
Quels oiseaux peut-on observer à Bruxelles ?
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Il est aisé de reconnaître parmi elles, les espèces les plus répandues comme le moineau domestique et la mésange charbonnière. Mais il y en a aussi de beaucoup plus rares, comme le faucon pèlerin, l’hirondelle de fenêtre ou le pic mar.
Les oiseaux bénéficient en Région de Bruxelles-Capitale d’une protection absolue et d’une multitude d’habitats.
Et pourtant, par rapport à il y a quelques décennies d’ici, on observe une régression de l’ avifaunePartie de la faune d un lieu constituée par les oiseaux. locale. Sur les 100 espèces établies d’oiseaux nicheurs, 19, certainement, sont menacées. En réalité, si le nombre total d’espèces différentes d’oiseaux nicheurs s’est maintenu, le nombre d’oiseaux nicheurs exotiques a lui, par contre, augmenté.
Ce qui veut dire que certaines espèces très rares et indigènes d’oiseaux nicheurs ont disparu. Au vu de l’impact négatif potentiel des espèces exotiques envahissantes sur les espèces indigènes, une stratégie de contrôle en train de s’élaborer.
Les corneilles
Vous avez certainement déjà pu observer les corvidés (et surtout les entendre !) lorsqu’ils sont à la recherche de nourriture sur les gazons des parcs. Ils font partie des oiseaux les plus intelligents et pourtant, ils sont souvent incompris et mal-aimés des hommes.
Différentes espèces en Région bruxelloise
Les corvidés forment une famille composée de plusieurs espèces. En Région de Bruxelles-Capitale, les plus connues sont la corneille noire (Corvus corone) et la pie (Pica pica). La corneille noire est un grand oiseau noir tandis que la pie, noire et blanche, est un peu plus petite, mais avec une longue queue.
Rôle dans l’écosystème citadin
La corneille noire et la pie jouent, toutes deux, un rôle majeur à ne pas sous-estimer dans l’écosystèmeC'est l'ensemble des êtres vivants (faune et flore) et des éléments non vivants (eau, air, matières solides), aux nombreuses interactions, d'un milieu naturel (forêt, champ, etc.). L'écosystème se caractérise essentiellement par des relations d'ordre bio-physico-chimique. citadin. Ce sont des prédateurs qui attaquent par moment les nids d’autres oiseaux. Une étude scientifique a néanmoins démontré qu’il n’y avait aucun lien entre l’effet prédateur des corneilles et la régression de certaines espèces d’oiseaux chanteurs.
Des opportunistes
La corneille noire et la pie sont de véritables opportunistes : elles mangent tout ce qu’elles trouvent sur leur chemin. Elles nous débarrassent également de nombreux déchets. Mais attention aux déchets ménagers : elles n’hésitent pas à déchiqueter les sacs-poubelles déjà ouverts par les chats ! Il est donc conseillé de garder les abords de votre maison les plus propres possible. Moins il y aura à manger, moins il y aura de corneilles ou autres pies.
Les hirondelles et le martinet
Les hirondelles sont des oiseaux chanteurs que vous reconnaîtrez à leur vol papillonnant lorsqu’elles chassent les insectes. Elles ne sont pas du tout peureuses. Oiseaux migrateurs, elles reviennent au printemps après avoir passé l'hiver dans des régions plus chaudes et plus avenantes. Deux espèces d’hirondelles nichent en Région bruxelloise : l’hirondelle de fenêtre et l’hirondelle rustique.
L’hirondelle de fenêtre
Les hirondelles de fenêtre (Delichon urbica) s’installent autant dans les villages et les villes, que dans les espaces ouverts. Elles construisent leurs nids à partir de boue, sous les toits en surplomb, sous les ponts… Elles seront vos hôtes en été. En effet, chaque année en avril, après avoir passé l’hiver en Afrique, elles reviennent à l’endroit où elles sont nées pour y nicher à leur tour.
L’hirondelle rustique
L’hirondelle rustique (Hirundo rustica) se reconnaît facilement à sa longue queue fourchue, son plumage sombre, sa gorge et son front rouge-brun et son ventre blanc. Oiseaux migrateurs, les hirondelles rustiques séjournent dans notre pays d’avril à octobre et passent l’hiver en Afrique.
Le mâle et la femelle construisent ensemble un nid en forme de boule à partir de boue, et le renforcent avec des végétaux. Les hirondelles rustiques nichent dans et aux abords des fermes.
L’hirondelle de rivage
Jusque dans les années ‘70, une troisième espèce d’hirondelle nichait encore en Région bruxelloise : l’hirondelle de rivage (riparia riparia). Elle a disparu avec les dernières sablières qui étaient leur endroit de prédilection pour nicher. En 2008, une paroi de couvaison en bois a été construite le long de la rive du Molenwijven à Watermael-Boitsfort. Espérons que cette construction puisse un jour offrir une alternative aux habitats naturels disparus de cette espèce.
