée dans les 30 jours à partir du dernier jour de l'affichage de la décision ;
- donne lieu au paiement de frais de dossier s’élevant à 125 euros.
Pour en savoir plus
- Rapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2019-2020 (.pdf)
- Rapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2018-2019 (.pdf)
- Résumé du rapport du comité d'experts sur les radiations non ionisantes 2018-2019 (.pdf)
- Rapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2017-2018 (.pdf)
- Rapport du comité d'experts sur les radiations non ionisantes. 2015-2016 (.pdf)
- Réponse des experts santé du Comité d'experts bruxellois des radiations non ionisantes à l'Analyse citoyenne « ondes.brussels » (.pdf)
- Influence des antennes de téléphonie mobile sur les sites Natura 2000 dans la Région de Bruxelles Capitale (.pdf)
- Mode d’emploi pour lire un dossier technique – Antennes émettrices (.pdf)
Les simulations du champ électromagnétique
Un outil : le logiciel Mithra REM
Afin de traiter une demande de permis d’environnement pour exploiter des antennes, Bruxelles Environnement utilise le logiciel Mithra REM.
Ce logiciel utilise la méthode dite de « lancer de rayons » qui permet d’obtenir des résultats de simulations numériques du champ électromagnétique. Cette méthode permet d’estimer le champ électromagnétique dans toutes les zones accessibles au public autour des antennes pour laquelle un permis est demandé, en considérant les contributions de l’ensemble des antennes à proximité exploitées et/ou autorisées pour être exploitées par l'opérateur.
Aucun dépassement de la norme dans les zones accessibles au public n’est accepté.
Pourquoi des simulations et pas des mesures directes ?
Parce que les endroits où un dépassement des normes bruxelloises est le plus probable sont rarement situés au niveau du sol, mais davantage aux étages supérieurs des immeubles.
Ces endroits sont des lieux privés, des domiciles par exemple. Y accéder exigerait l’autorisation de ceux qui occupent ces lieux. Il est donc très compliqué d’y avoir accès pour y effectuer des mesures. Les simulations sont donc cruciales pour identifier les dépassements de la norme.
Les simulations permettent également de prendre des décisions avant la mise en œuvre des antennes.
Quel type de simulations ?
Pour chaque demande de permis d’environnement, nous réalisons deux types de simulations du champ électromagnétique dans une zone d’investigation de 200 m de rayon autour du site d’antennes :
- Une simulation démontre que les 33% de la norme (3,45 V/m équiv. 900) ne sont dépassés dans aucune zone accessible au public à l’intérieur des bâtiments. Cette simulation tient compte des antennes de la demande de permis d’environnement et de toutes autres antennes du même opérateur présentes dans la zone d’investigation.
- Une simulation démontre que la norme de 6 V/m n’est dépassée dans aucune zone accessible au public. Cette simulation tient compte de toutes des antennes présentes dans la zone d’investigation, c’est-à-dire également celles des autres opérateurs qui ont des antennes installées dans cette zone.
Découvrez ci-dessous une démonstration du logiciel de simulation MITHRA-REM :

Comment réaliser une simulation ?
Pour faire ses simulations, Bruxelles Environnement travaille avec une base de données des bâtiments bruxellois, URBIS 3D, fournie par le Centre d’Informatique de la Région Bruxelloise.
Cette base de donnée est mise à jour automatiquement au minimum une fois par mois. Cette mise à jour se fait sur la base de tickets encodés notamment par Bruxelles Environnement et les opérateurs lorsque des erreurs ou des imprécisions sont constatées lors de l’analyse d’une demande de permis.
Les paramètres de simulations sont fixés par l'arrêté du 30 octobre 2009 relatif à certaines antennes émettrices d’onde électromagnétiques (modifié par l'arrêté du 1er juillet 2021).
La mesure des ondes
L’Inspectorat de Bruxelles Environnement vérifie sur le terrain que la norme est bien respectée.
