
Cultiver en ville : les bonnes pratiques pour préserver votre santé
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L’agriculture urbaine peut être soumise à des risques de pollution. Comment les maîtriser pour préserver votre santé ? Découvrez quelques bonnes pratiques et mesures de prévention.
Sommaire

Cultiver en ville, c’est retrouver le lien avec la nature et profiter d’une activité riche d’échanges et d’apprentissages. À côté des nombreux atouts, il faut toutefois rester attentif et attentive aux sources de pollution, pour cultiver et consommer des produits sains, écologiques et locaux, tout au long de l’année !
Produire en ville sur un sol sain
La pollution du sol est peu visible. Elle peut avoir un impact sur la qualité des produits cultivés et sur votre santé.
Bon à savoir
Votre sol est-il pollué ?
- Renseignez-vous sur l’historique du terrain via la carte de l’état du sol bruxellois.
- Procédez à l’analyse de l’état du sol.
Trois conseils pour cultiver
- Ajouter régulièrement du compostProcessus naturel de transformation de la matière organique sous l’action d’organismes vivants, dans des conditions contrôlées, en humus et nutriments pour le sol et ses habitants. ou de la matière organique saine (pour la culture en pleine terre ou en bac).
- Éviter d’utiliser des plantes ou déchets de plantes dont vous ne connaissez pas l’origine ; elles peuvent provenir de lieux contaminés.
- Éviter d’installer un espace cultivé à proximité de sites à risque (industries, garages, etc.) et de vidanger des appareils à gasoil sur le terrain.
Attention
Les pesticides et engrais chimiques ont des effets sur la santé (cancers, maladies neurologiques, infertilité) et sur l’environnement. Privilégiez les alternatives naturelles !
Éviter l’air pollué
À Bruxelles, l’air est principalement pollué par la circulation, le chauffage et les industries. La densité du trafic augmente la présence de métaux lourdsNom générique d'un groupe de métaux de densité relativement élevée, tels que le plomb, le mercure, le zinc et le cadmium. Ces métaux sont présents naturellement dans l'environnement et sont même nécessaires à certains processus naturels. Ils sont toutefois nocifs en concentrations élevées. Les principales sources de métaux lourds sont l'industrie non ferreuse, la combustion de combustibles fossiles, l'incinération de déchets et le trafic. dans les produits cultivés à proximité. Lorsque les espaces cultivés sont séparés des voiries par des bâtiments, des arbres, des haies ou encore des palissades, le risque de pollution diminue. Le mode d’installation du potager peut également y contribuer.
Deux conseils à appliquer
- Éviter la proximité des voiries très fréquentées et privilégier, quand c’est possible, la culture « côté jardin » plutôt que « côté rue ». Sinon, opter pour l’installation en hauteur.
- Les arbres fruitiers et les légumes-fruits accumulent moins de pollution. Aménager l’espace cultivé en installant les légumes « feuilles » dans les lieux les plus abrités de l’air pollué.
Attention
Veiller toujours à bien laver les fruits et légumes avant de les consommer, pour réduire la pollution en surface.
Bon à savoir
Vous voulez cultiver en rue ? Rejoignez le mouvement des Incroyables comestibles et partagez un peu de verdure avec les passants et les passantes ! Évitez toutefois la culture de comestibles au pied des arbres, souvent soumis aux dépôts de déchets, déjections canines, pollutions de gaz d’échappement, etc.
Arroser sans polluer
Pour arroser sainement votre espace cultivé, voici quelques conseils :
- Collecter l’eau de pluie, mais éviter les contenants en zinc ou en amiante, qui peuvent la polluer.
- Utiliser l’eau d’une citerne, en plaçant un filtre contre les feuilles et les débris.
- S’abstenir d’utiliser les eaux de ruissellement des voiries, sauf si elles sont traitées. Si vous souhaitez utiliser l’eau d’un cours d’eau, contactez les gestionnaires (votre commune ou Bruxelles Environnement) pour avoir un avis sur sa qualité.
Bon à savoir
Éviter de placer le compostProcessus naturel de transformation de la matière organique sous l’action d’organismes vivants, dans des conditions contrôlées, en humus et nutriments pour le sol et ses habitants. près d’un point d’eau (mare, cours d’eau, étang, etc.) pour ne pas polluer l’eau souterraine.
Matériel écologique et de récup’
En agriculture urbaine, pensez aux matériaux écologiques. Le matériel en amiante, en zinc ou en plastique, tend à polluer les sols. Il est fréquent d’utiliser des matériaux de réemploi, notamment des palettes. Celles-ci peuvent avoir accumulé des polluants au cours de leur cycle de vie. Pour privilégier la réutilisation de ce matériel sans qu’il soit une source de pollution, mieux vaut empêcher le contact direct entre le substratCouche de terre pour les plantes et le bois, en intercalant une bâche en toile de jute ou en paillageLa technique du paillage, qui consiste à déposer les déchets organiques non décomposés comme les tontes de gazon, les feuilles mortes ou les branchages broyés sur un sol nu, empêche le développement des mauvaises herbes, préserve l'humidité de la terre et protège les plantes des trop grands écarts de température.. Cela réduit les risques de contamination et minimise la pourriture du bois.