A l’heure actuelle, puisqu’elles ne nichent plus chez nous, les hirondelles de rivage ne peuvent plus être observées qu’au printemps et en automne, lorsqu’elles migrent de leur région d’hivernage vers le sud et inversement.
Que faire pour les aider?
Tous les nids d’oiseaux, même en cours de construction, sont protégés par la loi (Ordonnance du 29 août 1991 relative à la conservation de la faune sauvage et de la chasse). Il est donc interdit de les détruire ou d’empêcher les mouvements des oiseaux au départ et vers le nid.
Malheureusement, il arrive parfois que des façades soient restaurées ou que des échafaudages soient installés contre des bâtiments abritant des colonies d’hirondelles en période de couvaison, ce qui est néfaste pour ces espèces devenues rares. Quiconque à des questions ou des plaintes à ce sujet, peut s’adresser à notre Institut (Service Info 02/775 75 75).
Le martinet noir
Contrairement à ce que beaucoup pensent, les martinets noirs (Apus apus) ne sont pas de véritables hirondelles. Ils appartiennent à une famille différente : celle des apodidés. Les martinets noirs se distinguent à leur silhouette en forme de faucille et à leur vol inlassable. Ils ne descendent au sol que pour construire leur nid et couver les œufs et passent le reste de leur temps à virevolter dans les airs. Ils mangent, boivent, dorment et s’accouplent même en volant ! Les martinets noirs reviennent dans nos contrées de la fin du mois d’avril au mois d’août. Ils passent l’hiver en Afrique équatoriale et du Sud.
A Bruxelles, les martinets noirs nichent en colonies isolées dans le centre de la ville, occupant de vieux bâtiments. Tout comme les hirondelles, ils sont protégés, ainsi que leurs nids et leurs œufs.
Les perruches
Trois espèces différentes de perruches nichent en Région de Bruxelles-Capitale : la Perruche à collier, la Perruche Alexandre et la Conure veuve. Bien qu’elles soient toutes les trois principalement de couleur verte, il est tout à fait possible de les distinguer, moyennant un peu d’entraînement. On peut aussi voir ou entendre à l’occasion des perruches jaunes ou bleues, telles que la Perruche ondulée ou la Calopsitte élégante. Cependant, notre climat ne convient manifestement pas à ces espèces, qui ne parviennent pas à y survivre et à se reproduire.
Les grandes perruches vertes
Parmi les 3 espèces de perruches nicheuses, la Perruche à collier et la Perruche Alexandre sont souvent confondues. C’est logique puisque les deux espèces se ressemblent à s’y méprendre, tant physiquement qu’au niveau de leur comportement. Toutes deux sont en effet de robustes perruches qui nichent dans des trous d’arbre. En dehors de la saison de couvaison, elles se rassemblent tous les soirs dans les mêmes grands dortoirs. En Région de Bruxelles-Capitale, on en dénombre deux, occupés déjà depuis de nombreuses années : le parc Elizabeth à Koekelberg et le site de l’Otan à Evere. Quelques milliers de perruches y dorment tous les soirs.
La Conure veuve
La troisième espèce est un peu plus petite que les deux autres. Son comportement est lui aussi tout à fait différent. Les conures veuves ne passent pas la nuit dans des dortoirs collectifs mais restent toute l’année dans leur nid. Il s’agit de grandes structures qui peuvent mesurer quelques mètres. Il fait suffisamment chaud dans ces nids pour y passer les hivers parfois rudes.
Les espèces exotiques
Les perruches sont des espèces qui vivent habituellement dans des régions subtropicales. Les perruches que nous voyons ici ne sont donc pas originaires de chez nous. Ce sont des animaux qui se sont échappés de captivité et qui sont parvenus à s’acclimater à l’environnement naturel bruxellois et à son climat. Certaines espèces arrivent même à se reproduire. En l’absence d’ennemis naturels, elles ont ainsi réussi à se multiplier, au point que l’on craint qu’elles ne supplantent les espèces animales indigènes. Bruxelles Environnement – IBGE veille à ce que cela ne se produise pas.
À télécharger
- pdfLe monitoring des populations d'oiseaux en Région de Bruxelles-capitale - Rapport 2022
- pdfFiche 23. Avifaune liée au BATI et mobilisations pour sa sauvegarde(.PDF, 2.07 Mo)
- pdfLa biodiversité à Bruxelles
- pdfRenard, corneilles, pies, perruches... Vivre en ville avec eux
- pdfLa Perruche à collier et la Perruche Alexandre - Psittacula krameri et Psittacula eupatria
- pdfLa conure veuve - Myiopsitta monachus
- pdfWeiserbs, A. & paquet, J.-Y., Oiseaux communs de Bruxelles – Evolution 1992-2008 dans Oiseaux de Bruxelles n°1. Aves, Liège, 2009, 8p.
- pdfLa Corneille noire - Corvus corone
- pdfLe martinet noir
- pdfOiseaux de la Région de Bruxelles-Capitale
Pour commander une version papier : 02 775 75 75 ou contacter le service Info-environnement par courriel.