Nos agents viennent effectuer des mesures à votre domicile ou sur votre lieu de travail, sur simple demande écrite par notre formulaire de plainte (.pdf). Ils peuvent aussi décider d’effectuer des contrôles spontanés.
La méthode de mesure
À partir d’une certaine distance de l’antenne émettrice, les champs magnétique et électrique sont proportionnels l’un à l’autre. Il suffit donc de mesurer le champ électrique pour caractériser le champ magnétique et inversement.
Nous mesurons l’intensité des rayonnements réellement perçus dans tout endroit accessible au public : en voirie, dans les habitations ou sur les terrasses, etc.
Comment se déroule un contrôle ?
- Nous effectuons une première mesure de toutes ondes confondues à l'aide d'une sonde à large bande afin de déterminer le point d’exposition maximale ;
- Nous réalisons ensuite à cet endroit une mesure plus fine au moyen d'un analyseur de spectre. Cet appareil est capable de déterminer la contribution de chaque exploitant de site(s) d’antenne(s) émettant un signal vers cet endroit. L’analyseur de spectre va mesurer la densité de puissance du signal à chaque bande de fréquence active au point de mesure. Une mesure dure 2 minutes par bande et par exploitant. Ce dernier peut avoir plusieurs bandes actives ;
- Nous exprimons chaque valeur mesurée en % de la norme. Exemple : 0,048 W/m² à la bande 900 MHz équivaut à 50% de la norme.
- Nous additionnons tous les % obtenus.
Le résultat de l’addition doit rester inférieur à 100%, en d’autres termes, au 0,096 W/m² fixé par la norme. Notons également qu’à l’intérieur des bâtiments, un exploitant d’antennes classées ne peut pas dépasser un quota de la norme susmentionnée (généralement 33%).
Cette méthode de mesure est fixée par l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 8 octobre 2009 fixant la méthode et les conditions de mesure du champ électromagnétique émis par certaines antennes, modifié par l'arrêté du 1er juillet 2021.
Sanctions en cas d’infraction
Les exploitants d’antennes sont en infraction s’ils ne respectent pas la législation bruxelloise. Ils risquent une sanction pénale ou une amende administrative.
Drive Test
Réalisé à l’initiative de Bruxelles Environnement, le « Drive Test » est un relevé de mesures du champ électromagnétique effectué chaque année sur un parcours fixe à Bruxelles.
Ses objectifs ?
- monitorer l’évolution de l’exposition électromagnétique sur un parcours fixe ;
- évaluer la correspondance entre les simulations et les mesures de terrain ;
- constater l'effet de l'implantation du réseau 4G sur les niveaux de champ et donc estimer le champ global avant la mise en place du réseau 5G ;
- estimer le champ électromagnétique issu des antennes broadcast, qui diffuse les ondes FM notamment pour les stations de radio.

Son fonctionnement
Les mesures se réalisent en voiture, au moyen d’un analyseur de spectre, d’une ou plusieurs antennes isotropes triaxiales et d’un récepteur GPS. Ces appareils peuvent mesurer des fréquences jusqu’à 6 GHz. Ils sont donc capables de mesurer l’ensemble des signaux de la téléphonie mobile (2G, 3G, 4G) ainsi que ceux qui servent à la SNCB, à la STIB, aux services de secours…
L’analyseur de spectre est programmé pour réaliser une mesure triaxiale tous les 5 mètres à la vitesse de 30 km/h.
Le parcours du test est effectué en un jour et demi entre 9h et 18h, dans des conditions normales de trafic routier. Durant le trajet, aucun tunnel n’est emprunté.

L’exploitation des résultats
Pour pouvoir quantifier l’exposition et suivre son évolution au cours du temps :
- les différents services de téléphonie, de radiodiffusion et de télévision sont extraits des mesures et
- des grandeurs statiques sont calculées.
Ainsi, par exemple, l’effet du déploiement progressif de la 4G au cours des dernières années a pu être observé.
