Mesurer l’impact du déploiement de la 5G à Bruxelles
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En octobre 2021, Bruxelles Environnement a installé 40 capteurs dans le sud de la Région bruxelloise pour suivre l’évolution de l’exposition aux champs magnétiques. L’objectif ? Développer un modèle permettant de prédire l’exposition aux ondes et quantifier l’impact du déploiement de la 5G à Bruxelles. Blaise Godefroid, expert au département Technologies et Rayonnements de Bruxelles Environnement, nous explique les enjeux de ce projet intitulé STOEMP.
[Titre] Mesurer l’impact du déploiement de la 5G à Bruxelles
[Introduction]
Bonjour. Vous écoutez un podcast de Bruxelles Environnement. En octobre 2021, Bruxelles Environnement a installé 40 capteurs en région bruxelloise pour suivre l'évolution des champs magnétiques. Un projet pilote mené pour une période de 4 ans grâce au financement d’Innoviris. Blaise Godefroid, expert au département technologie et rayonnement de Bruxelles Environnement, nous explique les enjeux de ce projet, qui s’intitule « STOEMP ».
[Question]
« Pourquoi l'acronyme "STOEMP“ a été choisi pour identifier ce projet ? »
[Blaise Godefroid, expert au département technologie et rayonnement de Bruxelles Environnement, en français]
« "STOEMP" est l’acronyme de "Stochastic geometry modeling of public exposure to EMF", le nom compliqué d’un projet scientifique ayant pour but de créer un outil qui permette d'évaluer l'exposition aux ondes électromagnétiques. Dans le cadre de ce projet, nous avons installé une quarantaine de capteurs qui permettent de mesurer l'exposition en temps réel, tout au long de la journée. »
[Question]
« S’agit-il d’une nouveauté, pour Bruxelles Environnement, de capter ces mesures électromagnétiques ? »
[Blaise Godefroid]
« Il faut savoir que Bruxelles Environnement dispose déjà d’un des systèmes de gestion et de contrôle les plus performants au monde. Nous respectons aussi une norme qui est l’une des plus strictes au monde. Par exemple, avant d’autoriser toute installation, nous effectuons toute une série de simulations qui tiennent compte des bâtiments, des antennes, etc. Nous effectuons une autre série de contrôles ensuite, notamment via des mesures. Le projet « STOEMP » permet d’enrichir davantage notre connaissance du terrain, grâce à des capteurs qui mesurent toute la journée. »
[Question]
« C’est un projet sur lequel vous collaborez avec l’ULB et l’UCL. En quoi ces collaborations constituent-elles un atout pour Bruxelles Environnement ? »
[Blaise Godefroid]
« C’est un atout pour tout le monde, car chacun bénéficie de l’expertise et des outils des autres. Pour l’administration, cela nous permet de rester à la pointe des connaissances en la matière et d’évoluer en fonction de ces connaissances. »
[Question]
« Combien de capteurs avez-vous installé à Bruxelles pour ce projet ? Vous me parliez d’une quarantaine de capteurs, où sont-ils répartis ? »
[Blaise Godefroid]
« Ils sont disposés dans un seul quartier, entre le campus du Solbosch et le Cinquantenaire. Ces capteurs effectuent 12 mesures par jour, ce qui nous permet d’évaluer la fluctuation de l’exposition en fonction de l’utilisation des réseaux. Cela nous permet d’observer les cycles jour-nuit, ou encore l’impact du télétravail sur l’exposition. »
[Question]
« En quoi ces mesures complémentaires vont-elles contribuer à améliorer la qualité de vie des Bruxellois et des Bruxelloises ? »
[Blaise Godefroid]
« La 5G est amenée à se développer en région bruxelloise, et il s’agit d’une technologie assez complexe. Il est donc essentiel de bien la comprendre, pour confirmer que les outils prévus par l’administration permettent bien de vérifier que les règles sont respectées. »
[Question]
« Y a-t-il un autre avantage ? »
[Blaise Godefroid]
« Oui, cela permet de valider le modèle scientifique développé dans le cadre du projet "STOEMP" pour, à terme, offrir un outil supplémentaire pour prédire l’exposition aux ondes électromagnétiques. »
[Question]
« Si les Bruxellois et les Bruxelloises souhaitent obtenir des informations sur les niveaux d’exposition dans leur quartier, que peuvent-ils faire ? »
[Blaise Godefroid]
« Deux outils principaux sont mis à disposition : une carte réalisée par Bruxelles Environnement qui reprend toutes les antennes situées à Bruxelles et qui permet de consulter l’exposition dans votre maison grâce à des simulations 3D ; et, dans le cadre de ce projet en particulier, vous avez également accès aux résultats de mesure en temps réel pour ce quartier entre le Solbosch et le Cinquantenaire, sur www.observatoiredesondes.com. »
[Conclusion]
« Merci beaucoup, Blaise. Nous vous rappelons le site : www.observatoiredesondes.com, et Blaise, nous vous souhaitons une belle continuation sur le projet "STOEMP" ! »
[Fin]