La géolocalisation des mesures permet, de plus, une comparaison avec les prédictions des simulations. Cette comparaison a permis de valider le logiciel de simulation Mithra REM. Les mesures démontrent que les simulations correspondent aux valeurs mesurées sur le terrain et lorsqu’elles en sont écartées, les simulations surestiment l’exposition réelle et non l’inverse.
Les permis d’environnement , délivrés sur base des simulations, peuvent donc être délivrés sans craindre que la norme soit dépassée.
Finalement, pour ce qui concerne les émissions broadcast, le « Drive Test » a permis d’évaluer la taille des zones dans lesquelles les rayonnements de ces antennes doivent être pris en compte. Il permet ainsi de pouvoir calibrer correctement l’outil de simulation de l’exposition aux champs électromagnétiques.
Vous voulez en savoir plus sur la Drive Test ? Vous pouvez consulter le dernier rapport du Drive Test (.pdf).
Le contrôle
Après l’analyse et la délivrance des permis d’environnement, Bruxelles Environnement a mis en place différents outils et procédures pour pouvoir vérifier le respect de la norme et des permis à tout moment.
Une carte 3D des bâtiments de Bruxelles mise à jour régulièrement
Bruxelles Environnement dispose d’une base de données qui reprend la modélisation de tous les bâtiments de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette base de données des bâtiments bruxellois est utilisée pour réaliser les simulations du champ électromagnétique dans le cadre des demandes de permis.
Si le bâti dans les alentours des antennes est modifié de façon significative, il peut avoir un impact sur la transmission des ondes et sur l’exposition à celle-ci. Dans un tel cas, les opérateurs sont tenus d’avertir le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB) afin d’actualiser la base de données. Si nécessaire, l’opérateur de téléphonie doit alors régulariser sa situation et introduire une nouvelle demande de permis d’environnement .
De plus une mise à jour a lieu au moins une fois par mois sur base de tickets encodés notamment par Bruxelles-Environnement lorsque des erreurs ou imprécisions sont constatées lors de l’analyse d’une demande de permis.
Une « carte globale » annuelle
Chaque année, Bruxelles Environnement réalise une « carte globale » des émissions électromagnétiques qui nous permet de procéder à des relevés statistiques et à constater d’éventuels dépassements de la norme.
Nous procédons à une simulation du champ électromagnétique lié aux antennes sur l’ensemble de la Région. Cette simulation comptabilise toutes les antennes et tout le bâti de Bruxelles Capitale.
Nous pouvons ainsi vérifier que les situations autorisées dans l’ensemble des permis délivrés sont toujours d’actualité et que la norme d’exposition au champ électromagnétique est respectée.

Lire le texte de transcription
Résultat de la simulation des émissions électromagnétiques en 2020 sur la région bruxelloise
Sur la carte globale de la Région de Bruxelles-Capitale :
- la zone bleue représente les 77% du territoire exposés à < 1 V/m
- les zones bleues très claires représentent les 17% du territoire exposés de 1 à 2 V/m
- les zones bleu clair représentent les 5% du territoire exposés de 2 à 3 V/m
- les zones jaunes représentent le 1% du territoire exposé à > 3 V/m
Pourquoi des dépassements de la norme ?
Les dépassements de la norme observés dans cette « carte globale » s’expliquent généralement par :
- des modifications du bâti bruxellois (des bâtiments démolis, modifiés ou construits depuis la délivrance du permis) ;
- des améliorations de la méthode de calcul du logiciel de simulation.
Un opérateur de téléphonie dépasse la norme ?
Si nous détectons un dépassement de la norme, nous exigeons que l’opérateur concerné régularise la situation.
Il doit introduire dans les plus brefs délais une nouvelle demande de permis en adaptant les données techniques de ses antennes.
Un contrôle des paramètres techniques des opérateurs
Plusieurs fois par an, Bruxelles Environnement demande aux opérateurs principaux (Orange, Proximus et Telenet) des extraits de leur Operations and Maintenance Center - OMC.
Ce contrôle permet de vérifier que les paramètres techniques des plus de 15.000 émetteurs présents à Bruxelles correspondent bien à ceux fixés dans les permis associés.
Si nous observons un décalage par le biais de cet outil, nous exigeons qu’il soit corrigé dans les plus brefs délais par l’opérateur concerné.
L’OMC comprend :
- des fichiers très complets concernant toutes les antennes exploitées ;
- toutes les données techniques et les paramètres de ces antennes.
Le projet STOEMP
Le projet « STOEMP : Stochastic geometry modelingLa géométrie stochastique est l'étude de motifs spatiaux aléatoires. of public exposure to EMF » est un projet de recherche appliquée de 4 ans financé par la Région Bruxelloise à travers Innoviris. Il est copiloté par l’Université libre de Bruxelles, l’Université catholique de Louvain et Bruxelles-Environnement avec la participation de l’Institut Mines-Télécom de Paris.
Pourquoi Bruxelles Environnement participe-t-il à ce projet ?
Premièrement, ce projet vise à doter l’administration bruxelloise d’un outil supplémentaire de prévention et de contrôle de l‘exposition aux rayonnements provoqués par les télécommunications.
Premièrement, ce projet vise à doter l’administration bruxelloise d’un outil supplémentaire de prévention et de contrôle de l‘exposition aux rayonnements provoqués par les télécommunications.
Notre ambition ? Construire un modèle statistique permettant de prédire numériquement l’exposition électromagnétique. Ce modèle viendra compléter les outils de simulations actuellement utilisés par Bruxelles-Environnement.
Deuxièmement, un réseau de capteurs a été déployé pour fournir des données expérimentales aux chercheurs. Grâce ce réseau, Bruxelles-Environnement peut monitorer en temps réel l’évolution de l’exposition électromagnétique. L’actualité rend ces mesures particulièrement intéressantes car elles permettront d’observer l’évolution de l’exposition due à l’éventuel déploiement de la 5G à Bruxelles.
Troisièmement, Bruxelles-Environnement pourra aussi évaluer l’intérêt d’un tel réseau de capteurs dans la réalisation de sa mission principale : contrôler a priori et a posteriori le respect de la norme fixée par l’ordonnance du 1er mars 2007.
La géométrie stochastique pour estimer l’exposition aux champs électromagnétiques
Le projet STOEMP étudie la possibilité d’utiliser la géométrie stochastique pour estimer l’exposition aux champs électromagnétiques.
Cette technique est déjà utilisée dans d’autres domaines des télécommunications notamment pour analyser la couverture et les performances d’un réseau télécom. Le principe est de considérer aléatoirement l’emplacement des antennes, des utilisateurs et des sources de rayonnement pour en déduire des caractéristiques statistiques de l’exposition électromagnétique.
Les capteurs où, comment, pourquoi ?
Où ?
La zone d’étude où sont installés ces capteurs s’étend sur les communes d’Ixelles et d’Etterbeek : du campus du Solbosch de l’ULB jusqu’au parc du Cinquantenaire en passant par la place Flagey et le quartier du cimetière d’Ixelles.
Comment ?
Au total quarante capteurs mesurent le champ électrique provenant de l’ensemble des services radio (80 Hz à 6 GHz), c’est-à-dire :
- des services broadcast de radio et de télévision (FM, DAB+, DVB-T) ;
- des services téléphoniques (2G, 3G, 4G, 5G) ;
- du WIFI ;
- des réseaux STIB, SNCB ou encore ASTRID (services de secours).
Pour calibrer les capteurs lors de leur installation, une mesure de chacun des services a été réalisée avec un appareil de mesure plus précis que ces capteurs.
Pourquoi ?
Les capteurs réalisent 12 mesures par jours du champ électrique moyennées sur 6 minutes à 4 m du sol. Ils permettent donc de suivre l’évolution temporelle du champ électrique au cours du temps sur des échelles journalières, hebdomadaires et également à long terme.
En effet, le champ électrique dû aux services de téléphonie mobile, varie en fonction du trafic du réseau : les cycles jour/nuit sont clairement identifiables, ainsi que les cycles à l’échelle hebdomadaire (jours fériés/dimanches).
Sur le long terme, ces capteurs vont également permettre de suivre l’évolution éventuelle du déploiement du réseau 5G et de son utilisation.
L’emplacement des capteurs ainsi que les résultats de leurs mesures sont disponibles en temps réel sur le site de l’Observatoire des ondes.
Ces mesures indiquent-elles si la norme maximale d’exposition est dépassée ?
Non, parce que les capteurs ne sont pas assez précis pour permettre de comparer directement les mesures des capteurs et la norme de 6V/m. De plus, les mesures ont lieu à 4 m du sol hors d’une zone accessible au public où la norme doit être impérativement respectée.
Bon à savoir
Mesure des capteurs et norme sont deux grandeurs différentes.
Les mesures de ces capteurs représentent le champ électrique de l’ensemble des services radio (mesure large bande).
La norme prend en compte le fait que l’impact présumé sur l’environnement de chacun de ses services n’est pas le même.
Par exemple, la limite d’exposition à 900 MHz est plus stricte qu’à 2000 MHz.
Pour évaluer si la norme est dépassée, il faut donc pondérer le champ électrique à chacune des fréquences par son impact présumé sur l’environnement.
Des limites définies dans l’ordonnance bruxelloise du 1er mars 2007
On parle de champ électrique équivalent à 900 MHz où l’équivalence est calculée par rapport aux limites définies dans l’ordonnance bruxelloise du 1er mars 2007.
Ce calcul d’équivalence est notamment utilisé dans les simulations réalisées par Bruxelles-Environnement.
Pour réaliser ses mesures de contrôle, Bruxelles-Environnement utilise des appareils plus précis et plus couteux que les capteurs de ce projet. Ces appareils permettent de mesurer les champs électriques de chacun des services radios indépendamment (mesure bande étroite). Ils permettent ainsi de contrôler si la norme est respectée.
Les capteurs ne remplaceront pas les simulations et les mesures qui permettent déjà à Bruxelles-Environnement de contrôler a priori et a posteriori le respect de la norme fixée par l’ordonnance.
Par contre, ils permettent de collecter des données intéressantes pour étudier au mieux comment évolue dans le temps et l’espace, l’exposition électromagnétique due à tous les types de télécommunication (de la 2G à la 5G).
Pour rappel, vous pouvez consulter sur le cadastre des antennes les niveaux d’exposition de votre quartier. Si un doute persiste, il vous est toujours possible de demander à ce qu’une mesure soit effectuée chez vous. Cette mesure est gratuite.
À télécharger
- pdfRapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes 2021
- pdfRapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2019-2020
- pdfRapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2018-2019
- pdfRésumé du rapport du comité d'experts sur les radiations non ionisantes 2018-2019
- pdfRapport du comité d’experts sur les radiations non ionisantes. 2017-2018
- pdfRapport du comité d'experts sur les radiations non ionisantes. 2015-2016
- pdfRéponse des experts santé du Comité d'experts bruxellois des radiations non ionisantes à l'Analyse citoyenne « ondes.brussels »
- pdfInfluence des antennes de téléphonie mobile sur les sites Natura 2000 dans la Région de Bruxelles Capitale(.PDF, 929.36 Ko)
Législation
- Ordonnance du 1er mars 2007 relative à la protection de l'environnement contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les radiations non ionisantes
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 30 octobre 2009 relatif à certaines antennes émettrices d'ondes électromagnétiques
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 3 avril 2014 modifiant certaines dispositions en matière d'exploitation et de contrôle d'antennes émettrices d'ondes électromagnétiques
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 8 octobre 2009 fixant la méthode et les conditions de mesure du champ électromagnétique émis par certaines antennes
- Arrêté ministériel du 30 juin 2010 relatif à la validation d'un outil de simulation de calcul du champ électrique émis par une antenne émettrice d'ondes électromagnétiques
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 19/03/2015 réglant la composition et le fonctionnement du comité d’experts des radiations non-ionisantes